Sud Ouest, 14/6/2007:
Cour d'appel. Stéphane Lhomme, président
de l'association Tchernoblaye et porte-parole du réseau
Sortir du nuclaire, comparaissait hier devant la cour d'appel
de Bordeaux pour violences et rebellion sur un policier et un
magistrat.
Le 27 octobre 2006, il avait profité de travaux en cours
à la cour d'appel pour grimper sur un échaffaudage
et protester ostensiblement contre « l'enterrement »
d'une plainte déposée trois ans plus tôt contre
les responsables de la centrale nucléaire du Blayais, accusés
d'avoir pompé et rejeté de l'eau sans les autorisations
nécessaires à l'époque.
Niant toute violence lors de son interpellation, le prévenu
avait été condamné à 1 000 euros d'amende
avec sursis par le tribunal correctionnel de Bordeaux en mars
dernier. Hier, Noël Mamère a fait une brève
apparition dans le comité de soutien, qui a assisté
à l'audience dans le calme. Stéphane Lhomme a plaidé
sa relaxe. L'arrêt sera rendu le 19 septembre.
20 minutes, 13/6/2007:
Le porte-parole du réseau Sortir du
nucléaire en appel. Le cas de Stéphane Lhomme, condamné
en première instance, en mars, à 1 000 ¤
avec sursis pour violences envers un magistrat, après avoir
escaladé un échafaudage dans l'enceinte du tribunal
de Bordeaux en octobre dernier, est examiné aujourd'hui.
Mais pour le militant, cette affaire en cache une autre, plus
importante : « Nous avons porté plainte il y a trois
ans contre la centrale nucléaire du Blayais qui avait fonctionné
sans autorisation, l'enquête a été faite et
depuis, rien », explique le militant, qui avait justement
fait son action pour protester contre cette inertie.
Un rassemblement est prévu à 12 h 30 pour soutenir
Stéphane Lhomme, qui prévient : « On va continuer
à se battre, quelle que soit l'issue du procès.
»
13/06/2007 - L'avocat général de la cour d'appel de
Bordeaux a requis mercredi après-midi une peine de prison
avec sursis à l'encontre du porte-parole du Réseau
Sortir du nucléaire Stéphane Lhomme, poursuivi pour
rébellion et violences sans ITT sur un magistrat.
Stéphane Lhomme avait été condamné
à 1.000 euros d'amende avec sursis en première instance
pour les faits qui lui sont reprochés, et qu'il conteste.
Le parquet avait fait appel de cette condamnation qu'il considérait
trop clémente. "Je veux bien être condamné
pour des faits que j'ai commis comme arrêter un train de
déchets nucléaires en gare de Bordeaux, mais pas
pour des faits dont je suis innocent", a déclaré
M. Lhomme mercredi.
Le 27 octobre 2006, le militant avait escaladé un échafaudage
installé au Palais de justice de Bordeaux pour demander
l'instruction d'une plainte déposée trois ans auparavant
contre EDF et la centrale nucléaire du Blayais qui avait
rejeté ses eaux de refroidissement dans la Gironde sans
autorisation pendant plusieurs mois, un délit passible
de deux ans d'emprisonnement, selon le militant antinucléaire.
Un officier de police était intervenu pour le faire descendre
de l'échafaudage, avant qu'un substitut du procureur ne
rejoigne Stéphane Lhomme à 15 mètres du sol.
Ce dernier aurait ensuite refermé une trappe métallique
sur la jambe du magistrat. Il affirme que le substitut a volontairement
engagé son pied dans la trappe au moment où il refermait
celle-ci. Il nie donc la rébellion et les violences à
magistrat. Le jugement a été mis en délibéré
au 19 septembre.
Métro, 22/3/2007:
En plus de ces deux figures de proue de la
"désobéissance civile", Stéphane
Lhomme a reçu le soutien d'Olivier Besancenot (LCR).
