La Manche Libre, 8/7/2009: 

EPR / Ligne aérienne THT: un énorme risque

Alors que l'application du principe de précaution tend à s'imposer, l'enfouissement apparaît de plus en plus pertinent. Le calendrier que doit respecter RTE pour réaliser la ligne à très haute tension (THT) de 400 000 volts "Cotentin-Maine", dont il est le maître d'ouvrage, est très strict. Il dépend directement de la date d'entrée en fonctionnement du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville.

Concrètement, la filiale d'EDF a pour objectif de construire la ligne au cours des années 2010 et 2011, de façon que sa mise en service intervienne à la fin de cette dernière année. Mais, alors que les travaux de l'EPR vont bon train, avec un achèvement prévu en 2012, les responsables de ce chantier redoutent un retard du côté de la ligne THT.

Lever les incertitudes
Ces craintes ne sont pas sans fondement au vu de l'actualité récente sur les possibles effets sur la santé des hommes et des animaux des champs électromagnétiques et des courants vagabonds générés par les lignes THT. Les controverses scientifiques ne sont pas près de s'éteindre faute de résultats qui permettent de lever toutes les incertitudes. Les normes actuelles sur la distance à respecter entre une habitation et une ligne THT sont-elles suffisantes ? Y a-t-il un lien de cause à effet réel entre les troubles constatés chez les hommes et les animaux vivant à proximité d'une ligne THT, et la présence de celle-ci ?

La ministre est pour la prudence
La prudence est de mise au vu des premières tendances de l'enquête menée par le Criirem (Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques) et la coordination interrégionale "Stop-THT" auprès des personnes habitant ou travaillant dans une zone de 300 mètres de chaque côté de la ligne THT actuelle (La Manche Libre du 15 mars 2008).

Quant aux animaux d'élevage, l'étude menée à AgroParisTech se poursuivra jusqu'en 2009... année au cours de laquelle pourrait être signée la déclaration d'utilité publique du projet "Cotentin-Maine". Dans ces conditions, l'application du principe de précaution s'impose plus que jamais. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie, ne disait d'ailleurs rien d'autre le 21 mars dernier : pour elle les champs électromagnétiques dus aux lignes THT posent un certain nombre de problèmes. Ce qui nécessite de faire plus de recherche sur ce sujet.

Plus nuancée, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, estimait le 2 avril, qu'il fallait "poursuivre les études" avec création d'une mission parlementaire à la clé, de façon à rassurer les gens. Dans la Manche, une quinzaine de communes, dont Chèvreville et Villechien dans le sud, ont pris ou vont prendre des arrêtés interdisant toute construction d'une ligne THT à moins de 500 mètres d'une habitation.

La conclusion ? RTE peut décider de respecter coûte que coûte le calendrier du projet quitte à passer en force, mais alors il accepte de prendre un risque sanitaire lourd de conséquences. D'autant que sur le terrain la résistance pourrait être vive, avec l'utilisation de moyens juridiques pour retarder l'installation des pylônes. L'autre possibilité est d'appliquer le principe de précaution et d'accepter de supporter le coût d'un retard dans le calendrier initial des opérations. Mais il n'est pas sûr que RTE puisse ou veuille opter pour ce dernier choix.

Comment alors éviter un tel dilemme ? En recourant à l'enfouissement, techniquement possible et dont le surcoût par rapport à une ligne aérienne diminue au fil du temps, pourrait être moins important qu'on ne le pense. Quant aux délais, les industriels du câble ont précisé lors du débat public que "la durée de réalisation du projet est compatible avec la capacité industrielle actuelle." Avant tout, cette technique ne présente pas de risque pour la santé. Et elle permet de ne pas balafrer les paysages de la région qui représentent un précieux capital touristique.

- Une nouvelle étape dans le calendrier
Le fuseau de "moindre impact" (1 000 mètres de large) validé par le gouvernement, RTE entreprend maintenant de définir le "tracé de principe" de la ligne, c'est à dire une bande de 200 mètres de large, et d'élaborer l'étude d'impact qui sera soumise à enquête publique à partir de la rentrée prochaine.
- Communes contre préfecture
Dans la Manche, les communes qui veulent protéger leurs habitants en interdisant les constructions à moins de 500 mètres d'une ligne THT voient leur arrêtés contestés par la préfecture. La Grande-Bretagne et l'Allemagne se dotent actuellement de telles législations protectrices...
- Scandale de santé publique
Directeur scientifique du Criirem, le docteur Pierre Le Ruz qualifie les impacts sanitaires des lignes THT de "scandale de santé publique méconnu", tandis que pour RTE l'état des connaissances médicales à ce sujet ne justifie pas que des mesures ou des précautions supplémentaires soient prises.
- Guérilla juridique
Face à la politique du rouleau compresseur adoptée par RTE pour faire avancer le projet de ligne à très haute tension, les collectifs anti-THT de la Manche, de l'Ille et Vilaine et de la Mayenne entendent freiner le plus possible l'action de la filiale d'EDF sur le terrain avec des armes juridiques.

