"Géorgie: Les secrets d'une contamination"
Une enquète de la rédaction de 90 minutes sur les sources radioactives abandonnée par l'Armée rouge dans cette ex-république soviétique 15 mn en RealVideo 33kb.


Saisie de 2 containers de substances radioactives par la police géorgienne

TBILISSI, 16 juin 2003 - La police géorgienne a saisi à Tbilissi deux containers de substances radioactives, du césium et du strontium, présumés être destinés par des trafiquants de cette ancienne république soviétique à des réseaux terroristes, a-t-on appris lundi.
Les deux containers, de la taille chacun d'une batterie de voiture, ont été découverts dans un taxi dans le centre de la capitale géorgienne, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur, Leri Imanidzé.
Le chauffeur du taxi a affirmé que des inconnus lui avaient demandé d'apporter ces containers en centre-ville, où d'autres personnes devaient en prendre livraison, selon la même source.
M. Imanidzé a indiqué que les enquêteurs estimaient que les substances radioactives, susceptibles d'être utilisées pour la fabrication d'une bombe sale, étaient probablement destinées à être expédiées à l'étranger pour être utilisées dans des actes terroristes.
En juin 2002, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait exprimé son inquiétude après la découverte en Géorgie de containers de strontium-90, une matière hautement radioactive.
La Russie et les Etats-Unis ont affirmé l'année dernière que des membres d'Al-Qaïda étaient présents en Géorgie, notamment dans la zone des gorges de Pankissi, frontalière de la Tchétchénie. Les Etats-Unis ont envoyé dans ce pays des centaines d'instructeurs militaires, officiellement pour y former l'armée géorgienne à la lutte antiterroriste.



L'AIEA à la recherche de cylindres radioactifs en Géorgie

10/06/02 - Une équipe de 80 experts des Nations Unies a entrepris lundi de ratisser une zone de 550 km2 dans l'ouest de la Géorgie pour retrouver des cylindres contenant du strontium-90, a indiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les opérations vont se poursuivre pendant deux semaines dans la zone qui est située près de l'Abkhazie, une région séparatiste de Géorgie, a précisé l'AIEA.
En décembre, deux de ces cylindres qui émettent 40.000 curies de radioactivité, soit vingt fois plus que les rayons utilisés dans les hôpitaux pour soigner le cancer, avaient été retrouvés par deux bûcherons dans une forêt de Tselenzhikhi. Ils avaient été récupérés par l'AIEA en février qui entre-temps en a trouvé quatre autres.
"Il est possible que deux autres cylindres se trouvent encore dans la zone. Selon l'AIEA, les cylindres, de 10 cm sur 15 cm, sont des batteries nucléaires de fabrication soviétique. Ils auraient pu servir à l'alimentation d'une balise de guidage utilisée pour l'approche d'aérodrome et abandonnée par l'Armée rouge dans cette ex-république soviétique. Une découverte semblable avait été effectuée en 1998 en Géorgie.
La proximité de la région séparatiste d'Abkhazie, qui rejette l'autorité du gouvernement de Tbilissi, soulève des inquiétudes sur le risque que des groupes armés mettent la main sur de telles sources de radiations mortelles.
A la suite des attentats du 11 septembre, l'AIEA a lancé une série de propositions "destinées à réduire le danger d'actes potentiels de terrorisme nucléaire".

 

Des générateurs radioactifs en ex-URSS posent un risque terroriste

WASHINGTON, 18 mars 2002 - Des centaines de petits générateurs d'électricité utilisant des éléments radioactifs, éparpillés sur le territoire de l'ancienne URSS, pourraient servir à la fabrication d'armes pour des attaques terroristes, a rapporté lundi le Washington Post.
Ces générateurs, utilisés à l'époque de l'Union soviétique pour l'alimentation en énergie de balises de navigation et d'équipements de communication situés dans des endroits isolés, contiennent chacun jusqu'à 40.000 curies de strontium et de césium hautement radioactifs --deux métaux lourds qui pourraient contaminer de vastes territoires s'ils étaient associés à des armes conventionnelles, selon le Washington Post.
Le quotidien, citant des sources scientifiques, indique qu'une simple fraction d'un seul curie de strontium peut provoquer des cancers mortels.
Dans l'ex-république soviétique de Géorgie, sur la mer Noire, des recherches sont en cours pour retrouver deux de ces "générateurs radio-thermiques" qui avaient été abandonnés, puis sans doute dérobés, après la fermeture d'une base militaire soviétique.
Certains de ces appareils ont été pillés pour les métaux qu'ils contenaient, d'autres ont été engloutis par les sables, tandis qu'au moins l'un d'entre eux reste introuvable, selon un document du gouvernement russe obtenu par le Washington Post.
Un rapport d'une commission d'inspection russe réalisé en 1997 donne un éclairage inquiétant sur ces appareils vieillissants mais potentiellement mortels.
"Ils seraient des cibles faciles pour des attaques terroristes", indique ce rapport.
Ces générateurs sont de petits appareils autonomes qui convertissent l'énergie radioactive en électricité.
Ils sont particulièrement utiles dans des régions éloignées ne disposant pas de sources d'approvisionnement en énergie traditionnelles.
Les Soviétiques ont construit plus de 300 de ces générateurs, notamment pour alimenter en électricité des systèmes de navigation maritime dans l'Arctique, selon le Washington Post.


