Plus de 150 tonnes de métaux radioactifs provenant d'Inde trouvés en Allemagne

15/2/2009 - Les autorités allemandes ont mis la main sur plus de 150 tonnes de pièces métalliques radioactives en provenance d'Inde, a annoncé samedi le ministère allemand de l'Environnement, confirmant partiellement une information du magazine Der Spiegel à paraître lundi. Le ministère se base sur des informations collectées auprès des Etats fédéraux allemands, a précisé une porte-parole à l'AFP, précisant que "la situation n'est pas dramatique". Ces matériaux présentant des traces de cobalt 60 sont essentiellement des vannes, câbles ou autres pièces détachées, selon Der Spiegel. Ils proviennent essentiellement de trois fonderies indiennes et ont été trouvés dans douze des seize Etats fédéraux allemands, rapporte le magazine. Le ministère fédéral de l'Environnement assure que les matériaux contaminés, qui ne sont pas des objets de consommation courante, ne représentent pas de danger pour l'environnement ou la population. Il s'agit à la fois de produits finis importés ou d'acier qui devait être retravaillés en Allemagne. Des produits radioctifs originaires d'Inde, et notamment des boutons d'ascenseurs, ont déjà été retrouvés l'an dernier en France, aux Pays-Bas ou en Suède.

 


www.creusot-infos.com, 11/2/2009: 

Des traces de radioactivité dans les poussières de l'aciérie Industeel (ArcelorMittal)

Le niveau relevé était faible, mais INDUSTEEL, filiale d'ArcelorMittal a décidé l'arrêt immédiat des expéditions de poussières. Des analyses approfondies ont été confiées à un laboratoire indépendant. Un CHSCT exceptionnel se réunit aujourd'hui.

COMMUNIQUE DE LA DIRECTION D'INDUSTEEL :

«Lundi 9 février, la société INDUSTEEL Creusot a été informée par la société BEFESA, en charge du traitement de ses poussières d'aciérie, de la présence de traces de radioactivité dans des poussières transportées par 2 camions en provenance du Creusot, le niveau relevé étant très faible.

Néanmoins, INDUSTEEL Creusot a aussitôt pris les décisions suivantes :
- l'arrêt immédiat d'expéditions de poussières en provenance de son aciérie
- la réalisation de mesures d'éventuelle radioactivité sur différents éléments tels que les poussières, les ferrailles, les ferro-alliages, les réfractaires, l'ambiance de l'atelier.

Elles ont été réalisées par des salariés d'Industeel Creusot dûment formés et habilités. Ces mesures ont été effectuées afin de s'assurer de l'absence de risques pour les personnels d'Industeel et des sociétés co-traitantes travaillant à l'aciérie. Elles se sont révélées négatives.

En parallèle, INDUSTEEL Creusot a confié, à un laboratoire indépendant, la réalisation d'analyses approfondies afin de déterminer précisément l'origine de cette situation et a sollicité l'organisme APAVE pour effectuer un bilan complet sur l'ensemble du périmètre de son aciérie. Les autorités compétentes, et en particulier la DRIRE, ont été prévenues de cet incident. Un CHSCT exceptionnel se réunira à l'aciérie mercredi 11 février sur ce sujet».

 


Boutons d'ascenseur radioactifs en Isère: incident relevé au niveau 2 sur 7

21/10/2008 - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a relevé mardi au niveau 2 (sur 7) de l'échelle [médiatique] INES l'incident concernant un fabriquant de boutons d'ascenseur qui se sont révélés radioactifs à Chimilin (Isère), plus de dix travailleurs ayant été exposés à des radiations excessives. "L'ASN a décidé de reclasser cet événement au niveau 2 sur l'échelle INES (contre 1 précédemment, ndlr), en raison de l'exposition de plus de dix personnes à des doses dépassant la limite réglementaire", écrit l'ASN dans un communiqué. "Parmi la trentaine de personnes exposées, une vingtaine de travailleurs ont été exposés à des doses allant de 1 mSv (milli-Sievert) à 3 mSv environ", alors que la limite d'exposition fixée par la réglementation est de 1 mSv/an. L'ASN a donc décidé de reclasser l'incident au niveau 2, alors qu'elle avait annoncé un classement provisoire au niveau 1 (anomalie) après son inspection du 8 octobre. L'ASN a précisé que cet incident de niveau 2 dans une entreprise n'appartenant pas au secteur nucléaire était "une première". Il n'y avait pas eu d'incident de niveau 2 en France depuis fin 2006. Il y a en revanche eu un incident de niveau 3 en mars 2008, près de Toulouse, dans une entreprise d'aéronautique.