 


Ouest-France, 1/2/2009: 

Future ligne THT: « Notre santé n'est pas à vendre »

4 000 personnes ont dit, hier à Mortain dans le Sud-Manche, « Non » à la THT

Quatre mille manifestants, ont dit, hier à Mortain, toute leur opposition au projet de ligne très haute tension Cotentin-Maine. Ils réclament une étude sur son impact sanitaire. Avec tambours et trompettes. Des sifflets pour l'ambiance, une poignée de pétards et un petit air de biniou. Ils sont arrivés, parfois par bus entiers, à Mortain, dans le Sud-Manche. Sur les pancartes et banderoles, des communes de Normandie et des Pays-de-la-Loire avaient écrit leur nom. Dans le cortège, des maires, conseillers généraux, régionaux et le député d'Avranches, l'UMP Guenhaël Huet.

Et puis, Mortain les a comptés. En rangs serrés ou plus aérés, ils étaient des dizaines pour commencer, des centaines pour continuer et quatre milliers pour solde de tout compte. Ici pas de doux écolos rêveurs mais des gens de tout bord, de toutes professions, de tous âges. Trois petits kilomètres de manif plus tard, ils se sont regroupés sur la place du château. De slogan, il n'y en a pas trente-six. Il revient, depuis deux ans, comme un refrain : « Non à la THT, notre santé n'est pas à vendre. » Et s'il revient comme un refrain, c'est que RTE (Réseau de transport d'électricité), le « traceur » du fuseau de ligne dit de moindre impact, « ne veut pas nous entendre, nous traite avec mépris ».

Ce que RTE ne voudrait pas entendre ? « Les résultats de notre enquête, certes pas scientifique, a martelé la coordination interrégionale Stop-THT, mais citoyenne et menée auprès de 2 800 Normands. Ses résultats indiquent clairement que vivre sous une ligne haute tension est un enfer. » Et pourquoi pas une étude scientifique, justement ? « Nous le réclamons, mais nous ne pouvons la financer et RTE n'en veut pas non plus. Peut-être RTE craint-il ses résultats ? »

Que demandent, sur le fond, les 4 000 d'hier ? « Un moratoire, l'application pure et simple de la charte de l'Environnement, épaulée par la Constitution qui stipule : chacun est en droit de vivre dans un environnement sain. Sous les lignes, cela reste à prouver. »

 


Le Monde, 3/12/2008: 

Veaux, vaches, cochons... et 400 000 volts

Chez les Marcouyoux, à Latronche, dans la partie orientale de la Corrèze, le téléphone sonne souvent en ce moment. Au bout du fil : des agriculteurs, des élus ruraux, des responsables associatifs, qui, tous, veulent savoir comment ils ont "fait". Les appels viennent des "quatre coins de la France !", n'en revient pas le père, Michel, 59 ans. "De partout où passent des lignes à très haute tension", enchaîne le fils, Serge, 34 ans.

Ce qu'ont "fait" les Marcouyoux et leur avocat, Philippe Caetano, n'est, il est vrai, pas banal. Saisie par eux, une juridiction civile a, pour la première fois, établi un lien de causalité entre une ligne électrique et des troubles sanitaires sur des animaux.

C'était le 28 octobre dernier : le tribunal de grande instance de Tulle condamnait Réseau de transport d'électricité (RTE) - une filiale d'EDF chargée de gérer le transport d'électricité en France - à verser 390 648 euros pour le préjudice "direct, matériel et certain" subi par l'exploitation de la famille Marcouyoux. RTE ayant interjeté appel, l'affaire, certes, n'est pas terminée. Mais la décision fait date. Et grand bruit dans Landerneau.

Paysans de père en fils, les Marcouyoux ont toujours vécu dans cette ferme isolée de la vallée de la Dordogne dont les murs, croit savoir le chef de famille, datent du XVIIe siècle. "On était là avant EDF !", martèle-t-il.

La ligne électrique qui surplombe leur exploitation remonte, elle, à la seconde guerre mondiale et à la construction du barrage de l'Aigle situé à quelques kilomètres de là. "On a toujours connu des problèmes inexpliqués avec les animaux : des morts, des avortements, des bêtes pas bien résistantes..., raconte Michel Marcouyoux. Mais les choses ont empiré au début des années 1990 quand une nouvelle turbine a été installée au barrage de l'Aigle. Le courant, qui était à 225 000 volts, est alors passé à 400 000 volts."

