29/11/2005
- Deux militants de Greenpeace ont
manifesté leur opposition à l'énergie nucléaire
mardi à Londres, retardant d'environ 45 minutes le discours
attendu sur ce thème de Tony Blair devant le patronat,
qui a ensuite été obligé de changer de salle.
Deux militants du mouvement de défense de l'environnement
ont escaladé la structure métallique sous le toit
du centre de conférence dans lequel la Confédération
de l'industrie britannique (CBI) est réunie en congrès
annuel depuis lundi, alors que le chef du gouvernement s'apprêtait
à entamer son discours.
Les deux hommes ont ensuite déployé une large banderole
portant le slogan "Nucléaire: la mauvaise réponse".
"Nous voulons lancer le combat contre une nouvelle ère
nucléaire en Grande-Bretagne en tentant d'empêcher
le discours (du Premier ministre) Tony Blair", a expliqué
une porte-parole de Greenpeace sur place. "Nous resterons
là aussi lontemps qu'il le faudra", a précisé
un des militants.
Dans son discours devant la CBI mardi, Tony Blair est en effet
supposé ouvrir encore un peu plus la porte à l'énergie
nucléaire, alors que la Grande-Bretagne est de plus en
plus dépendante des importations de gaz, ses ressources
pétrolière et gazières en mer du Nord diminuant
dramatiquement.
M. Blair doit notamment annoncer un rapport sur les progrès
accomplis depuis le Livre blanc sur l'énergie renouvelable
de 2003. Ce rapport, qui devrait être rédigé
par le secrétaire d'Etat à l'Energie Malcolm Wicks,
devrait être rendu public d'ici l'été 2006
au plus tard.
Prenant la parole devant les délégués, Digby
Jones, le patron des patrons britanniques, a expliqué que
Greenpeace exigeait de pouvoir parler pendant dix minutes avant
le discours du Premier ministre.
"Mais nous n'avons pas l'intention de céder à
un ultimatum", a aussitôt précisé le
président de la CBI, annonçant que le discours de
Tony Blair allait être déplacé dans une autre
salle où il a commencé en milieu de matinée
avec environ 45 minutes de retard.
M. Jones a précisé que le discours du Premier ministre
devait dans tous les cas être suivi par des questions et
qu'il avait offert la première question à Greenpeace.
Mais le mouvement écologiste a refusé, a-t-il expliqué,
précisant que deux délégués de Greenpeace,
dont son directeur général, avaient été
invités au congrès.
29/11/2005 - L'Irlande
est fermement opposée à l'énergie nucléaire
et emploie tous les moyens pour se faire entendre en Grande-Bretagne,
a affirmé mardi le ministre irlandais de l'Environnement
Dick Roche. "Le gouvernement considère que l'industrie
nucléaire constitue une menace contre l'Irlande",
a-t-il déclaré. "Nous emploierons toutes les
procédures diplomatiques et légales à notre
disposition et nous continuerons à présenter ce
point de vue au Royaume-Uni à chaque opportunité",
a-t-il poursuivi.
Cette déclaration fait suite à l'annonce mardi par
le Premier ministre britannique Tony Blair du lancement d'une
étude réexaminant la politique énergétique
de la Grande-Bretagne, qui pourrait aboutir à la construction
de nouvelles centrales nucléaires.
L'Irlande n'emploie pas d'énergie nucléaire et a
cherché à obtenir la fermeture de l'usine britannique
de retraitement nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre,
face à elle.
Le nucléaire produisait en 2004 19% de l'électricité
consommée en Grande-Bretagne et cette part devrait descendre
à 8% en 2020 si les centrales actuelles ne sont pas remplacées,
selon le ministère du Commerce et de l'Industrie.