 


Le Monde, 11/10/2008: 

Les pérégrinations radioactives de boutons d'ascenseur

Mardi 7 octobre, plus de 200 employés de la société Mafelec à Chimilin (Isère) ont été évacués de cette entreprise qui fabrique, entre autres, des composants pour ascenseurs. Motif : la découverte, dans un atelier, de colis émettant des rayonnements ionisants.

Mercredi, une équipe de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a confirmé que des palettes en provenance d'Inde, pour certaines sur place depuis juillet, engendraient bien des débits de dose significatifs. Leur valeur atteint, à un poste de travail, 500 fois le bruit de fond de la radioactivité naturelle.

Les mesures montrent que le rayonnement a pour origine des composants de boutons d'ascenseur contenant du cobalt 60. Du cobalt indien repéré dans des pièces montées en France à destination des Etats-Unis.

Un voyage banal pour l'industrie, un risque potentiel pour les salariés : les résultats d'une évaluation des doses reçues par les employés selon les postes devaient être transmis, vendredi 10 octobre, à l'Autorité de sûreté nucléaire, qui va dresser procès-verbal pour infractions au code de la santé publique.

ALERTE DES DOUANES

Gilles Heinrich, PDG de Mafelec, compte faire toute la lumière sur cette "affaire très importante, dans laquelle une entreprise comme la nôtre est dépassée". Il souligne que l'agence nucléaire indienne a été alertée et que trois fournisseurs pourraient être concernés, qui ont aussi pour clientes les filiales indiennes de grands constructeurs de systèmes électriques ainsi qu'une société belge.

La chronologie de l'affaire, rapportée par M. Heinrich, mérite d'être détaillée. Le 17 septembre, la société iséroise est alertée sur le fait qu'à Roissy ses colis sont détectés par les portiques de mesure de radioactivité. Son transporteur autorise leur départ. Le 3 octobre, Otis, son client américain, avertit Mafelec que des colis sont retenus en douane pour le même motif.

Ils entreront, pour finir, aux Etats-Unis. Mais le 7 octobre, Mafelec décide d'alerter les autorités françaises : les douanes américaines viennent de lui signifier que leurs homologues mexicaines bloquent à leur tour des camions.

M. Heinrich, qui a demandé à l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) de se charger des pièces contaminées, veut coopérer avec les pouvoirs publics "pour comprendre comment ce matériel a pu franchir nos frontières sans lancer l'alerte au plus haut niveau plus tôt".

Pour l'heure, l'origine de ce cobalt 60, un métal formé à partir des matériaux issus des réacteurs nucléaires, aussi utilisé en radiothérapie, reste mystérieuse. L'Autorité de sûreté nucléaire, avec ses homologues, se prépare à une investigation sur toute la filière. De l'Inde jusqu'à l'Amérique, en passant par l'Isère.

 


TAS, 6/3/2008: 

De l'acier radioactif aboutit en Belgique

De l'acier radioactif d'Asie arrive en Belgique, confirment des experts. Il est parfois découvert mais tout n'est pas contrôlé, écrivent jeudi De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk. "Dans le port d'Anvers, ont a déjà découvert des instruments de musiques qui contenait du cobalt-60", indique André Poffijn (Agence fédérale du contrôle nucléaire). En 2007, de l'acier radioactif venant d'Inde a été découvert à trois reprises, ajoute-til. Certains chargements de métal radioactif sont seulement découverts un jour après leur arrivée en Belgique. "Cela arrive plus fréquemment qu'on ne le pense", dit Pascal Fias, expert en rayonnement de la haute école Xios Limbourg. La radioactivité se retrouve souvent dans la ferraille venu d'Europe de l'Est ou de l'ex-Union soviétique, ajoute-t-il. Il cite ainsi que des stations de communication ex-soviétiques où de la radioactivité était présente ne sont plus aussi surveillées. Des textes de loi sont en préparation pour imposer des portiques de détection dans les secteurs les plus sensibles. Tous les conteneurs ne sont cependant pas testés, les contrôles n'ont été instaurées que récemment et un trafiquant avisé peut toujours camoufler le rayonnement.


