«(...) Tous les arguments que l'on peut opposer sur le plan philosophiques, sur le plan budgétaire ou sur le plan de l'efficacité ne valent rien auprès de cet argument essentiel qui consiste à affirmer que le premier devoir d'un Etat est de lutter avant toute chose contre la prolifération d'armes nucléaires.
Mais il n'y a pas de problème politiques plus important que celui la ; il n'y a pas de problème sur lequel j'ai plus insisté en toutes circonstances et depuis 6 mois, 150 ou 200 fois dans les villes de province. On ne peut reconnaitre un programme politique, ou un programme d'action, qui ne comporte en clause préalable, jugée nécessaire par tout ceux qui veulent se battre pour la paix, de l'anéantissement de la force de frappe et j'ai toujours cru et j'ai toujours rejeté et j'ai toujours recherché que la clause 1 de tout programme de gouvernement, lorsque l'on se situe à gauche, c'est-à-dire du coté du progrès et de la justice, consiste dans une reconversion catégorique de la force de frappe
(...)».

C'était... Français MITTERRAND,
le 25 juin 1966 lors d'un meeting à la salle de la Mutualité à Paris,
organisé par le M.C.A.A. (Mouvement contre l'armement atomique).