A cette époque, les Marcouyoux font encore paître leurs vaches laitières au pied des deux pylônes de 55 mètres qui se dressent au milieu de leurs terres. Plus pour longtemps. Ils élèvent également des porcs. Plus pour longtemps, là non plus. Hémorragies, ulcères, inflammations, avortements, myopathie, arthrite... Le catalogue des tortures endurées par leurs bêtes ne va cesser de s'étoffer au fil des années.

Le summum de l'horreur est atteint en 1998, peu de temps après qu'un scientifique leur a expliqué que leurs malheurs venaient de la ligne qui grésille au-dessus de leurs têtes. Les Marcouyoux ont beau alors se rapprocher d'une association d'agriculteurs bretons connaissant les mêmes difficultés, ils pensent régler cela "à l'amiable" avec EDF.

"Quelqu'un de chez eux est venu nous dire qu'il y avait des "courants telluriques" dans le sol ! Le gars inventait bien sûr, car il fallait bien trouver une explication. Il a préconisé le câblage de notre porcherie à une terre périphérique - d'en faire une cage de Faraday en quelque sorte. Il nous a même dessiné un plan que nous avons suivi à la lettre en installant 200 m de câble de cuivre autour du bâtiment. Ç'a été une vraie catastrophe ! On a tout démonté le lendemain", se souvient le père.

"Des truies ont avorté en 24 heures, poursuit le fils. On a même vu des petits manger leur mère. Les experts écriront ces mots terribles dans leur rapport : cannibalisme animalier."

Située à 50 m de la ligne électrique et dotée de cages pour gestantes en Inox, la porcherie est incontestablement le bâtiment le plus exposé de la ferme Marcouyoux. Ou plutôt "était".

La famille d'éleveurs a en effet mis fin à son activité porcine en mai 2005. De guerre lasse. "Les porcelets finissaient par ne plus aller à la mamelle. Ils faisaient le tour du parc avec des yeux exorbités. Les truies, elles, ressortaient tout à l'accouchement : la matrice, les boyaux... Notre dernier lot comprenait huit bêtes : six ont fini chez l'équarrisseur", raconte la mère, Maryse, 57 ans. "Certains matins, il faisait pas beau à y aller voir", résume Serge.

Entre-temps, les Marcouyoux ont décidé de poursuivre RTE en justice. Sans complexe. Mais sans certitude non plus. Pensez. Ici, des petits paysans corréziens étranglés par les emprunts. Là, une entreprise pesant 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

"LES ANIMAUX, C'EST LE REVENU"

Le pot de terre contre le pot de fer. La procédure va durer huit ans. Huit ans durant lesquels les plaignants vont faire face aux rumeurs : "Ils (RTE) ont fait courir le bruit qu'on était des mauvais agriculteurs, et que si nos animaux crevaient, c'était de notre faute." Huit ans durant lesquels les Marcouyoux vont aussi apprendre à "composer" avec ces ondes électromagnétiques tellement puissantes qu'elles sont capables d'allumer un néon tenu à bout de bras en plein champ !

Deux solutions vont être trouvées. La première : modifier l'alimentation des vaches. "On est obligés de les doper en oligoéléments et en vitamines, explique Serge. Le résultat est médiocre à l'arrivée, mais au moins les animaux sont sauvés." L'autre réponse aux ondes est évidemment l'éloignement. Les 50 prim'holsteins du GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun) Marcouyoux broutent aujourd'hui à 300 mètres de la ligne électrique. La traite est, du coup, bien plus longue à effectuer, car il faut faire revenir les vaches à l'étable deux fois par jour.

La moitié des bêtes - les plus résistantes - dorment également dehors afin de limiter la surexposition nocturne. Les choses devraient toutefois s'améliorer d'ici à quelques mois quand le nouveau bâtiment à bovins sera terminé, à un kilomètre de là. Les Marcouyoux en ont repris pour dix ans d'emprunt à la banque. "On est fous de s'être lancés là-dedans, disent père et fils d'une même voix. Mais c'était ça ou s'arrêter."

Et eux, comment vont-ils ? Couci-couça, à les croire. Le père est sourd d'une oreille, la mère aussi. Sujet à des difficultés respiratoires, le fils va, lui, dormir certaines nuits dans une caravane située à l'autre bout de l'exploitation, à côté de la future étable.

Au même endroit, les Marcouyoux ont également obtenu un permis de construire pour une nouvelle ferme. Mais ils doutent d'avoir assez de force pour mener cet autre projet. "La logique aurait voulu qu'on commence par construire une maison pour nous plutôt qu'un bâtiment pour les bêtes, admet le père. Mais il fallait sauver les animaux. Car les animaux, c'est le revenu. Et sans revenu..."

