La Nouvelle République, 8/9/2008: 

Crevant se mobilise pour refuser les déchets

Quoique non concernée par une éventuelle installation de site d'enfouissement de déchets radioactifs, les anti- " poubelle nucléaire " de Crevant ont ouvert le feu.

Je vous sens tous affaissés ! Il a de l'humour Christian Niel. Il vient de parler pendant plus d'une heure du contenu du projet de l'Agence nationale des déchets radioactifs (Andra), détaillant chaque étape, chaque phrase, chaque péril dissimulé sous la joliesse des brochures : la salle ­ environ 80 personnes ­, samedi après-midi, écoute sans broncher, a besoin de faire le point.

Aux 2M d'Euros promis par l'Andra pour les maires sensibles au chant des sirènes, il oppose les « 100 emplois seulement durant quatre ans, le temps de construire le site, puis l'effectif tombera à la moitié pour ne finir qu'à 5, juste l'équipe de surveillance du site », jusqu'à l'épuisement de la radiation dans 300.000 ans ! Face à la « valorisation du terroir » (dixit l'Andra), il annonce l'invendable patrimoine, la fausse promesse d'aide aux communes.

Un maigre profit. Il y ajoute, exemples à l'appui, que « ces promesses ne valent que pour un site dix fois plus grand que celui que l'Andra cherche à créer ». A danger égal, maigre profit. « Si une commune accepte, que recevront ses voisines ? », interroge André Autissier, d'Eaux et terres du Berry. Réponse : à peu près rien sauf les dégâts collatéraux. Un tourisme de masse sur 200 hectares de pelouse, sous lesquels, jusqu'à 200 m de profondeur, dormiraient ? des déchets graphites et des déchets radifères, fait rire. Remballez porte-clefs, tee-shirts et paniers garnis !

L'orateur est calme. Il argumente, dépèce le projet. « Les transports en camions banalisés se feraient probablement par gros coups », analyse Christian Niel, déjà sur le pont, sur le front du refus quand, il y a quinze ans, on voulut enfouir ici des déchets nucléaires dans les granits du pays.

« Et si toutes les communes acceptent, qu'est-ce qu'on fait ? », interpelle une dame « Justement, on se bat. Pour que les déchets ne soient pas enfouis et oubliés : il y a le problème de la mémoire. Des déchets réduits en cinq ou dix ans, passe ; mais ceux auxquels il faut 300.000 ans, qui s'en souviendra dans deux siècles ? Il faut les laisser dans les anciennes centrales nucléaires, le temps de trouver une vraie solution. [Sauf qu'il n'y a pas de "vraie solution"]

 


Le Monde, 7/9/2008: 

Se souvenir des déchets nucléaires
[Ces déchets nucléaires dont on ne sait que faire, voir la carte des poubelles nucléaires]

Propos recueillis par Gaëlle Dupont

Interview de Patrick Charton, adjoint au directeur sûreté, qualité et environnement à l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra)

L'humanité produit chaque année des centaines de milliers de tonnes de déchets radioactifs, issus des centrales nucléaires, de l'industrie militaire ou de la recherche. Que deviennent-ils, et combien de temps resteront-ils dangereux ?

Les déchets sont stockés dans divers sites en fonction de leur durée de vie et de leur dangerosité. Les déchets de faible et de moyenne activité resteront radioactifs de quelques dizaines à quelques centaines d'années. En France, ils sont stockés dans des centres de surface, dans l'Aube et dans la Manche. Les déchets hautement radioactifs et à vie longue continueront d'émettre des radionucléides pendant des centaines de milliers d'années, voire un million d'années. Ils sont pour l'instant entreposés près des sites de production, en attendant la création d'un site de stockage à 500 mètres sous terre, dans la Meuse.

L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), où vous êtes responsable du développement durable, cherche les moyens de transmettre aux générations futures des informations sur la localisation et le contenu des sites. Pour quoi faire, si ces derniers sont parfaitement sûrs ?

