Libération, 14/7/2008: 

Concentration d'antinucléaires à Paris

Samedi après midi, un faux Sarkozy, costume gris et cravate rouge, en VRP de l'atome brandissant missiles et centrales, défilait à Paris entre Bastille et République, lors du rassemblement antinucléaire européen. Entre 2 000 (selon la préfecture) et 5 000 (selon les organisateurs) manifestants ont foulé le pavé parisien pour réaffirmer leur hostilité à l'énergie nucléaire.

«Die-in». Tous les attributs d'une manif antiatome réussie étaient rassemblés : soleil, tee-shirts jaunes, casques à éoliennes, die-in (on s'allonge pour mimer la mort d'un liquidateur de Tchernobyl) et rap militant. «La politique nucléaire française ne fait pas l'unanimité», assure Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire à l'adresse de médias étrangers réunis place de la République.

«Tout le monde n'est pas au garde-à-vous derrière le président Sarkozy pour encenser le nucléaire. Au moment de l'ouverture des négociations de l'Union méditerranéenne, nous voulions rappeler que c'est une énergie sale, dangereuse et chère. L'affaire du Tricastin est là pour nous rappeler que cette technologie est loin d'être anodine.»

Issouf Maha, Touareg du Niger dont le pays regorge de ressources uranifères, était venu exprès pour l'occasion. «La ruée vers cet or jaune fait des ravages dans mon peuple. Nous avons ce dont vos pays ont besoin mais nous payons au prix fort : l'extraction d'uranium n'est pas si propre que ça.»

Une délégation de militants étrangers (Finlande, Australie, Turquie, Autriche, Allemagne) a également fait le déplacement. Comme Markus, marcheur australien en route pour rallier Genève où a lieu chaque jour depuis plus d'un an un sit-in contre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

«Paix». Dimanche matin, douze militants de Greenpeace ont été interpellés après avoir déployé sur la tour Eiffel une banderole représentant un logo radioactif au centre des étoiles du drapeau européen.

«Le président français et l'Union européenne devraient soutenir un modèle énergétique fondé sur les renouvelables, disponibles en abondance et porteuses de paix, précise Frédéric Marillier, chargé de campagne nucléaire chez Greenpeace. Que Nicolas Sarkozy décide seul de l'exportation de technologies ultrasensibles dans des pays à risques comme d'un deuxième EPR dans l'Hexagone fait de la France une république nucléaire comme on parle de républiques bananières.»

 


Le Dauphiné Libéré, 13/7/2008: 

Hier à Paris : ils manifestent pour "Sortir du nucléaire"

Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires (7 000 selon le réseau "Sortir du nucléaire") se sont rassemblés hier après-midi, place de la République à Paris, pour protester contre les projets nucléaires du gouvernement.

Une délégation européenne était présente, avec des sympathisants venus de Finlande, d'Autriche, d'Allemagne, d'Irlande, des États-Unis et du Niger. Tous ont parlé à l'unisson.

"Sarkozy a invité les chef d'État européens et méditerranéens avec l'objectif de vendre du nucléaire à toute la planète", assurait un porte-parole de Sortir du nucléaire. Un autre s'insurge contre "les allégations de M. Sarkozy et ces dirigeants du nucléaire en général qui prétendent que le nucléaire permettrait de lutter contre le réchauffement climatique".

Dans le nord du Niger, l'extraction de l'uranium aura pour conséquence "la destruction totale du cadre de vie des populations", a déclaré pour sa part Issouf Maha, maire de Tchirozérine, située en territoire touareg. Selon lui, 60% des 40 000 km? que couvre sa commune ont été vendus à des compagnies d'extraction de minerai.

Avec l'EPR, "les Finlandais servent de cobayes pour une technologie radicalement nouvelle", s'inquiète de son côté une Finlandaise, qui dénonce aussi les effets sur l'environnement de la recherche d'uranium dans son pays par Areva.

