Un Haut comité sur la sûreté nucléaire mardi, boycott des associations

22/9/2008 - Un Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) doit se réunir mardi au ministère de l'Ecologie, sans la présence du Réseau Sortir du nucléaire (RSN) et de l'assocation Criirad, qui ont décliné l'invitation. Cette réunion doit être consacrée notamment à la fuite d'uranium constatée début juillet à Tricastin (Vaucluse) sur le site Socatri (Areva).

Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, avait saisi le Haut Comité à la suite de l'incident et avait souhaité "une totale transparence sur ce dossier". Il avait notamment demandé au HCTISN de "se pencher sur la situation radio-écologique de l'ensemble des sites nucléaires et que l'on vérifie notamment l'état des nappes phréatiques situées près de toutes les centrales nucléaires françaises".

"Depuis sa création, nous contestons la légitimité et la composition" du Haut Comité installé en février 2008, a expliqué lundi à l'AFP Roland Desbordes, président de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad). Pour la Criirad, ce comité "n'est pas à la hauteur de la demande de transparence des citoyens, mais vise seulement à les rassurer. Cette structure n'apporte rien", a poursuivi M. Desbordes.

Par ailleurs, il a souligné que sur les 35 membres qui le compose, "19, plus de la moitié, sont des exploitants ou des représentants des autorités qui sont des pro-nucléaires affichés", selon lui. "Les associations qui y siègent ont été choisies pour leur docilité", a-t-il ajouté en rappelant que ni les ONG ni les élus locaux n'étaient habilités à saisir le HCTISN. En 2006 lors de l'adoption de la loi portant création du Haut Comité, RSN et la Criirad avaient décidé avec d'autres associations comme les Amis de la Terre de refuser de participer à ce Haut Comité.