Une fresque humaine rassemble 5 à 10.000 personnes contre le nucléaire à Nantes

23/04/2005 - Environ 10.000 personnes selon les organisateurs, entre 4 et 5.000 selon la police, ont constitué samedi à Nantes une fresque humaine dénonçant le nucléaire, pour marquer les 19 ans de la catastrophe de Tchernobyl, qui a eu lieu le 26 avril 1986. Les manifestants ont physiquement constitué le message suivant : "Le nucléaire tue l'avenir, sortons en", a indiqué Stéphane Lhomme, porte-parole national de Sortir du Nucléaire. Environ 330 personnes étaient nécessaires pour représenter chaque lettre du message, a-t-il précisé. Chacune portait un carré de papier noir ou orange tourné vers le ciel. "C'est un immense succès malgré les intempéries et une véritable mobilisation à trois jours du 19e anniversaire de Tchernobyl", a commenté M. Lhomme. "Cette manifestation a pour but à la fois de dénoncer le mensonge de l'Etat au passage du nuage de Tchernobyl sur la France et de dénoncer également le nouveau projet de réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche)", a-t-il indiqué. "Notre objectif est de faire fermer les réacteurs actuels. Les centrales nucléaires françaises sont vieillissantes et sont soumises depuis 2002 à un plan de restrictions budgétaires drastiques mis en place par EDF. On peut donc craindre en France une nouvelle catastrophe nucléaire comme Tchernobyl", a-t-il expliqué. "Nous voulons une décision de sortie du nucléaire et une mise en oeuvre massive de plans d'économie d'énergie et de développements des énergies renouvelables", a ajouté le porte-parole. Cette manifestation "est le début d'une série d'actions menées dans toute la France à partir de lundi", a-t-il précisé.