Des failles dans les installations nucléaires militaires en Europe

21/6/2008 - La plupart des bases aériennes européennes abritant des bombes nucléaires américaines ne respectent pas les exigences de sécurité requises par le Pentagone, selon un rapport interne de l'armée de l'Air américaine publié par une association de scientifiques. Des clôtures, des illuminations et même certains bâtiments nécessitent des réparations, et les gardes de sécurité n'ont pas la formation ni l'expérience nécessaires, selon ce document publié par la Federation of American Scientists (FAS), fondé sur l'enquête d'une équipe de 30 personnes. "Un thème récurrent dans les visites a été que la plupart des sites ont besoin de ressources supplémentaires significatives pour atteindre les normes de sécurité du ministère de la Défense" américain. Dans certaines bases, des conscrits militaires ayant moins d'un an d'expérence d'active avaient la tâche d'éviter les vols de ces armes, selon le rapport. Hans Kristensen, qui a posté le rapport sur son blog de la FAS, a estimé que ce document pourrait conduire les Etats-Unis à rassembler ses armes nucléaires sur un nombre plus réduit de bases européennes. Des bases aériennes de six pays de l'Otan, notamment la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, abritent plusieurs centaines de bombes thermonucléaires américaines: de 200 à 350 bombes B-61, selon des estimations non officielles. Selon l'hebdomadaire Time, des verrous de sécurité empêcheraient à des voleurs de faire exploser une bombe B-61 - en revanche, des composants nucléaires pourraient être récupérés pour fabriquer une "bombe sale".

 


Têtes nucléaires américaines en Europe

Le bulletin Atomics scientists a révélé dans son numéro de septembre les sites et le nombre de têtes nucléaires que les Etats-Unis maintiennent en Europe:

20 têtes à Kleine Brogel (Belgique),

20 à Buchel (Allemagne),

130 à Ramstein (Allemagne),

50 à Aviano (Italie),
40 à Ghedi (Italie),

20 à Volkel (Pays-Bas),

110 à Lakenheath (Grande-Bretagne) soit un total de 480 têtes nucléaires dont la possession est juridiquement illégale (il y en avait 7300 en 1971).

Stop essais, octobre 2004.