Communiqué "Sortir du nucléaire", 24/4/2008:

Jean Marcon, président de l'association Médiane et représentant du Réseau "Sortir du nucléaire" en Provence, a été libéré

 

Jean Marcon, président de l'association Médiane et représentant du Réseau "Sortir du nucléaire" en Provence, a été libéré en début d'après midi après 19 h de garde à vue. Jean Marcon va bien. Il a peu dormi vu les conditions d'incarcération, d'autant qu'il a été "cuisiné" longuement par les policiers. Ces derniers voulaient absolument lui faire avouer qu'il était à Manosque un certain jour de février 2008, alors qu'il n'y a pas mis les pieds depuis des mois. Il aurait à cet occasion distribué un "vrai-faux" tract donnant l'impression d'être un document officiel. Son ordinateur a été confisqué et il est toujours accusé de falsification. Son épouse a aussi été brièvement entendue. Jean remercie les très nombreuses personnes qui ont fait part de leur solidarité et appelé au Commissariat pendant sa garde à vue : il a su qu'il y avait beaucoup d'appels ce qui lui a donné un moral d'enfer.
Rappel : mercredi 23 avril vers 18h30, une dizaine de policiers ont fait irruption à Pertuis (84) chez Jean Marcon, président de l'association Médiane et représentant du Réseau "Sortir du nucléaire" en Provence. Jean Marcon a été menotté, placé en garde à vue et transféré au commissariat de Manosque. Son appartement a été laissé dans un état déplorable par la police . Le prétexte de cette arrestation est la simple diffusion d'un tract dénonçant la construction en cours du réacteur ITER à Cadarache (13), non loin de Pertuis. Or, bien qu'étant en pointe dans la lutte contre ITER, l'association Médiane assure qu'elle n'est pas responsable de ce tract. Mais, quand bien même ce serait le cas, il est absolument incroyable que des citoyens soient traités comme des criminels pour avoir osé distribuer des tracts antinucléaires. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce cette arrestation arbitraire et demande la libération immédiate de Jean Marcon. Des militants antinucléaires sont rassemblés ce soir devant le commissariat de Manosque. Après la mise en garde à vue par la DST, le 25 avril dernier, de Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire", cette nouvelle arrestation démontre qu'il y a en France une véritable "chasse aux militants antinucléaires". Cette inquiétante dérive est à mettre en regard de l'obsession pronucléaire de M Sarkozy et de ses efforts pour vendre du nucléaire à des dictatures (Lybie, Chine, etc). La France est de moins en moins bien placée pour donner des leçons au reste du monde au sujets des Droits de l'homme, et cela est en particulier dû à la politique nucléaire, civile et militaire, de la France. Le nucléaire ne nuit pas seulement à l'environnement mais aussi à la Démocratie.

 


"Sortir du nucléaire" dénonce la garde à vue d'un de ses militants en Provence

24/4/2008 - Le réseau "Sortir du nucléaire" a dénoncé jeudi le placement en garde à vue d'un de ses militants en Provence, Jean Marcon, et s'est élevé contre "une chasse aux militants anti-nucléaires" à deux jours d'une journée d'action pour marquer le 22e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. "Jean Marcon a été menotté, placé en garde à vue et transféré au commissariat de Manosque" (Alpes-de-Haute-Provence), a déclaré à l'AFP le porte-parole du réseau Stéphane Lhomme. "Son appartement a été laissé dans un état déplorable par la police". Selon M. Lhomme, M. Marcon auquel il est reproché une utilisation abusive des insignes de la République sur un tract humoristique a été interpellé à son domicile à Pertuis (Vaucluse) mercredi en fin de journée. "Le prétexte est la diffusion d'un tract dénonçant la construction en cours du réacteur Iter à Cadarache" (Bouches-du-Rhône) utilisant notamment le sceau de la République et dont l'association Médiane présidée par M. Marcon assure ne pas en être l'auteur. L'épouse de M. Marcon a également été convoquée au commissariat de Manosque jeudi matin, selon M. Lhomme. Aucune confirmation n'était disponible dans l'immédiat auprès du commissariat. M. Lhomme avait lui-même été placé en garde à vue le 25 mars au siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST) dans le cadre d'une enquête sur un document classé "confidentiel défense" que s'était procuré le réseau dont il ressortait que les réacteurs de type EPR n'étaient pas conçus pour résister au choc d'un avion de ligne. "A-t-on encore le droit de ne pas être pour le nucléaire en France?", s'est interrogé M. Lhomme. Selon le réseau, "cette inquiétante dérive est à mettre en regard de l'obsession pronucléaire de M. Sarkozy et de ses efforts pour vendre du nucléaire à des dictatures (Lybie, Chine, etc)".