Plate-forme occupée: Greenpeace quitte les lieux

Les 6 militants de Greenpeace qui occupaient depuis jeudi une plate-forme EDF ont quitté les lieux samedi midi

23/07/05 - Les militants, qui occupaient depuis jeudi une plate-forme EDF au large de Flamanville (Manche), contre le projet d'implantation du réacteur nucléaire EPR, ont décidé de quitter les lieux après avoir reçu samedi matin une injonction d'EDF, a annoncé Greenpeace.

Ils avaient reçu une injonction sous astreinte de 75.000 euros par personne.

La plate-forme doit servir à analyser les fonds marins pour l'implantation du réacteur EPR. 

Les militants de Greenpeace demandaient à EDF de cesser toute activité de préparation du site tant que le débat public, décidé par la Commission Nationale du Débat Public et prévu l'hiver prochain, n'aura pas eu lieu.

"L'arme financière, c'est la tactique habituelle de l'industrie nucléaire", souligne Mme Gassin, qui rappelle que le "débat public" est prévu par la loi pour la construction de toute installation nucléaire.

EDF a débuté une campagne de sondages des fonds marins devant le site retenu pour la construction du réacteur nucléaire de nouvelle génération.

Le gouvernement avait lancé la France sur la voie de l'EPR en avril 2004, après plusieurs mois d'hésitation. EDF avait annoncé son choix du site de Flamanville le 21 octobre.

Le réacteur EPR, un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva, est destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises. Les écologistes jugent qu'il relève d'une technologie obsolète et inutile.

 


Six militants Greenpeace délogés de la barge EDF qu'ils occupaient depuis deux jours à Flamanville

CHERBOURG (23 juillet 2005) - Les six militants de Greenpeace, qui occupaient depuis jeudi matin la barge d'EDF au large de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), ont été délogés par les gendarmes maritimes samedi peu avant 15h, a-t-on appris auprès de l'association écologiste.

Arraisonnés par deux canots pneumatiques de la gendarmerie, les militants, qui protestent contre l'implantation à Flamanville du futur réacteur EPR, n'ont opposé aucune résistance à l'arrivée des forces de l'ordre. Ils ont été conduits dans l'enceinte de l'Arsenal de Cherbourg, où ils ont été placés en garde à vue.

Plus tôt dans la matinée, la justice saisie par EDF leur a présenté une assignation en référé lundi prochain devant le tribunal correctionnel de Cherbourg, pour obtenir une astreinte de 75.000 euros par personne, pour l'occupation de la barge.

Celle-ci a été affrétée par EDF afin d'effectuer des analyses de fonds marins pour l'emplacement futur des conduites de rejets.