Frédéric Potet

 


Des militants anti-THT évacués de la préfecture de la Manche par la police

21/11/2008 - Une dizaine de militants opposés au projet de construction d'une ligne à très haute tension (THT) liée au futur réacteur EPR de Flamanville ont été évacués vendredi de la préfecture de la Manche par les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès de la préfecture et d'un militant. Une porte-parole de la préfecture interrogée par l'AFP a démenti les affirmations d'un militant selon lesquelles les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrimogène. Les opposants, qui résident pour la plupart sur le tracé de la future THT, s'étaient installés dans les locaux de la préfecture pour réclamer un rendez-vous avec le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo. Ils redoutent l'impact de la ligne sur leur santé ou celle des animaux d'élevage. A Laval, une dizaine d'autres militants ont investi vendredi le hall de la préfecture de Mayenne puis sont repartis dans le calme après avoir été reçus par la préfète. La nouvelle ligne THT en projet doit acheminer l'électricité produite par le réacteur nucléaire de Flamanville, en construction sur la pointe nord-ouest de la Manche, et annoncé pour 2012. Fin octobre la justice a établi pour la première fois un lien de causalité entre une ligne à haute tension et des troubles sanitaires sur des animaux: le tribunal de grande instance de Tulle a condamné RTE pour le préjudice "certain" subi par une exploitation implantée le long d'une ligne THT en Corrèze.

 


Ouest-France, 15/11/2008: 

Lignes Haute tension: Une victoire judiciaire

Leurs vaches avortaient sous les lignes. Des éleveurs ont obtenu près de 400 000 Euros.

Le jugement va faire du bruit dans les campagnes. Il est tombé le 28 octobre, au tribunal de grande instance de Tulle. Un juge a condamné RTE (filiale d'EDF) à verser 390 648 ¤ à groupement agricole familial de Latronche (Corrèze). RTE, c'est l'entreprise publique qui gère les lignes électriques, en France. Dont celle qui coure le long des 30 hectares de l'élevage Marcouyoux. Une ligne à très haute tension (THT), soit plus de 400 000 volts. Les vaches et les cochons du groupement familial en étaient malades, plaident Michel Marcouyoux, sa femme et son fils, depuis une quinzaine d'années.

Appel en vue. Le jugement reconnaît qu'ils ont subi un préjudice. Et l'explique : « La maternité porcine a été arrêtée en raison d'un taux de natalité anormalement bas et d'un taux de mortalité infantile élevé » ; « le hangar de stabulation accueille des génisses chétives souffrant pour partie d'hémorragies ou d'avortements inexpliqués » ; « 10 % du lait est perdu » en raison de maladies subies par les vaches... Les agriculteurs ont laissé tomber l'élevage porcin. Et ils ont reconstruit la ferme un kilomètre plus loin, pour s'écarter de la ligne THT. Un préjudice qui sera donc indemnisé. À moins que RTE ne gagne la deuxième manche...

Car il va faire appel, bien sûr. Pas question de laisser se créer un précédent qui aiguiserait l'appétit d'un paquet d'éleveurs. « C'est la première fois qu'un juge judiciaire se prononce contre RTE, mais toutes les procédures devant les juridictions administratives ont toujours été rejetées », déclare un cadre du Sud-Ouest de RTE. Qui ajoute: « Les nombreuses études scientifiques indépendantes menées depuis trente ans n'ont pas dévoilé l'existence d'un risque pour la santé à une exposition aux champs électromagnétiques (des lignes THT) ». L'avocat des Marcouyoux ne l'entend pas de cette oreille : « La justice a directement établi un lien entre cette ligne électrique et les pathologies des animaux. »

Le débat fait rage dans l'Ouest. Qui dit risque de pathologies animales dit interrogations sur la santé humaine. Le débat est particulièrement vif, dans l'Ouest, à cause du projet de ligne THT. En 212 ou 2013, elle doit relier la nouvelle centrale nucléaire de Flamanville (Manche) au Maine-et-Loire en passant par l'Ille et Vilaine et la Mayenne. Une bande d'un kilomètre de large, a été définie pour le tracé. Mais la moitié des soixante-quatre communes concernées résistent. Elles ont pris des arrêtés contre le passage de la très haute tension sur leur territoire. L'Etat conteste ces décisions municipales devant les tribunaux administratifs.



Grosse mobilisation (5000 à 7000 personnes) à Ernée pour dire NON aux lignes THT et à l'EPR



Ouest-France, 21/10/2007: 

Des milliers de manifestants contre la ligne THT

Hier, à Ernée, la manifestation contre la ligne à très haute tension (THT) a. rassemblé associations, élus et militants, venus de toute la région. Ils étaient entre 3 500 et 7 000 selon les sources.