Voir:
-
Le projet de refonte de ferrailles issues du nucléaire à FeursMétal (France)

 


Des bennes à ordures radioactives dans les Yvelines

PARIS, 27 juin 2001 - Une radioactivité anormale mais sans conséquence pour la santé a été détectée dernièrement sur des bennes à ordures des Yvelines, a-t-on appris mercredi auprès de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI). Une enquête minutieuse des pompiers du département a finalement incriminé certains éléments métalliques entrant dans la fabrication de ces matériels, a-t-on précisé de même source. Un portique de contrôle de radioactivité s'était déclenché le 15 juin au moment où un camion de collecte de déchets pénétrait dans une usine d'incinération des Yvelines. Après enquête des pompiers, en liaison avec l'OPRI, il s'avéra qu'il s'agissait de longerons métalliques constitutifs de ces bennes et contenant du cobalt 60. Le débit de dose ne dépassait pas 2,5 microSievert/heure, sans danger pour la santé, indique l'OPRI, qui précise que cinq autres bennes présentant des traces de radioactivité ont été identifiées dans le département. Les bennes étaient fabriquées par une société polonaise, EXPOM, pour le compte de la société CTIA basée à Angerville (Essonne), indique l'OPRI. La préfecture de l'Essonne et l'OPRI ont demandé à cette société d'identifier ses clients pouvant détenir ces matériels et de remplacer les pièces en cause.

 


Le Canard Enchaîné, décembre 2000:

3 000 clients radioactifs de Carrefour
La chaîne de grandes surfaces n'a pas fait de zèle pour "rappeler" des montres farcies au cobalt.

La plupart des quotidiens ont publié, le 19 décembre, un communiqué invitant les acheteurs d'un modèle de montre " Trophy " à la rapporter dans un magasin Carrefour pour en obtenir le remboursement. Motif: une "faible radioactivité au niveau du bracelet ". Cela fait cinq semaines que ces montres assaisonnées aux becquerels sont en circulation. Mais Carrefour, soucieux de ne pas ternir son image, n'était pas pressé de faire du tapage autour de cette histoire. Pendant plus d'un mois, la chaîne s'est contentée d'afficher un panneau dans le rayon bijouterie. Résultat, le rappel a tourné au bide: à peine 30 % des montres ont été rapportées. Ce qui signifie que 3 000 d'entre elles environ sont encore au poignet d'acheteurs qui, sans le savoir, absorbent en permanence leur dose quotidienne de rayonnement.


Alerte au Tricastin

L'alerte a été donnée, par le plus grand des hasards, à la centrale nucléaire du Tricastin. Un agent qui se présentait le 9 novembre au contrôle de routine a fait tinter le signal d'alarme. Ce qui a surpris ses collègues, car il ne sortait pas de la zone sensible où il était susceptible d'être contaminé : il y entrait ! Après fouille minutieuse, il s'est avéré que c'était sa montre, toute neuve, qui " crachait " quelques radiations...

Une enquête a aussitôt été déclenchée. Ce modèle de montre " Trophy " importé de Chine n'a été vendu que par Carrefour, dans ses 220 hypermarchés, au prix de 249 F, C'est le bracelet métallique, et plus précisément les petites broches permettant de l'ajuster au poignet, qui est en cause. Ces petites pièces, qui pèsent 0,2 g, contiennent du cobalt 60, probablement mélangé par erreur au métal qui a servi à la fabrication. (non c'est du recyclage des déchets de l'industrie)

" Il n'y a pas de danger immédiat ", a déclaré d'Office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri). Mais cet organisme officiel a demandé le retrait de la vente, et invité Carrefour à rappeler les montres déjà vendues.