Les centres de stockage, qu'ils soient en surface, semi-enterrés ou situés dans des couches géologiques profondes, ont été conçus pour être sûrs. Mais si, ayant perdu la mémoire de leur existence, vous faites intrusion sans savoir où vous mettez les pieds, en effectuant un forage, par exemple, vous risquez de prendre des doses de radioactivité. Le fait de les mettre en sous-sol limite ce risque. Mais la transmission de la mémoire fait aussi partie des mesures de sûreté.

Vous travaillez sur des échelles de temps extrêmement longues. Comment vous projetez-vous dans le futur ?

C'est extrêmement difficile. Serons-nous plus ou moins intelligents, disposerons-nous de technologies totalement novatrices ? On n'en sait rien. De plus, certains événements accélèrent le temps, comme les révolutions et les guerres. Il y a trois siècles, à la cour du roi Louis XIV, pensez-vous que l'on pouvait imaginer la France d'aujourd'hui ? Au lieu de chercher à imaginer l'avenir, j'ai préféré me tourner vers le passé, afin d'étudier comment les choses sont parvenues jusqu'à nous.

Quels enseignements en avez-vous tirés ?

Les spécialistes des manuscrits médiévaux m'ont expliqué que le document technique que nous projetions de réaliser, baptisé "Mémoire de synthèse à l'attention des générations futures", avait toutes les chances de finir rapidement à la poubelle. Quand les gens trient des documents, ils gardent en priorité ceux qui contiennent des images, ce qui explique que les manuscrits illustrés aient été davantage conservés. Toutes les pages de notre document ont donc été illustrées. Ce document sera téléchargeable sur notre site Internet. Les décideurs, les associations, les riverains, à qui il sera destiné, pourront le stocker sur leur ordinateur ou l'imprimer.

Quels autres vecteurs faudra-t-il employer pour assurer cette transmission ?

Il faudra d'abord entretenir la mémoire dans les têtes. L'Andra devra maintenir sa communication sur l'existence des sites de stockage, même s'ils ne sont plus surveillés. Les commissions locales d'information (CLI), organismes indépendants devant lesquels l'Andra vient s'expliquer, permettront également de préserver la mémoire. Cela peut fonctionner sur un ou deux siècles.

[Mais ça fuira bien avant un ou deux siècles, donc pas de problème de transmission, lire, à propos de Bure:
-
L'enfouissement des déchets radioactifs est-il aussi rassurant que le prétend L'ANDRA ?
- Analyse du géologue Antoine Godinot:
Des déchets nucléaires type "B" et "C" pour Bure (Word)
- Négation du potentiel géothermique de Bure, A. Mourot, A. Godinot, P. Huvelin
-
Synthèse de 10 pages (Word)
-
Texte complet de 37 pages (Word) ]

Et au-delà ?

Des archives détaillées sont conservées sur les sites de stockage et aux Archives nationales. Le papier moderne contenant des composés chimiques chlorés qui attaquent l'encre, nous avons recours au papier "permanent", qui n'en contient pas, en espérant qu'il durera de six cents à mille ans. Nous inscrirons également des servitudes au cadastre pour éviter que les sites soient réutilisés.

Imagine-t-on de laisser des signes sur les lieux de stockage ?

Les Américains envisagent d'installer, au-dessus des sites, des objets servant à marquer le terrain. Des "information rooms", taillées dans le marbre, seront érigées sur des monticules de 30 mètres de haut. Ces salles contiendront des inscriptions en anglais et dans d'autres langues, ainsi que des symboles de dangerosité. Celui de la radioactivité bien sûr, mais aussi des visages exprimant la douleur. Ils pensent qu'elles auront une pérennité de l'ordre de 25 000 à 50 000 ans.

Les Japonais, eux, se fondent sur une coutume ancestrale, qui veut que certains temples soient détruits tous les vingt-cinq ans et reconstruits à l'identique. Ils ont prévu de construire un temple contenant des plaques microgravées faites de matériaux très résistants, comme le tungstène ou le titane, où les sites de stockage seront décrits.