« L'EPR, non! » Sur le bord de la route entre Mayenne et Ernée. les pancartes s'affichent déjà. Une lois dans le centre le centre de la aine, ça se confirme: des habitants ont accroché de larges morceaux de tissu sur leurs façades, où l'on peut lire « Laissez Bienvenue et EIodie grandir ici ».

Certains arborent des T-shirts jaunes aux Inscriptions anti-ligne à très haute tension (TI-IT), d'autres des blouses blanches avec au don l'inscription « THT: ni ici, ni ailleurs ».

A l'appet de la coordination interrégionale anti-THT, qui regroupe 80 associations dans cinq départements (Mayenne. Ille-et-Vilaine. Manche, Calvados et Orne), plus de 3500 manifestants selon les forces de l'ordre (7 000 selon les organisateurs) ont délié dans les rues d'Ernée, hier après-midi.

Leur but ? Protester contre la mise en place de la ligne haute tension (THT) et par la même occasion contre la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville, dans la Manche, sans lequel la ligne THT n'aurait pas de raison d'être. Une déambulation dans les rues de ta ville. ponctuée de discouru d'élus et d'associations.

« Un gouffre à pognon »

En tète de cortège, une tour électrique en bois, haute de plusieurs mètres, est tractée par un camion. Au sommet, l'inscription « Non à la THT ». Postés en bas de la tour, deux manifestants crient dans leur mégaphone, appellent te public à trouver de nouveaux slogans, et scandent, attendant l'écho du public, « Oui au solaire, non à l'EPR ! ».

Parmi les banderoles qui disent « l'enfer du nucléaire » et demandent quel héritage laisserons-nous à nos enfants ?, certains discutent plus tranquillement sur le trottoir. Non sans conviction. « c'est un gouffre à pognon, au détriment de la santé des gens », résume Franck Gastineau, du courant Alter-Natifs, venu d'Andouillé à vélo.

Car pour les associations présentes à la manifestation, le projet EPR-THT représente un réel danger pour les populations. « Les études se multiplient et montrent que les lignes THT sont dangereuses pour la santé », alerte Catherine Gouhier, du centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem). André Robinard, l'un des coprésidents d'Ille-et-Vilaine sous tension, estime que les habitants sont « les pions silencieux d'une vitrine commerciale de l'énergie ».

C'est pour obtenir un moratoire sur te projet THT-EPR que les associations se sont mobilisées hier, en plein Grenelle de l'environnement, dont le débat a été évincé. Et pas question de se décourager pour Didier Anger, représentant du collectif régional EPR non-merci et du réseau « Sortir du nucléaire » : « Même si les travaux dits préliminaires sont engagés, rien n'est Irréversible. »

 

 

Plusieurs milliers de manifestants en Mayenne contre l'EPR et la ligne THT

20/10/2007 -  Environ 3.000 manifestants selon les gendarmes, 6.500 selon les organisateurs, ont manifesté samedi après-midi contre le réacteur de 3e génération EPR et la ligne à très haute tension (THT) à Ernée, une commune du nord de la Mayenne qui compte 6.000 habitants.

A l'appel de plusieurs collectifs anti-EPR, les manifestants, venus principalement de Mayenne, Manche et Ille-et-Vilaine, se sont rassemblés en trois points de la ville avant de se retrouver dans le centre pour défiler devant la mairie. Le cortège suivait un camion où un pylône factice miniature avait été installé et où l'on pouvait lire: "Non à l'EPR, oui à l'éolienne".

André Robinard, membre du collectif "Ille-et-Vilaine survoltée", a réclamé, lors d'une prise de parole, "qu'il y ait un choix clair: on ne peut pas d'un côté vouloir le financement d'un EPR et de l'autre le développement des énergies renouvelables". "C'est incompatible", a-t-il martelé. Il a déclaré par ailleurs que les militants anti-EPR ne voulaient être "ni les cobayes, ni les contribuables de cette solution de production d'énergie".

Les manifestants souhaitent un moratoire sur l'EPR et un arrêt total du projet de ligne THT. La construction de l'EPR doit commencer à la fin de l'année sur le site de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), pour une mise en service prévue en 2012. Cette nouvelle génération de réacteur est destinée à prendre le relais d'une partie des 58 réacteurs actuels, pour la plupart mis en service dans les années 1980.

La ligne THT déjà existante doit, elle, être doublée par une ligne supplémentaire de même nature partant de Flamanville. Elle traversera quatre départements (Manche, Mayenne, Ille-et-Vilaine et Orne).

 

 


Manifestation contre l'EPR et une ligne THT dans l'Ouest

13/10/2007 - Des banderoles anti-EPR et hostiles à une ligne à très haute tension (THT) ont été accrochées samedi sur une quinzaine de pylônes électriques en Ille-et-Vilaine, Manche et Mayenne, a-t-on appris auprès des manifestants.