Stéphane Lhomme et Jean-Michel Tastet, militants antinucléaires,
étaient convoqués mercredi, au tribunal correctionnel
de Bordeaux, à la suite de leur bras de fer avec les forces
de l'ordre lors d'une manifestation, en octobre dernier, contre
les lenteurs de l'appareil judiciaire (leur plainte déposée
il y a trois ans contre la centrale nucléaire du Blayais
n'a pas encore été instruite). Au milieu de la cinquantaine
de sympathisants, le député-maire Vert de Bègles,
Noël Mamère : "C'est comme pour les OGM, quand
le gouvernement fait en sorte de retirer toute loi qui permettrait
un débat démocratique devant la représentation
nationale, a-t-il déclaré. Il faut bien que quelques
courageux se lèvent." Le candidat alter-mondialiste
à l'élection présidentielle, José
Bové, a renchéri : "Près de 80% des
Français ne veulent pas d'une nouvelle centrale nucléaire
(...), mais la justice est toujours plus prompte à poursuivre
les militants alors que les délinquants écologiques,
eux, ne sont pas inquiétés."
La mise en scène n'a pas échappé aux magistrats.
Stéphane Lhomme a été condamné à
1 000 euros d'amende avec sursis, et l'autre militant à
1 000 euros avec sursis et à 900 euros de dommages et intérêts.
Sud-Ouest, 22/3/2007:
BORDEAUX. Hier Stéphane Lhomme a été condamné pour s'être rebellé en grimpant le long du mur de la cour d'appel
Noël Mamère et José Bové
à ses côtés : le porte-parole du réseau
Sortir du nucléaire ne s'est pas présenté
seul hier devant le tribunal de Bordeaux
PHOTO LAURENT THEILLET
La campagne s'immisce décidément
partout. Hier, sur l'esplanade située devant le tribunal
correctionnel de Bordeaux, beaucoup se sont amusés à
souligner qu'on pouvait croiser un ancien candidat à la
présidentielle (Noël Mamère), un candidat en
lice, en chair et en os (José Bové) et même
les mots d'un autre candidat (Olivier Besancenot) qui a apporté
tout son soutien par une lettre.
Tous là pour accompagner Stéphane Lhomme, porte-parole
du réseau Sortir du nucléaire, attendu dans une
des salles d'audience pour répondre de « rébellion
et violences » à l'encontre, excusez du peu, d'un
commissaire de police et d'un substitut du procureur de Bordeaux.
Tout remonte au 27 octobre dernier. Ce jour-là, une scène
plutôt surréaliste s'était déroulée
sur un échafaudage accolé à un bâtiment
de la cour d'appel. Stéphane Lhomme avait profité
des travaux en cours pour grimper tout en haut, et ainsi mieux
se faire voir (et entendre) des médias aussitôt prévenus.
Le militant antinucléaire protestait alors contre «
l'enterrement » d'une plainte déposée trois
ans plus tôt contre les responsables de la centrale du Blayais,
accusés d'avoir pompé et rejeté de l'eau
sans les autorisations nécessaires à l'époque.
Ce matin-là, alors qu'il trônait en haut de la cour
d'appel, le commissaire et le substitut ont voulu aller lui parler
et sont montés sur la passerelle de chantier. Là,
les versions divergent. Pour les uns, Stéphane Lhomme aurait
volontairement refermé une trappe sur la jambe du magistrat
et se serait rebellé à l'interpellation du commissaire.
Le militant antinucléaire, lui, nie toute violence, et
évoque un geste malencontreux pour la trappe. Tout le monde
s'en est largement remis depuis... Le commissaire comme le substitut
ne se sont pas portés parties civiles, mais le parquet
de Bordeaux, auquel Stéphane Lhomme reprochait justement
une certaine inertie, a décidé de poursuivre le
militant.