Trois irradiés au strontium-90 examinés à Tbilissi par un expert français

PARIS, 25 jan 2002 - Un expert français de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) s'est rendu cette semaine au chevet de trois Géorgiens, à Tbilissi, "gravement irradiés" début décembre, par deux sources de strontium-90, a-t-on appris vendredi auprès de cet organisme, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).
Les trois hommes ont reçu des doses de l'ordre de 2 à 3 grays (Gy) par irradiation globale et jusqu'à 20 Gy en irradiation localisée de la peau, a précisé à l'AFP le Dr Patrick Gourmelon, de retour de Géorgie. (A titre indicatif, une dose d'irradiation de 3 grays suffit à atteindre la moelle osseuse; la probabilité de mortalité est de 50 % en un à deux mois (sans traitement). Une des victimes a quitté l'hôpital au début de cette semaine, la santé des deux autres demeurant stable, a-t-on déclaré de source officielle. Plus de 700 personnes avaient été examinées par les médecins à la suite de cet incident. Les autorités ont affirmé que les conteneurs, qui se trouvent dans une forêt à 25 km de toute habitation, ne posent aucun danger au-delà d'un rayon de 500 mètres.)
L'un des malades, tous âgés d'une cinquantaine d'années et originaires du village de Lia, à 370 km à l'est de la capitale, a pu quitter l'hôpital de l'Institut d'hématologie et de transfusion de Tbilissi. Les deux autres, atteints de "brûlures étendues", restent hospitalisés. Le premier peut être traité sur place, mais le second devra subir une greffe de peau artificielle, qui ne pourra être pratiquée qu'en Europe de l'Ouest.
L'accident est dû à la découverte de deux sources radioactives (des cylindres de 14 cm de haut sur 12 de large) d'une batterie d'alimentation électrique prélevée sur une balise radio utilisée pour l'approche d'aérodrome, abandonnée par l'armée rouge dans cette ex-république soviétique.
Classé en France parmi les "produits à forte toxicité", le strontium-90 est "ostéotrope" : en cas de contamination, il se fixe sur les os et risque de causer des leucémies. "Mais les trois Géorgiens n'ont pas été contaminés. Ils ont été irradiés aux rayons X", insiste le Dr Gourmelon. "Dans les circonstances actuelles, le risque de contamination de l'environnement est nul".
Les conditions de l'accident restent vagues. Les villageois ont affirmé être allés chercher du bois et s'être chauffés, la nuit, sous un rocher, à l'aide de cette source qui dégage une forte chaleur.
Si tel était le cas, ils auraient succombé en quelques jours à cette irradiation, commente le Dr Gourmelon, pour lequel un autre scénario semble plus plausible : les hommes auraient transporté les sources, peut-être pour essayer de les vendre, avant de les abandonner sous le rocher où elles se trouvent toujours.
Leurs brûlures les ont poussés à se présenter à un hôpital local qui les a transférés vers Tbilissi. Dans le cadre de la convention sur l'assistance internationale en cas d'accident radiologique, la Géorgie a saisi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a révélé cet accident le 5 janvier.
Une mission de cet organisme s'est rendue sur place, mais la neige l'a empêchée d'examiner les sources. C'est à la demande de l'AIEA que le Dr Gourmelon s'est rendu à Tbilissi.
L'expert de l'IPSN avait déjà effectué deux voyages en Géorgie après la découverte de sources radioactives abandonnées par les Soviétiques. Le cas le plus grave d'irradiation est à ce jour celui de onze gardes-frontières exposés en 1997 à des sources de césium-137. Quatre des victimes les plus atteintes ont été traitées en France.
Le blindage des sources est apprécié par les chasseurs qui en font du plomb de cartouche.

 


Un produit hautement radioactif trouve dans la capitale de Georgie

TBILISSI, 14 nov 2000 - Un récipient contenant un produit hautement radioactif a été trouvé dans la capitale de la Georgie, Tbilissi, grace aà un coup de téléphone anonyme, ont déclaré mardi des responsables du ministère de l'Ecologie.
Le récipient noir et cylindrique contenant de l'iridium 92 a été trouvé dans un dépotoir de l'ouest de la capitale avant d'être envoyé pour examen et neutralisation au département de physique nucléaire de l'Université de Tbilissi.
"Quiconque passait dix heures près de cet objet aurait recu une dose mortelle de radiations", a indique le responsable de la commission de sécurite pour les rayonnements au ministère de l'Ecologie, Zourab Kerekhelidze.
Le récipient porte un numéro d'identification prouvant qu'il a été fabrique dans une usine, selon la chaine indépendante de télévision russe NTV.
La police géorgienne soupconne que l'auteur du coup de téléphone anonyme ayant alerte les autorités se serait débarasse du récipient après avoir essayé de le vendre, toujours selon NTV.