L'Assemblée entérine les dispositions sur l'implantation du projet Iter

03/03/2006 - L'Assemblée nationale a entériné jeudi soir les dispositions législatives visant à permettre l'implantation du projet de réacteur nucléaire Iter en France, dans le cadre de l'examen du projet de loi sur la recherche.
Les députés ont adopté, dans les mêmes termes que les sénateurs, un article du projet de loi prévoyant des adaptations législatives nécessaires pour que le projet Iter "puisse prendre corps dans les meilleures conditions et dans le respect du calendrier arrêté entre tous les partenaires".
Ils ont décidé d'autoriser la création par décret d'une structure particulière - une sorte de "Iter France" - au sein du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le recours à une "procédure simplifiée" pour l'acquisition par l'Etat de terrains pour la future route desservant le site d'Iter, et le défrichage par le CEA de terrains nécessaires à la réalisation du projet.
L'objectif d'Iter est de démontrer la faisabilité scientifique et technologique de la production d'énergie par la fusion d'atomes d'hydrogène. Il faudra dix ans pour construire le réacteur expérimental à Cadarache (Bouches-du-Rhône), un gigantesque projet qui s'étend jusqu'à 2035.
Selon le rapporteur du projet de loi, Jean-Michel Dubernard (UMP), le coût de la construction du réacteur est estimé à 4,6 milliards d'euros sur dix ans et le coût prévisionnel de fonctionnement avoisinerait 5,7 milliards pour une période de 20 ans. 3.000 scientifiques, issus de tous les pays partenaires, viendront s'installer autour du site qui génèrera près de 4.000 emplois indirects.
[Bravo! 4 000 emplois en 20 ans.]
Sept partenaires sont impliqués dans la construction d'Iter : UE, Japon, Etats-Unis, Chine, Russie, Corée du Sud et Inde.