D'où le pique-nique organisé hier juste avant le
procès et les prises de parole musclées de Noël
Mamère ou de José Bové. Les deux hommes ont
fustigé la tendance actuelle « à poursuivre
en justice des militants de l'environnement ». Les deux
ont fustigé « les lobbies, des OGM ou du nucléaire,
qui interdisent tout débat en France ».
José Bové s'est même souvenu des charges policières
à l'époque de la mise en service de la centrale
de Braud-et-Saint-Louis. C'était en 1975. La centrale a
depuis été construite, un décret vient de
transposer une directive européenne sur la culture (certes
très réglementée) des OGM en France, mais
José Bové pense malgré tout que « le
combat est en passe d'être gagné ».
Stéphane Lhomme a été condamné à
1 000 euros d'amende avec sursis. Il songe déjà
à faire appel. Comme Jean-Michel Tastet, militant de Tchernoblaye,
condamné lui aussi à 1 000 euros d'amende avec sursis,
et à qui on repprochait une rébellion lors de son
arrestation.
21/03/2007 - Stéphane
Lhomme, porte parole du Réseau Sortir du nucléaire,
et Jean-Michel Tastet, militant de l'association Tchernoblaye,
ont été condamnés mercredi à Bordeaux
à des peines d'amende avec sursis. Ils étaient poursuivis
pour des actes de violence sur des policiers et un magistrat lors
d'une action menée le 28 octobre dernier dans la cour intérieure
du tribunal de grande instance de la ville.
Stéphane Lhomme, qui préside l'association
Tchernoblaye, elle-même membre du Réseau Sortir du
nucléaire, et Jean-Michel Tastet se sont vus infliger 1.000
euros d'amende avec sursis chacun. Jean-Michel Tastet a été
également condamné à verser 450 euros de
dommages et intérêts aux victimes et 450 euros au
titre des frais de justice. Le ministère public avait requis
des peines d'amende en laissant au tribunal le soin d'en fixer
le montant.
En milieu de journée, le candidat à la présidentielle
José Bové et le député-maire de Bègles
(Gironde) Noël Mamère (Verts) étaient venus
soutenir les deux militants lors d'un rassemblement de quelques
dizaines de personnes devant le tribunal. Le candidat à
la présidentielle de la LCR Olivier Besancenot a également
fait lire une lettre de soutien.
Le 28 octobre dernier, Stéphane Lhomme et Jean-Michel Tastet
s'étaient rendus au tribunal de grande instance et avaient
tenté d'escalader un échaffaudage dressé
le long d'un mur, dans la cour intérieure du bâtiment.
Jean-Michel Tastet en avait été empêché
et avait été interpellé. Il lui était
reproché d'avoir "résisté avec violence"
aux policiers.
Stéphane Lhomme, qui avait réussi à accéder
au cinquième étage de l'échaffaudage où
il était resté quatre heures, était renvoyé
devant le tribunal pour "avoir résisté avec
violence" à un policier "dans l'exercice de ses
fonctions" et "avoir commis des violences n'ayant pas
entraîné d'incapacité de travail" sur
un substitut du procureur de la République. Les deux accusés
ont contesté ces faits devant le tribunal.
Cette action avait été menée pour obtenir
du parquet une date d'audience pour la plainte déposée
il y a trois ans par Tchernoblaye contre EDF. Cette plainte visait
la centrale nucléaire du Blayais, au nord de la Gironde,
qui avait fonctionné pendant près de six mois (du
1er avril au 25 septembre 2003) en l'absence des autorisations
de prélèvements et de rejets (eau chaude, produits
chimiques) dans l'estuaire de la Gironde.
"Je suis révolté par ce jugement alors qu'il
n'y a toujours pas de procès prévu contre la centrale
nucléaire. La justice protège les puissants et condamne
les citoyens innocents et pacifiques", a déclaré
à Reuters Stéphane Lhomme. "Comme il n'y a
toujours pas de procès, Tchernoblaye annonce d'ores et déjà
des actions spectaculaires pour dénoncer ce déni
de justice", a-t-il ajouté.