 


Est Républicain, 13/7/2008: 

Manif des antinucléaires

Tandis qu'un rassemblement avait lieu hier à Paris, les actions ponctuelles se multiplient dans la Manche.

Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires se sont rassemblés hier place de la République à Paris, à l'appel du réseau Sortir du Nucléaire, pour protester contre les projets du gouvernement.

A Cametours, près de Saint-Lô (Manche), trois militants du Groupe d'actions non-violentes antinucléaire (Ganva) se sont installés hier sur un pylône d'une ligne électrique à très haute tension, à environ 20 mètres de hauteur.

Ces militants dénoncent également «la politique nucléaire de Nicolas Sarkozy», notamment la construction de l'EPR à Flamanville. Les actions de ce type se sont multipliés dans la Manche depuis le démarrage en décembre du chantier de l'EPR, qui doit se terminer en 2012.

L'EPR de Flamanville est le deuxième réacteur à eau sous pression (European Pressurised water Reactor) en construction dans le monde, après celui de Finlande.

Nicolas Sarkozy a annoncé le 3 juillet la construction d'un deuxième EPR en France à partir de 2011. Son lieu d'implantation n'a pas encore été décidé.

 


Le Dauphiné Libéré, 13/7/2008: 

Hier à Paris: ils manifestent pour "Sortir du nucléaire"

Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires (7 000 selon le réseau "Sortir du nucléaire") se sont rassemblés hier après-midi, place de la République à Paris, pour protester contre les projets nucléaires du gouvernement.

Une délégation européenne était présente, avec des sympathisants venus de Finlande, d'Autriche, d'Allemagne, d'Irlande, des États-Unis et du Niger. Tous ont parlé à l'unisson.

"Sarkozy a invité les chef d'État européens et méditerranéens avec l'objectif de vendre du nucléaire à toute la planète", assurait un porte-parole de Sortir du nucléaire. Un autre s'insurge contre "les allégations de M. Sarkozy et ces dirigeants du nucléaire en général qui prétendent que le nucléaire permettrait de lutter contre le réchauffement climatique".

Dans le nord du Niger, l'extraction de l'uranium aura pour conséquence "la destruction totale du cadre de vie des populations", a déclaré pour sa part Issouf Maha, maire de Tchirozérine, située en territoire touareg. Selon lui, 60% des 40 000 km? que couvre sa commune ont été vendus à des compagnies d'extraction de minerai.

Avec l'EPR, "les Finlandais servent de cobayes pour une technologie radicalement nouvelle", s'inquiète de son côté une Finlandaise, qui dénonce aussi les effets sur l'environnement de la recherche d'uranium dans son pays par Areva.

 


L'Alsace, 13/7/2008: 

Les antinucléaires donnent de la voix à Paris

Près de 7000 manifestants antinucléaires se sont rassemblés hier après-midi place de la République à Paris pour protester contre les projets nucléaires du gouvernement. "Sarkozy a invité les chefs d'Etat européens et méditerranéens avec l'objectif de vendre du nucléaire à toute la planète", estime Alain Rivat, porte-parole de Sortir du nucléaire.

"Nous contestons formellement les allégations de M. Sarkozy et des dirigeants du nucléaire en général qui prétendent que le nucléaire permettrait de lutter contre le réchauffement climatique", estime quant à lui Stéphane Lhomme, autre porte-parole de Sortir du nucléaire.

 


Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires défilent à Paris

12/7/2008 - Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires se sont rassemblés samedi après-midi place de la République à Paris pour protester contre les projets nucléaires du gouvernement à la veille du sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée.

Les manifestants étaient 7.000, selon le réseau Sortir du nucléaire, et 2.000, selon la préfecture. "Sarkozy a invité les chef d'Etat européens et méditerranéens avec l'objectif de vendre du nucléaire à toute la planète", a estimé Alain Rivat, porte-parole de Sortir du Nucléaire, dans une allocution au début de la manifestation.