"Stop EPR-THT. Tous à Ernée le 20 octobre", pouvait-on lire sur ces banderoles. Une manifestation régionale est en effet prévue samedi 20 octobre à Ernée (Mayenne). La construction de l'EPR doit commencer à la fin de l'année sur le site de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour une mise en service prévue en 2012. La ligne THT déjà existante doit être doublée par une ligne supplémentaire de même nature.

"Le but de cette action est de rendre visible les nuisances actuelles des lignes existantes et l'opposition (...) d'une population considérée par certains gouvernants comme au service des intérêts des industriels", selon un tract distribué par les manifestants qui dénoncent également, à propos de l'EPR, "les pseudo-concertations organisées par le lobby nucléaire".

 


Ouest-France, 16/4/2007: 

Deux jours dans un pylône à 20 mètres du sol

L'occupation du pylône d'une ligne THT de 400 000 volts : une opération risquée que les antinucléaires avaient préparée avec minutie.

CHERBOURG. - « Quand on est à 20 m de haut, je peux vous dire qu'on n'est pas fier. » Le Dieppois David Lami, 26 ans, conducteur d'engins de travaux, vient de passer trente heures dans le pylône de la ligne à très haute tension (400 000 volts), à Flamanville. Cette ligne couple la centrale nucléaire au réseau d'électricité. Il a laissé ses deux derniers collègues - un Mayennais et une Toulousaine - poursuivre une occupation commencée, samedi, vers 8 h 30.

Le réseau Sortir du nucléaire veut ainsi dénoncer la construction du réacteur EPR à quelques centaines de mètres de là. David et ses amis ont choisi cette opération « coup de poing, parce que distribuer des tracts et manifester n'ont pas suffi à empêcher de publier le décret d'autorisation de construction, à quelques jours de l'élection présidentielle ».

Après une nuit « très difficile, dans un hamac, à cette hauteur », David Lami, « épuisé », est descendu de son perchoir. Aussitôt, il a été auditionné par les gendarmes. Mais Cécile, 23 ans, « une championne d'escalade », et Leny, 19 ans, « qui à l'habitude de grimper », sont restés à poste, solidement attachés et casqués.

« L'opération a été préparée minutieusement, parce qu'on savait que c'était risqué. » Grâce aux documents publics d'EDF, Sortir du nucléaire connaissait les consignes à respecter pour éviter le déclenchement d'un arc électrique : distances minimales à respecter, rester à l'intérieur de la structure métallique.

Un Bové matinal. Hier soir, la situation n'avait pas évolué. Les « perchés » se préparaient à une deuxième nuit sportive. D'autant que José Bové annonce sa visite, aujourd'hui, vers 8 h. Avec les croissants?

De nombreux gendarmes surveillent. Ils se sont contentés d'établir un périmètre de sécurité autour du pylône. En effet, toute intervention pour déloger les manifestants - par hélicoptère ou par escalade - semble difficile. Même si des mesures ont été prises : l'alimentation de la ligne à 400 000 volts a été coupée dès samedi soir, les pylônes ont été reliés à la terre pour évacuer les restes d'électricité dimanche matin.

L'entreprise Réseau de transport d'électricité (RTE), qui a déposé plainte, espère un retour à la normale « le plus tôt possible ». Les antinucléaires s'attendent, aujourd'hui, à une action en justice, avec éventuelle astreinte financière, pour les obliger à rejoindre la terre ferme.



Le Télégramme de Brest, 16/4/2007: 

EPR. En l'air contre...

Quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire ont passé un week-end très aérien. Pour contester la construction du réacteur EPR, ils se sont installés, samedi, à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale de Flamanville . M unis de hamacs et de vivres, trois d'entre eux ont passé la nuit sous des câbles transportant en temps normal de l'électricité à 400.000 volts. Pour des raisons de sécurité, la préfecture a coupé le courant, en attendant la descente des antinucléaires. Hier soir, deux militants avaient décidé de passer une deuxième nuit dans leur installation de fortune.

 


Platts, 16/4/2007: 

French protestors swing from pylons at Flamanville nuclear plant

Protesting against the building of a nuclear reactor pilot, the European pressurized reactor, French anti-nuclear campaigners spent the weekend suspended from a 400,000 volt high tension power pylon at the Flamanville nuclear power plant, campaigners said.

Three activists scaled a pylon next to the 2600 MW capacity plant in Normandy, north France on Saturday afternoon displaying huge banners which read "STOP EPR". Two of the protestors remained suspended from the pylon in hammocks right through the weekend until midnight Sunday when they ended their protest, anti-nuclear group Sortir du nucleaire said Monday.

The protest was also against the building of a new high tension power link that would accompany the new EPR, which the French government last week gave Electricite de France the go ahead to start building at Flamanville at the end of the year, the group said.