Vice caché

Manque de chance, Carrefour venait d'être mis en cause pour la commercialisation de viande de buf douteuse, et était en pleine campagne de pub, par pages entières dans toute la presse, pour ses produits d'appel, de la télé au kilo de bananes, avec cette angoissante question: " Yen aura-t-il jusqu'à ce soir ? "... Du coup, le groupe de distribution n'a pas fait de zèle. Un petit communiqué bien discret, quelques panneaux dans les rayons horlogerie, c'est tout.

Dans certains magasins, les vendeurs ont même expliqué, pour éviter le vilain mot " radioactif ", que le bracelet pouvait causer des " allergies ". D'autres ont affirmé qu'il s'agissait d'une " contrefaçon ", raison pour laquelle elle était rappelée et remboursée !


Dose d'officier

La presse, qui bénéficie de la manne de ses campagnes publicitaires, s'est bien gardée de contrarier ce puissant annonceur en donnant du retentissement à cette histoire. Résultat: très peu de résultat. Et l'Opri ainsi que le Service de la répression des fraudes commencent à s'impatienter. Car les expertises ont montré que chaque axe métallique représente 1000 becquerels, et délivre une dose de 40 microsieverts (l'unité de mesure de la radioactivité subie) par heure. En prenant l'exemple d'une personne qui garderait la montre durant un an, la dose reçue serait de 300 millisieverts (= 30 Rem). Or la dose maximale admissible pour ce type d'exposition est de 50 millisieverts (dose pour le corps entier), soit six fois moins. Et encore, il s'agit des doses tolérées pour les travailleurs du nucléaire, pas pour le commun des mortels.

Après longue et douloureuse réflexion, Carrefour, qui s'avouait " pas très satisfait " du nombre des retours, a donc lancé dans la presse un nouvel appel. Mais sous la signature de " Vedette Industrie ", le fabricant de la fameuse montre, modèle Tchernobyl. Il ne faudrait pas que les mauvaises radiations contaminent les ventes de Noël...

Louis-Marie Horeou

 

 

CRIIRAD Sept. 2003:
471 Avenue Victor Hugo 26000 VALENCE - FRANCE
Tél. +33 (0)4 75 41 82 50
Fax. +33 (0)4 75 81 26 48
contact@criirad.org

Montres et réveils radioactifs -
Communiqué CRIIRAD (format word)

Des objets type montres, chronographes et réveils incorporant du tritium continuent d'être commercialisés en France...
Information complémentaire (format word)

 

 

Des montres radioactives
Du recyclage de cobalt 60 produit par les réacteurs nucléaires


Voici le texte d'une dépêche AFP du 10 novembre :

" 19h12 ­ Carrefour doit rappeler des montres radioactives
PARIS, 10 nov (AFP) ­ la chaîne de distribution Carrefour a dû suspendre la commercialisation de montres pour homme qui présentent "une faible radioactivité au niveau de leurs bracelets métalliques" mais "n'engendrent pas de danger immédiat", a annoncé vendredi l'Office de protection des rayonnements ionisants (OPRI).
"Les niveaux des doses mesurées sur les montres déjà expertisées n'engendrent pas de danger immédiat pour les usagers", a indiqué l'OPRI.
"Quoiqu'il en soit, l'addition du radioélément artificiel dans un objet de consommation courante est contraire à la législation en vigueur et en particulier au code de la santé publique", a-t-on indiqué de même source.
Quelque 4500 montres de marque Trophy, à aiguilles, ont été mises en vente par Carrefour à partir du 26 octobre, au prix de 249 F, et "un tiers environ du stock initial (...) a déjà été vendu", a précisé l'OPRI.
Les mesures initiales "donnent à penser que près de 50% des montres mises en vente sous le numéro de série T65007 3 (gravé au dos du boîtier) " présente cette faible radioactivité, due au cobalt 60, selon ce communiqué ".


Commentaire

Il ne semble pas que ce communiqué ait attiré l'attention des journalistes. Or il s'agit dans cette affaire d'acier contaminé en provenance d'installations nucléaires. Ce cobalt 60 ne peut provenir ni des essais nucléaires, ni de Tchernobyl.

