La Direction de la Sûreté des Installations Nucléaires renonce aux inspections inopinées de nuit

Il y a quelques années on découvrait dans la revue Contrôle que les inspecteurs de la sûreté nucléaire faisaient des descentes inopinées de nuit dans les centrales nucléaires. Pourquoi ? La DSIN n'a pas donné d'explications au sujet de cette procédure assez inattendue. Est-ce parce que la nuit ça relaxe dans les centrales ? Est-ce simplement pour valoriser l'efficacité des contrôles de la DSIN ? On n'en sait rien. Mais, depuis, ces descentes nocturnes semblent avoir été abandonnées. Pourquoi ? La DSIN ne nous en a pas révélé les raisons. On peut imaginer : cela serait de mauvais goût et porterait atteinte au prestige d'EDF ? Le travail de nuit de la DSIN poserait des problèmes, la DSIN, comme la force de frappe aérienne française en cas de conflit, n'est pas structurée pour le travail de nuit ? Les 35 heures compliquent encore la situation. Maintenant il est possible (tout est possible) que la DSIN ait constaté au cours de ses visites nocturnes que la nuit ne posait aucun problème particulier dans les centrales nucléaires. Il est aussi possible qu'EDF ait réussi à calmer ce désir maladif des autorités de sûreté à chercher la petite (qui peut cependant devenir grande) bête.
Toujours de nos informateurs anonymes. Nous pensons que ces visites inopinées de nuit étaient totalement stupides. En effet, les contrôleurs des DRIRE devaient attendre à l'entrée du site au poste de contrôle quand ils arrivaient d'une façon inopinée (de jour ou de nuit) et le gardien avait largement le temps de secouer les opérateurs pour les réveiller. On nous a signalé que la DSIN avait demandé à ses autorités de tutelle, les ministres de l'industrie et de l'environnement, le droit de pénétrer dans les sites nucléaires sans attendre à l'entrée et de pouvoir poster un contrôleur pour s'assurer que le concierge ne prévenait personne de leur arrivée inattendue. Cette information nous paraît assez invraisemblable car si elle était vraie il est évident que Madame Voynet, Ministre de l'environnement, aurait défendu la position de la DSIN et aurait averti la population et son parti (démocratie oblige) de son soutien aux revendications des autorités de sûreté. Nous n'avons pas d'information en provenance du ministère de l'environnement mais nous sommes prêts à garantir l'anonymat de la personne du Cabinet ministériel qui nous en fournirait.