La France ne s'oriente pas dans cette voie ?

Cela pose en tout cas plusieurs types de problèmes. On peut trouver des supports qui résisteront très longtemps, comme le granite, mais la pierre finira par s'éroder. Des matériaux plus nobles pourraient être utilisés, tels des disques en saphir massif et en titane qui pourraient résister 2 millions d'années. Mais sans gardiennage, ils risquent d'être vandalisés. Il y a aussi l'obstacle de nos langues actuelles, qui peut-être seront mortes demain... Le principal problème, c'est la transmission du sens : il faut que les générations futures comprennent ce que nous avons voulu dire.

N'existe-t-il pas des symboles susceptibles de traverser le temps ?

Les mégalithes de Carnac, qui remontent à 6 700 ans, nous sont mystérieux. Pourquoi ces alignements, pourquoi à cet endroit ? Même chose avec les fresques de la grotte de Lascaux, exécutées il y a 18 000 ans. Etait-ce un exercice esthétique, ou ces hommes ont-ils essayé de nous transmettre un message ? Une tête de mort, un visage qui pleure évoqueront-ils un danger ? Rien ne dit que, dans des dizaines de milliers d'années, les symboles que nous laissons ne passeront pas pour un exercice esthétique. Il faut arriver à coupler le signe matériel et le sens, et personne n'a de réponse unique sur les moyens d'y parvenir sur des durées aussi longues.

De nos ancêtres, nous avons reçu des objets d'art, des réalisations architecturales... Cela ne pose-t-il pas un problème moral de transmettre à nos descendants des déchets dangereux ?

La mission de l'Andra, c'est de gérer les déchets. Ils existent. Même si, demain, on arrêtait le parc électronucléaire, il faudra en faire quelque chose. Aurait-il fallu ne pas les produire ? C'est un débat éthique qui dépasse la question du nucléaire. Si vous ne produisez pas votre électricité avec l'énergie nucléaire, vous utilisez du pétrole ou du charbon, qui émettent du CO2. Il faut mettre en parallèle notre mode de vie, qui génère toutes sortes de pollutions, et ce que nous voulons léguer à nos enfants. Notre mission est de faire en sorte que les générations futures puissent faire leurs choix en toute connaissance des nôtres.


Stockage de déchets nucléaires: rapport au Parlement en mars 2005

3/12/04 - Le rapport sur la recherche et les solutions à apporter au stockage des déchets nucléaires sera déposé à l'Assemblée nationale dans le courant du mois de mars 2005, ont indiqué vendredi deux dputés de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Au terme de ce rapport et des études menées notamment sur le laboratoire souterrain de Bure (Meuse), le Parlement devrait se prononcer en 2006 sur les filières à retenir pour stocker ces déchets dangereux (stockage souterrain, en surface).

A Bar-le-Duc, les deux députés Christian Bataille (PS, Nord) et Claude Birraux (UMP, Haute-Savoie) ont procédé à des auditions d'élus, de fonctionnaires et d'associations. Une cinquantaine de militants d'un Collectif contre l'enfouissement des déchets ont transmis une lettre ouverte, refusant symboliquement de discuter avec les représentants de l'Office parlementaire.

"Nous avons eu le sentiment qu'il y a un manque d'information, une lacune dans le rôle du CLIS (Comité local d'information et suivi) qui doit être l'interface entre l'exploitant et la population", a expliqué Claude Birraux.


L'Est Républicain, 27/11/2004 :

Déchets nucléaires: Le Déaut soutient Namy
Au delà des clivages politiques, les deux élus estiment qu'un deuxième laboratoire de recherche est indispensable.