"Nous contestons formellement les allégations de M. Sarkozy et des dirigeants du nucléaire en général qui prétendent que le nucléaire permettrait de lutter contre le réchauffement climatique", avait déclaré peu avant Stéphane Lhomme, autre porte-parole de Sortir du Nucléaire, lors d'une conférence de presse avant la manifestation.

"Nous contestons aussi que cela permette de protéger la France de la montée du prix de l'énergie. Il suffit de voir les pêcheurs, les routiers, les automobilistes: tout le monde est finalement frappé de plein fouet par la montée du prix de l'énergie", a-t-il ajouté.

Dans le nord du Niger, l'extraction de l'uranium aura pour conséquence "la destruction totale du cadre de vie des populations", a déclaré pour sa part Issouf Maha, maire de Tchirozérine, située en territoire touareg dans le nord du pays. Selon M. Maha, 60% des 40.000 km2 que couvre sa commune ont été vendus à des compagnies d'extraction de minerai.

Avec l'EPR, "les Finlandais servent de cobayes pour une technologie radicalement nouvelle", s'est inquiétée de son côté la Finlandaise Angela Oker-Blom, du Réseau international des artistes pour un avenir propre, qui a aussi dénoncé les effets sur l'environnement de la recherche d'uranium dans son pays par Areva.

Une militante turque, Oya Koca, a dénoncé pour sa part un projet de centrale nucléaire à Akkuyu, dans le sud-est de la Turquie, qui sera selon elle "la première au bord de la Méditerranée située près d'une ligne de faille sismique".

Autour de la statue sur la place de la République à Paris, les manifestants avaient empilés des boîtes de conserves symbolisant des fûts de déchets radioactifs. Sur leurs pancartes, on pouvait lire des slogans comme "Eclairés un jour, radioactifs toujours", "Mafia atomiste: overdose!", ou "Nucléocrates, cessez des mettre en péril l'avenir de nos enfants".

Une délégation européenne d'opposants à l'énergie nucléaire était présente, avec des représentants venus de Turquie, de Bulgarie, de Finlande, d'Autriche, d'Allemagne, d'Irlande, des Etats-Unis, du Niger et d'Australie.

Dans une déclaration commune, les représentants des organisations antinucléaires ont "demandé "à l'Europe de devenir le fer de lance d'une politique énergétique basée sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables".

 


JDD, 12/7/2008: 

Sous les pavés, pas d'uranium

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Paris pour exprimer leurs inquiétudes face aux risques radioactifs et promouvoir les énergies renouvelables.

A l'heure où le nucléaire fait plus que jamais polémique (construction d'un second réacteur de troisième génération EPR, fuite d'uranium à la centrale du Tricastin), le réseau Sortir du nucléaire voulait alerter l'opinion.

"Le nucléaire passe, la démocratie trépasse", "Eclairés un jour, radioactifs toujours", ou encore "L'EPR à l'Elysée". Les pancartes des manifestants veulent marquer. Et la mise en scène qui va avec n'est pas moins symbolique.

Tous vêtus de jaune, en référence au soleil et aux énergies renouvelables, les militants envahissent la place de le République et y dressent un mur de boîte de conserves autour de la statue centrale. Chaque boîte est censée représenter la quantité de déchets nucléaires par habitant, notamment en iode 129.

Des portraits de victimes de l'explosion du réacteur de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, dont un des réacteurs a explosé en 1986, sont disposés sur la place. "L'iode 129 mettra 150 millions d'années à disparaître", explique Jean-Luc Bouttier-Lochu, un manifestant.

"C'est comme si les hommes préhistoriques nous avaient laissé des déchets". Et puis, des centaines de militants portant un masque se couchent sur le sol pour symboliser le risque nucléaire.

Tricastin comme épouvantail

Hasard du calendrier ou non, la manifestation survient quelques jours après la fuite d'un bassin de rétention à la centrale nucléaire du Tricastin, dans la Drôme.