1-Aucune indication n'est donnée pour le niveau de radioactivité des bracelets de montre et l'activité par kilogramme d'acier. Aucune indication n'est donnée sur le débit de dose au contact de la peau au niveau du poignet.

2-Qui a détecté cette radioactivité ? D'où cet acier provenait-il ? On parle beaucoup en ce moment de traçabilité des aliments, mais si ce concept reste virtuel pour la nourriture, il n'est pas même évoqué pour tous les objets vendus dans le commerce.

3-Si ce cobalt 60 s'est trouvé dans l'acier de ces bracelets, il est certain qu'on doit en trouver ailleurs, dans de nombreux objets en acier. Une enquête est-elle envisagée ?

4-"L'Office de protection des (sic) rayonnements ionisants (OPRI)" est mentionné dans le communiqué. Curieusement (est-ce un hasard ?), pour l'AFP cet office a pour mission la " protection des rayonnements " et non " la protection contre les rayonnements ionisants ", titre officiel de cet office. Il est vrai que le souci des responsables de cet office quand ils interviennent publiquement, semble bien être la protection des rayonnements ionisants et non pas la protection de la population contre ces rayonnements.
Par exemple le Professeur Jean-François Lacronique, le chef de l'OPRI, de retour d'une réunion de travail du Comité scientifique des Nations unies sur les effets des radiations atomiques (UNSCEAR), déclare, au sujet des conséquences de Tchernobyl, en somme un " Pellerinage " sur la situation sanitaire en Biélorussie et en Ukraine, dans un courrier du Monde du 4 septembre 2000 que, à part une augmentation des cancers de la thyroïde chez les enfants, " () les enfants nés depuis Tchernobyl ne souffrent d'aucune maladie. Les effets économiques, psychologiques, sociaux en sont durables et dramatiques ()". Pour le dire autrement ces populations seraient en pleine psychose. Ce sont des divans et des psychanalystes dont elles ont besoin et pas d'une aide sanitaire ! C'est indécent.

5-Le communiqué de l'AFP rapporte que d'après l'OPRI " les niveaux de doses mesurées sur les montres déjà expertisées n'engendrent pas de danger immédiat pour les usagers ". Aucune indication sur les niveaux de doses mesurés. Ce " danger immédiat " qui est mentionné ici est, ce qu'en radioprotection, on appelle les effets aigus du rayonnement qui apparaissent assez rapidement à la suite d'irradiations très importantes. Mais ces effets biologiques du rayonnement ne sont pas les seuls qui existent : aux faibles doses les effets sont différés et peuvent apparaître des dizaines d'années après l'irradiation. Le fait pour l'OPRI d'indiquer qu' " il n'y a pas de danger immédiat " signifie en toute logique qu'il pourrait y avoir des effets différés, ce que tous les experts en radioprotection reconnaissent quand ils sont entre eux mais qu'ils réfutent généralement quand ils interviennent médiatiquement.

6-La période du cobalt 60 est de 5 ans. C'est à dire qu'au bout de 5 ans la radioactivité a perdu la moitié de son intensité. Ces montres ne sont donc pas perdues pour Carrefour, il suffit qu'elles soient entreposées pendant quelques décades (de 50 à 100 ans) pour que la radioactivité devienne très faible. Au fait où est donc entreposé le stock récupéré ?



Questions

Est-ce que Carrefour va poursuivre en justice le fournisseur de ces montres pour lui avoir vendu des montres illégales ?
Ce fournisseur des montres de Carrefour va-t-il poursuivre en justice ceux qui lui ont vendu l'acier pour fabriquer ces bracelets de montre ?
La justice, va-t-elle intervenir dans cette affaire totalement illégale, indépendamment des intérêts économiques en jeu c'est à dire des producteurs et des marchands sans tenir compte des conséquences sanitaires pour les consommateurs et la population ?
Les médias expliqueront-ils l'importance de ce couac qui pourrait être l'événement précurseur d'une invasion de déchets nucléaires dans notre environnement quotidien ? Dans ce cas la responsabilité civile et pénale pourrait être étendue aux médias pour leur silence et/ou leur incompétence.

Roger Belbéoch, 25 novembre 2000.