GB: Le démantèlement des centrales pourrait dépasser 104 milliards d'euros (rapport)

16/8/2006 - Le démantèlement des centrales nucléaires britanniques pourrait "largement" dépasser la somme actuellement prévue de 104 milliards d'euros, a prévenu la Commission parlementaire du Commerce et de l'Industrie dans un rapport publié mercredi.

Vingt sites, centrales électriques ou centres de stockage des déchets, doivent être mis hors service d'ici à 2023, et notamment celui de Sellafield dans la région de la Cumbrie (nord-ouest de l'Angleterre), considéré comme le plus radioactif d'Europe.

La commission, à laquelle participent des députés de tous les partis, a relevé dans son rapport que le coût de l'opération "restait peu clair", tout en notant que les estimations étaient passées de 48 milliards de livres en 2002 à 56 en 2004 et 70,2 (104 mds d'euros) cette année.

"Etant donné (ces précédents), la Commission estime qu'il est probable que le coût de 70,2 mds de livres va largement augmenter, d'une part parce qu'il y a davantage de travail préparatoire sur les sites les plus difficiles de Sellafied et Dounreay, et parce que l'industrie du nucléaire apparaît réticente à retraiter le combustible usagé, car il reste aujourd'hui moins cher d'acheter de nouveaux stocks d'uranium", a souligné la commission.

Elle craint par ailleurs que l'Autorité du démantèlement nucléaire (NDA) n'ait pas les moyens suffisants pour financer le démantèlement, qu'elle confiera à des entreprises privées.

Selon la Commission, le transfert à la NDA de certains actifs comme les centrales nucléaires Magnox et les usines THORP et SMP du site de Sellafield, pourrait ne pas apporter "en pratique une contribution financière très importante au démantèlement nucléaire".

"Or le fossé entre des coûts du démantèlement qui augmentent et un revenu de ces activités qui décroît devra être comblé par le contribuable", a relevé la Commission.

Alors que 20% seulement de l'électricité britannique est issue du nucléaire (contre 80% en France), le gouvernement s'est prononcé en juillet pour la construction de nouvelles centrales, tout en s'engageant à produire 20% d'électricité "propre" (solaires, éoliennes...) d'ici à 2020.


Voir le démantèlement en France.

 


80 milliards d'euros pour démanteler 20 réacteurs britanniques

11/8/2005 - Le coût du démantèlement des 20 plus anciens réacteurs nucléaires britanniques devrait s'élever à 56 milliards de livres (81,4 mds EUR) a rapporté jeudi l'Autorité du démantèlement nucléaire britannique (NDA).

Le montant précédent de ce démantèlement avait été évalué à 48 milliards de livres (69,8 mds EUR).

Si la décision était prise de reclasser le plutoniom récupérable comme déchets, alors la facture augmenterait encore de 10 milliards de livres (14,5 mds EUR), a déclaré jeudi Anthony Cleaver, président de la NDA.

L'Autorité du démantèlement nucléaire britannique a également affiché jeudi sa volonté d'accélérer la reconversion des sites visés. La NDA veut ainsi que ces sites soient disponibles pour un nouvel usage d'ici 25 ans, contre 85 ans envisagés auparavant.

La NDA veut de même accélérer à 75 ans le démantèlement de la centrale de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, contre un siècle prévu précédemment.