The protest forced French grid manager RTE to cut power to the 400,000 volt pylon, according to Sortir du nucleaire, but operations at the Flamanville facility were not affected, the plant said Monday. Neither RTE nor EDF were immediately available to comment. More than 60,000 people marched in France March 17 against the plan to build a 1,650 MW capacity EPR at Flamanville, campaigners said.


 

Deuxième jour d'occupation d'un pylône à Flamanville pour des antinucléaires

15/4/2007 - Trois militants antinucléaires occupaient toujours dimanche un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) où ils s'étaient installés samedi dénoncant ainsi la construction d'un réacteur EPR, selon le Réseau Sortir du Nucléaire et la préfecture.
Trois militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, ont passé la nuit à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, site où est prévu la construction du réacteur nucléaire EPR, et "ils n'ont pas l'intention de redescendre", selon leur porte-parole Alain Coréa.
Quatre hommes avaient pris position samedi matin sur ce pylône, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts et à environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur. L'un des quatre militants est redescendu samedi après-midi, mais l'opération s'est poursuivie avec les trois autres qui ont passé la nuit sur le pylone, soutenus au sol par "une vingtaine d'autres militants", selon Alain Coréa.
L'électricité a été coupée sur la ligne pour leur propre sécurité selon la préfecture, qui n'envisage pas pour l'instant d'intervention pour déloger les manifestants. La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville.

 

 

Une nuit sur un pylône à Flamanville pour des anti-nucléaires

15/4/2007 - Trois militants du réseau "Sortir du nucléaire" ont passé la nuit de samedi à dimanche sur un pylône à très haute tension situé à proximité de la centrale de Flamanville (Manche), où doit être construit le futur EPR, a-t-on appris auprès de l'association.
Les trois militants, qui avaient dressé des banderoles indiquant "Stop EPR et "Stop THT (très haute tension)", ont passé une nuit "sans problème" et se déplacent sur le pylône, a indiqué Alain Corréa, membre du réseau. Selon lui, Réseau transport d'électricité (RTE) a coupé le courant de 400.000 volts qui circulait dans les câbles amarrés au pylône.
La centrale nucléaire de Flamanville est dotée de deux réacteurs d'une puissance de 1.300 MW chacun. Le décret autorisant la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche) a été publié mercredi au Journal officiel. Son réacteur à eau pressurisée est prévu pour une puissance thermique de 4.500 MW.

 

 

Dernières nouvelles d'Alsace, 15/4/2007: 

Des militants antinucléaires sur un pylône

L'un des quatre hommes est redescendu du pylône en début d'après-midi, mais l'opération s'est poursuivie avec les trois autres. Munis de hamacs et de vivres, quatre militants antinucléaires du Réseau Sortir du Nucléaire se sont accrochés hier sur un pylône relié à la centrale de Flamanville (Manche), à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400 000 volts. Selon Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau, «il s'agit de protester à la sortie du décret autorisant sur ce site la construction de l'EPR», intervenue mercredi, soit onze jours avant l'élection présidentielle. Les militants antinucléaires dénoncent «un acte antidémocratique». La gendarmerie a sécurisé les alentours du pylône situé à environ 500 mètres de la centrale de Flamanville, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur.

 

 

L'Alsace, 15/4/2007: 

EPR - Des antinucléaires occupent un pylône à Flamanville

Quatre militants antinucléaires ont occupé hier un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer la construction du réacteur EPR sur ce site. Les quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, se sont accrochés à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400 000 volts.

 

 

Le Télégramme de Brest, 15/4/2007: 

EPR. Des militants antinucléaires grimpent sur un pylône.

Quatre militants antinucléaires ont occupé hier un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer la construction du réacteur EPR. Les quatre membres du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, se sont accrochés à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale, et ont déployé trois banderoles. La construction d e l' EPR , un réacteur nucléaire de troisième génération , doit commencer à la fin de l'année.

 


Flamanville: les antinucléaires se préparent à une 2e nuit sur un pylone

5/4/2007 - Deux militants antinucléaires se préparaient dimanche soir à passer une deuxième nuit sur un pylône d'une ligne à très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) où ils attendaient la visite de José Bové lundi, selon le Réseau Sortir du Nucléaire. Trois militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, ont déjà passé la nuit de samedi à dimanche à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, pour dénoncer la construction d'un réacteur EPR. "Ils sont partis pour passer la nuit", selon leur porte-parole Alain Coréa, qui a affirmé que José Bové viendrait sur place lundi matin. Quatre hommes avaient pris position samedi matin sur ce pylône, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts et à environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur. L'un des quatre militants est redescendu samedi après-midi, et un autre dimanche en début d'après-midi, selon Alain Coréa. L'électricité a été coupée sur la ligne pour leur propre sécurité selon la préfecture, qui n'envisageait pas dimanche d'intervention pour déloger les manifestants. La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville.

