30/3/07 - Un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) a heurté le fond vendredi au large de Toulon et une enquête a été ordonnée sur cet incident, sans gravité, a annoncé le service de communication de la préfecture maritime de Méditerranée à Toulon. A Paris, le ministère de la Défense a confirmé l'information, soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un "incident grave". "Le sous-marin a heurté le fond. Il y a un peu de casse à l'avant sur le dôme sonar. Il a pu rentrer à la base seul, sans aide extérieure", a précisé à l'AFP le Sirpa-Marine.
Selon un communiqué de la préfecture maritime, le sous-marin nucléaire d'attaque Rubis était en mission d'entraînement au sud de la côte varoise lorsqu'il a ressenti "un choc causé par un heurt avec le fond de la mer" vendredi vers 9H00. "Il n'y a pas eu de blessé. L'événement n'a pas eu d'incidence sur l'étanchéité de la coque et le système de propulsion nucléaire du bâtiment. Le sous-marin est rentré à quai par ses propres moyens", précise le communiqué. A son retour à Toulon, le sous-marin a été examiné par des plongeurs qui ont constaté des traces d'impact sur l'avant du bâtiment.
Le Rubis est l'un des six sous-marins nucléaires
d'attaque français, basés à Toulon [lire:
Risques de pollution radioactive liés aux
rejets des eaux de refroidissement des sous-marins d'attaque de
la marine nationale en rade de Toulon]. Longs de 73,6 m, ils
sont conçus pour naviguer 220 jours par an et comptent
deux équipages (bleu et rouge) de 68 hommes. Ils sont équipés
de quatre tubes lance-torpilles de lutte anti-navire et anti-sous-marine.
Outre les six SNA, la France dispose de quatre sous-marins lanceurs
d'engins (SNLE), dont trois de nouvelle génération
(SNLE/NG), mis en oeuvre à partir de la base de l'île
Longue, dans le cadre de la Force océanique stratégique
(FOST).
Chaque sous-marin de la FOST transporte 16 missiles balistiques
comportant chacun six têtes nucléaires. Les SNA ont
déjà été impliqués dans deux
incidents depuis 1993. Une collision a eu lieu entre le Rubis
et le pétrolier Lyria au large de Toulon, dans la nuit
du 17 au 18 août 1993, provoquant des dégâts
estimés entre 4,5 et 6 millions d'euros. Le 3 mars 1994,
l'Améthyste a heurté le fond lors d'un entraînement
au large du cap Ferrat en Méditerranée.