BAR-LE-DUC. - L'ouverture des « Entretiens européens » sur la gestion des déchets nucléaires s'est déroulée hier, dans une ambiance perturbée par quelques dizaines de manifestants des Collectifs opposés à l'enfouissement, principalement de Meuse et Haute-Marne, les deux départements à la lisière desquels un centre de stockage souterrain pourrait se substituer au laboratoire de recherche actuel.

Quelques échauffourées avec les forces de l'ordre ont eu lieu lorsque les manifestants ont voulu empêcher les trois cents participants - essentiellement des experts internationaux - de pénétrer dans l'amphithéâtre. (voir: les sites web des opposants au stockage des déchets: Coordination nationale contre l'enfouissement des déchets nucléaires ; Bien profond ; Collectif Citoyen Normand ; Collectifs de lutte contre l'Enfouissement des Déchets nucléaires en Bretagne ; Collectif Anti Déchets Radio-Actifs ; Mayenne nucléaire ; Serènes sereines ; Pays vert...)

Trop d'inconnues

Avec une bonne demi-heure de retard, le colloque débutait avec un plaidoyer de Christian Namy, président du conseil général de la Meuse, qui a fait part de ses inquiétudes à deux ans de l'échéance de la loi Bataille. « Trop d'interrogations subsistent : absence d'un deuxième site d'expérimentation, quel dispositif d'accompagnement après 2006 ? »

L'élu meusien de droite a d'ailleurs reçu le soutien inattendu de Jean-Yves Le Déaut, le député socialiste de Meurthe-et-Moselle, spécialiste des affaires nucléaires, qui a affirmé qu'il prendrait ses responsabilités en 2006 si certains préconisent la nécessité d'un second labo. « Et je suggérerai alors que le moment n'est pas venu de choisir » (quelle solution définitive retenir), a précisé le parlementaire, « pas persuadé que l'enfouissement soit d'une urgence absolue ». (voir la carte des déchets radioactifs en France de l'ANDRA)

La poursuite des recherches, compte tenu du retard accumulé sur le site argileux de Bure, et la possibilité de pouvoir comparer les études avec un second site en milieu granitique sont parmi les exigences formulées par les Meusiens en vertu des engagements qu'ils ont pris pour accepter la construction du le labo de Bure.

Exemples finlandais et suédois

Autre recommandation formulée, la dimension locale du débat public ne devra pas être éclipsée par l'importance de l'enjeu national. Dans ce cadre, une forme de démocratie participative reste à définir, sur la base d'un livre blanc comme l'a suggéré Patrick Devedjian, ministre de l'Industrie, lors de son message diffusé en vidéo au cours de ce colloque.

Un tel dialogue a déjà été expérimenté en Finlande et en Suède, avec en amont une large consultation des populations pour finir par un référendum d'initiative locale. Ces deux pays ont d'ailleurs choisi la voie de l'enfouissement de leurs déchets, tout comme l'Allemagne.

En France, le débat national devrait commencer à voir le jour début 2005, Jean-Yves Le Déaut ayant annoncé que trois réunions publiques contradictoires étaient envisagées sur la question de ces déchets, fin janvier et début février, vraisemblablement dans le cadre de l'Office parlementaire d'évaluation dont il est le vice-président.

Gérard BONNEAU

A lire:

Ces déchets nucléaires dont on ne sait que faire

Programme de recherche et activité d'un laboratoire souterrain

Mémoire pour la réversibilité des stockages


Quelques aspects de la règlementation concernant la gestion des déchets nucléaires et problèmes sanitaires

L'enfouissement des déchets radioactifs est-il aussi rassurant que le prétend L'ANDRA ?

Graves difficultés techniques pour le stockage aux USA


La science-fiction appliquée aux déchets

Déchets, Ni ici, ni ailleurs, mais où ?

et 2 vieux articles de Science & Vie:
- Vivrez-vous près d'une poubelle nucléaire ?

- Déchets très radioactifs sous la France tranquille


Les déchets radioactifs en Ile-de-France:


----> La décharge de Saint-Aubin (Essonne) et les fûts fissurés de Saclay

----> Le site du fort de Vaujours renferme-t-il des "oubliettes" radioactives ?