 

 

Flamanville: deux militants anti-nucléaire, installés dans un pylône électrique, poursuivent leur action

15/4/2007- Deux militants anti-nucléaire, qui avaient escaladé un pylône électrique samedi à Flamanville (Manche), pour protester contre le décret autorisant EDF à construire l'EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération, se trouvaient toujours sur la structure dimanche après-midi, après y avoir passé la nuit, selon le réseau "Sortir du nucléaire".
Un troisième militant, qui avait également passé la nuit sur le pylône, en est descendu dimanche vers 14h, et a été entendu par les gendarmes avant d'être relâché, selon Alain Coréa, membre de "Sortir du nucléaire". D'après lui, les gendarmes ont accepté qu'une bouteille d'eau soit donnée aux deux militants toujours installés dans le pylône vers 17h. La veille, un premier militant de 62 ans, qui avait escaladé le pylône, avait quitté ses trois camarades dans l'après-midi.
Plusieurs gendarmes étaient toujours mobilisés sur place dimanche, mais d'après la gendarmerie de Saint-Lô, aucune intervention n'était prévue pour déloger les activistes. Dans la soirée de samedi, RTE, Réseau de Transport d'Electricité, a coupé l'électricité sur le pylône, selon les militants.
Les militants anti-nucléaire se sont installés sur un pylône de 400.000 volts, pour protester contre la construction du futur réacteur nucléaire. Ils ont déployé des banderoles "STOP EPR", ou encore "STOP THT".

 

 

Flamanville: descente des deux derniers antinucléaires du pylône

15/4/2007 - Les deux militants antinucléaires installés depuis samedi matin sur un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) sont descendus dans la nuit et ont donc annulé la visite de José Bové lundi matin, selon le Réseau Sortir du Nucléaire.

"Ils sont descendus après minuit, ils ont atteint leur objectif de tenir jusqu'à lundi, et puis ils commençaient à avoir un peu froid là haut", selon leur porte-parole Alain Coréa. Quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, avaient pris position samedi matin à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, pour dénoncer la construction d'un réacteur EPR.

Trois d'entre eux avaient y avaient passés la nuit de samedi à dimanche, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts et à environ 500 mètres de la centrale, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur. Les deux derniers restants en place dimanche soir avait annoncé leur intention d'y passer une nuit supplémentaire.

L'un des quatre militants était redescendu samedi après-midi, et un autre dimanche en début d'après-midi, selon Alain Coréa. L'électricité avait été coupée sur la ligne pour leur propre sécurité selon la préfecture. La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville.

 

 

Des militants antinucléaires occupent un pylône à Flamanville contre l'EPR

14/4/2007  - Quatre militants antinucléaires occupaient samedi matin un pylône très haute tension près de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) pour dénoncer la construction du réacteur EPR sur ce site, a-t-on appris auprès des manifestants et de la préfecture. Les quatre militants du Réseau Sortir du Nucléaire, munis de hamacs et de vivres, se sont accrochés à mi-hauteur d'un pylône relié à la centrale nucléaire de Flamanville, à quelques mètres sous des câbles transportant de l'électricité à 400.000 volts. Ils ont déployé trois banderoles antinucléaires.

Selon Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau, "il s'agit de protester à la sortie du décret autorisant la construction de l'EPR", intervenue mercredi, soit onze jours avant l'élection présidentielle. Les militants antinucléaires, qui ont prévu d'occuper le pylône "toute la journée, voire plus", dénoncent "un acte antidémocratique". L'opération, menée à environ 500 mètres de la centrale de Flamanville, en dehors du périmètre de sécurité du réacteur, a démarré à 08H20 samedi matin, selon Sortir du Nucléaire. La gendarmerie a sécurisé le secteur.

Selon M. Lhomme, cette opération a été soigneusement préparée pour ne pas mettre en danger les militants, des adeptes de l'escalade. "On demande à ce qu'il n'y ait pas d'intervention des forces de l'ordre pour ne pas créer de danger, c'est une opération pacifique", a-t-il déclaré. La préfecture a précisé à l'AFP qu'aucune intervention n'était prévue pour déloger les manifestants.

La construction du réacteur nucléaire de troisième génération (EPR) doit commencer à la fin de l'année, pour une mise en service prévue en 2012. Les travaux de terrassement sont déjà largement entamés à Flamanville. Plusieurs dizaines de milliers de manifestants - 60.000 selon les organisateurs, 20.000 selon la police - avaient manifesté le 17 mars dans cinq villes de France pour l'abandon de ce projet.