Dans la nuit de lundi, 74 kg d'uranium se sont déversés dans deux rivières à proximité de la centrale, et ce alors même que l'établissement avait déjà été épinglé à plusieurs reprise par l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN), le "gendarme nucléaire".

"Cela fait partie des nombreuses péripéties qui surviennent dans les centrales nucléaires et les centres de retraitement, ça prouve qu'on n'est jamais à l'abri d'une catastrophe comme celle de Tchernobyl", estime Gérard Quinton, agriculteur en Mayenne.

Autre actualité, l'annonce par Nicolas Sarkozy de la construction d'un second réacteur de troisième génération EPR le 3 juillet dernier. De quoi provoquer l'ire du réseau Sortir du nucléaire, organisateur de la manifestation avec treize partenaires européens.

Le réseau s'est toujours dit en profond désaccord avec les choix du chef de l'Etat, notamment en ce qui concerne l'exportation de technologie française en matière de nucléaire civil. Et depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy ne cache plus son intention de tester un matériel nucléaire dernier cri sur le sol français pour mieux l'exporter après.

"La vente de réacteurs nucléaires, en particulier à des dictateurs comme (le président libyen Mouammar) Kadhafi, met en danger l'environnement et la survie de la planète", note ainsi Sortir du nucléaire dans un communiqué.

 


Manifestation à Paris contre les dangers de l'énergie nucléaire

12/7/2008 - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris, pour sensibiliser aux dangers du nucléaire et promouvoir les énergies renouvelables.

Vêtus pour la plupart en jaune, symbole du soleil et des énergies renouvelables, selon les organisateurs, les manifestants brandissaient des pancartes ou l'on pouvait lire :

"Le nucléaire passe, la démocratie trépasse", "Eclairés un jour, radioactifs toujours" ou encore "L'EPR à l'Elysée". Plusieurs centaines de personnes portant un masque se sont couchées sur le sol pour symboliser le risque nucléaire.

Organisée par le réseau Sortir du nucléaire et ses partenaires européens - 13 pays devaient être représentés -, cette manifestation entend notamment dénoncer les choix de Nicolas Sarkozy, favorable à l'exportation de technologie française en matière de nucléaire civil.

"La vente de réacteurs nucléaires, en particulier à des dictateurs comme (le président libyen Mouammar) Kadhafi, met en danger l'environnement et la survie de la planète", note Sortir du nucléaire dans un communiqué.

Nicolas Sarkozy a annoncé par ailleurs le 3 juillet la construction d'un second réacteur EPR de troisième génération. a manifestation parisienne survient aussi quelques jours après le rejet radioactif accidentel d'uranium de lundi soir près de la centrale de Tricastin, dans la Drôme.

"Cela fait partie des nombreuses péripéties qui surviennent dans les centrales nucléaires et les centres de retraitement, ça prouve qu'on n'est jamais à l'abri d'une catastrophe comme celle de Tchernobyl", a déclaré à Reuters Gérard Quinton, agriculteur en Mayenne.

Les portraits de victimes de l'explosion du réacteur de la centrale ukrainienne en 1986 étaient affichés place de la République, ou un mur de boîtes de conserve symbolisant les déchets nucléaires a été dressé autour de la statue centrale.

Chaque boîte représente la quantité de déchets par habitant. Il y a notamment de l'iode 129, qui mettra 150 millions d'années à disparaître", a expliqué un manifestant, Jean-Luc Bouttier-Lochu. "C'est comme si les hommes préhistoriques nous avaient laissés des déchets".

Archéologue parisien, Marc Viré est venu défiler pour défendre "la survie de l'humanité face au mensonge absolu que représentent le nucléaire et les politiques qui le relaient". "Et de par mon métier, un enfouissement de déchets radioactifs, je sais ce que ça veut dire", a-t-il ajouté.

Venue spécialement de Brest pour la manifestation, Françoise Quéré s'est dite "sensible au nucléaire militaire, car j'habite non loin de l'Ile Longue, ou sont stockées des ogives nucléaires".