----> Falsification des mesures de radioactivité effectuées à l'école Marie Curie de Nogent-sur Marne

----> L'assainissement du site du CEA à Fontenay-aux-Roses se poursuit


Communiqués de presse du Réseau Sortir du nucléaire, 23/11/2004 :  
Déchets nucléaires : les inventorier (enfin), ne pas les banaliser, et surtout arrêter d'en produire!

 

 

Déchets nucléaires: le gouvernement français promet un projet de loi début 2006

PARIS (22 novembre 2004) - Le gouvernement a promis lundi qu'un projet de loi sur les déchets radioactifs serait présenté au parlement début 2006, sans s'engager pour autant à ce qu'une solution définitive soit trouvée à cette date sur ce dossier ultra-sensible, bête noire des écologistes.
"Un livre blanc sera élaboré par le gouvernement et permettra d'engager au second semestre 2005 une large concertation", impliquant le Parlement et les collectivités locales concernées, a expliqué devant la presse le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian. "Les résultats de cette consultation permettront au gouvernement de présenter dès le début de l'année 2006 un projet de loi sur les déchets radioactifs au Parlement", a-t-il indiqué.

M. Devedjian n'a pas précisé si une solution serait retenue pour le stockage des déchets, ou si le gouvernement se donnerait une nouvelle période de réflexion. "Il faudrait qu'une solution soit retenue. Le débat doit avoir lieu, mais je ne veux pas aller plus vite que la musique", a-t-il expliqué.

La "loi Bataille" du 30 décembre 1991 donnait aux pouvoirs publics quinze ans pour approfondir les recherches et trouver une solution pour le stockage des déchets les plus dangereux, ceux résultant de l'activité des centrales nucléaires et ayant pour certains éléments une durée de vie de plusieurs millions d'années.

Le Parlement pourra s'appuyer notamment sur les premières données fournies par le laboratoire souterrain de Bure (Meuse), qui étudie la possibilité de stockage de ces déchets dans des couches géologiques argileuses. Un deuxième laboratoire souterrain dans des couches granitiques du grand Ouest, n'a jamais pu voir le jour en raison de l'hostilité des populations riveraines.

Au terme de ces études, la "loi Bataille" se contente de fixer un nouveau rendez-vous au Parlement, qui peut retenir une des filières proposées (stockage en profondeur, en surface ou proche de la surface, nature des couches géologiques concernées...) ou décider... de se donner à nouveau du temps pour la réflexion.

M. Devedjian s'exprimait à l'occasion de la publication du premier inventaire national des déchets radioactifs, réalisé par l'Andra (www.andra.fr). L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs recense pour la première fois l'ensemble des déchets radioactifs présents sur le territoire, qu'il s'agisse de combustibles usés hautement radioactifs provenant des centrales nucléaires ou d'autres utilisations de la radioactivité (hôpitaux, industrie, recherche...).

La plus grande partie de ces déchets est constituée de matériaux faiblement ou moyennement radioactifs (matériels divers utilisés dans le nucléaire, l'industrie ou les hôpitaux). Stockés dans deux centres de l'Aube, ils constituent 90% des volumes, mais seulement 4% de la radioactivité. Les déchets de haute activité représentent de faibles volumes (1.639 mètres-cubes fin 2002), mais concentrent 96% de la radioactivité. C'est sur le sort de ces déchets que le Parlement doit se pencher en 2006.

Au total, l'inventaire de l'Andra recense 856 sites où sont stockés des déchets, dont deux seulement - La Hague (Manche) et Marcoule (Gard) - concentrent 90% de la radioactivité. "Le rythme de production de ces déchets a diminué", s'est félicité le directeur général de l'Andra François Jacq. Mais le gros des volumes à venir proviendra du démantèlement des installations nucléaires actuelles arrivant en fin de vie, a-t-il ajouté.