Les 25 tombent d'accord sur le budget recherche mais butent sur le nucléaire

30/05/2006 - Désireux de rattraper leur retard en matière de recherche, les Vingt-cinq se sont entendus mardi sur la répartition des dépenses de recherche dans l'UE pour 2007-2013, mais n'ont pas réussi à trouver un consensus similaire sur le volet nucléaire.

Ces dépenses sont en hausse de 60% par rapport au programme précédent: "il s'agit du plus gros programme de recherche jamais adopté par l'Union européenne", a rappelé la ministre autrichienne à l'Education Elisabeth Gehrer, dont le pays assure la présidence de l'UE jusqu'en juin.

Pour la période 2007-2013, le 7e programme-cadre pour la recherche et le développement (PCRD) bénéficie d'un budget de 54,5 milliards d'euros, soit 30% de moins que ce qui était prévu initialement par la Commission.

A présent que les ministres européens de la Recherche ont adopté "une approche générale", le texte doit passer en première lecture au Parlement le 15 juin, selon Mme Gehrer.

Le 28 juin, la Commission "rafraîchira sa proposition" au vu des amendements adoptés par le Parlement. Une deuxième lecture au Conseil pourrait donc avoir lieu en septembre, a-t-elle conclu.

En revanche, sur les questions nucléaires qui nécessitent l'unanimité, les 25 ne sont pas parvenus à s'entendre, en raison des réserves de l'Autriche dont les citoyens se sont prononcés contre l'énergie nucléaire lors d'un référendum.

Si Vienne ne trouve rien à redire au financement du réacteur expérimental de fusion thermonucléaire ITER, elle estime que les autres fonds dédiés à la recherche sur l'énergie atomique doivent financer "exclusivement" des projets liés à la sécurité des personnes et à l'élimination des déchets.

Une approche rejetée par la Commission et par des pays comme le Royaume-Uni qui estiment que pour être cohérente et efficace, la recherche européenne sur le nucléaire doit intégrer des travaux sur la fusion de 4e génération.