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Témoignages
de Gênes
by
Indymedia 9:10pm Sun Jul 22 '01 |
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Je pense
que je suis calme, que je ne suis...
by
Starhawk 9:27pm Sun Jul 22 '01 (Modified on 10:02pm Sun
Jul 22 '01) |
|
Témoignage
de Starhawk paru sur le site ZNET.
Je pense que je suis calme, que
je ne suis pas en état de choc,
mais, quand j'écris mes doigts tremblent.
Nous étions à l'étage dans l'école
qui sert tout à la fois de centre pour les médias,
de centre médical et de formation. Nous venions de finir
notre réunion, nous passions des coups de fil quand nous
avons entendu des cris et des sirènes, des hurlements
et des bruits de casse. Les flics sont arrivés,
ils attaquaient le centre.
Nous
n'avons pas pu sortir, il y avait trop de gens à la porte.
Lisa a pris ma main et nous
sommes montés en courant les cinq étages jusque
tout en haut. Jeffrey nous a rejoints.
Les gens avaient peur et cherchaient
où se cacher. Ce n'était pas
la panique, mais mon coeur battait et je respirait difficilement.
Nous avons trouvé une pièce vide, des tables et
nous nous sommes mis des sacs de couchage sur la tête au
cas où nous serions battus. Nous avons attendu.
Nous entendions les hélicoptères
tourner autour de l'immeuble, les portes claquaient, des cris
en bas, puis plus rien. Quelquun est entré,
a fait le tour, est parti.
J'avais
les souffle court et un toussotement que jai eu du mal à
contrôler.
J'étais
par terre, et je me suis rappelé qu'il y avait des tas
de gens qui nous apportaient amour et protection, et j'ai retrouvé
mon souffle. Quelqu'un a allumé. Par une fente entre les
tables, je pouvais voir un casque et un visage. Un grand flic
italien, avec un gros ventre, nous regardait. Il nous a dit de
sortir, il n'avait pas l'air décidé
à frapper, mais on est resté où on était,
à essayer de lui parler en anglais et en espagnol, et
le peu d'italien que je connais : "paura", "pacifisti".
Il nous a fait descendre
au 3ème où beaucoup de gens étaient assis,
alignés contre les murs. On a attendu.
Les avocats sont arrivés
et les flics sont partis. Par quelque mystère de la loi
italienne, nous nous trouvions dans une salle de presse, ce qui
nous donnait certains droits à y être, bien que
l'école de l'autre côté de la rue ait été
aussi un centre de presse, et qu'ils y aient
pénétré et frappé des gens. Nous
sommes restés à regarder par la fenêtre.
Nous les avons vu sortir des gens sur des brancards, un, deux,
une douzaine ou plus.
La
foule s'était rassemblée et hurlait " assassins
, assassins " ! Ils ont fait sortir les blessés qui
marchaient, ils les ont arrêtés, ils les ont isolés.
On a eu l'impression qu'ils ont sorti quelqu'un dans un sac.
La foule en bas défiait
les flics, et les flics défiaient la foule. Et
tout à coup, les médias sont arrivés et
on a fait un grand cercle dans la lumière brillante des
caméras. Marina, chez qui nous logeons, et qui fait partie
du Genoa Social Forum, est venue et nous a trouvés. Elle
avait appelé les ambassades et les médias et nous
a, sans doute, épargné d'être
battus quand les flics en ont eu fini avec le premier bâtiment.
Pendant tout ce temps, les
hélicoptères vrombissaient et éclairaient
violemment le bâtiment. Quelques hommes courageux repoussaient
le foule en colère qui paraissait prête à
charger le cordon de flics anti-émeute qui était
formé devant l'école, bouclier en l'air, masque
à gaz au visage. " Calmez-vous, calmez-vous "
! disaient-ils, les bras levés, préservant la foule
en colère d'une charge suicidaire.
J'étais dans la salle du téléphone,
passant de la fenêtre au téléphone. Finalement
les flics sont partis.
Nous
sommes descendus au premier, nous sommes sortis pour entendre
ce qui s'était passé.
Ils sont rentrés dans les pièces où
les gens dormaient. Les gens ont mis les mains en l'air, en criant
" pacifisti, pacifisti ".
Les flics les ont tous frappés à leur
faire sortir la merde, on ne peut pas dire ça autrement.
Nous sommes allés
voir dans l'autre bâtiment. Il y avait du sang partout
où l'on dormait, des flaques même parfois, le bordel
total, les ordinateurs et les équipements bousillés.
Nous étions tous en état de choc, errants, s'empêchant
de penser à ceux qui avaient été arrêtés,
à ceux qu'ils avaient amenés à l'hôpital.
On sait qu'ils ont arrêté tous ceux qu'ils ont amenés
à l'hôpital, qu'ils ont mis des gens en prison et
qu'ils en ont torturé.
Vendredi,
un des jeunes français de notre formation, Vincent, a
été violemment frappé à la tête
dans la rue.
En prison, ils
l'ont conduit dans une pièce, lui ont tordu les bras dans
le dos, et lui ont tapé la tête contre la table.
Un autre gars a été
amené dans une pièce couverte
de photos de Mussolini et d'images pornographiques. Il a subi
une torture psychologique démente faite d'une alternance
de coups et de grandes embrassades. Pour le cas où l'on
n'aurait pas compris qu'il s'agit de fascisme.
La variété italienne, mais il s'approche de vous.
Voilà jusqu'où ils vont aller pour défendre
leur pouvoir.
Dire que la
globalisation signifie la démocratie est un mensonge.
Je peux vous le dire maintenant, ce soir : la démocratie
ne ressemble pas à ça.
Je dois arrêter maintenant. Je serai en sécurité
quand nous pourrons rentrer où nous logeons.
Appelez l'ambassade d'Italie, allez-y, faites leur
honte ! Nous ne pouvons organiser une nouvelle manifestation
tant que la situation reste aussi dangereuse.
S'il vous plait, faites quelque chose !
www.zmag.org/znettopnoanimatio...
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VOUS AVEZ
ASSASSINE CARLO GIULIANI....
by
GREG 9:44am Mon Jul 23 '01 |
mthyan@aol.com |
Pour ne pas
l' oublier IL FAUT QUE CHAQUE INDIVIDU PORTE A SON BRAS GAUCHE
ET JUSQU' A L' HYPOTHETIQUE PROCES DES FLICS, UN BRASSARD DE
SAC POUBELLE COMME TOUS L' ONT FAIT A GENES
POUR CHACUN ET POUR TOUS REAGISSONS SELON NOS AFFINITES
SANS MEPRISER LA REACTION ET LA SENSIBILITE DE NOS DIFFERENCES.
BERLUSCONI FASCISTE ET ASSASSIN
, CHIRAC COMPLICE
G8 COMPLICE
SI DEMAIN ILS SE REFUGIENT
DANS LES MONTAGNES CANADIENNES, NOUS SAURONT TROUVER LEURS AMBASSADES,
LEURS CONSULATS ET LEURS VITRINES ECONOMIQUES.
SOUTIEN TOTAL AUX MEDIAS ALTERNATIFS ET CONTRIBUTIFS
PRESENTS A GENES
LORSQUE
DES RUMEURS CIRCULAIENT SUR LE NOMBRE DE MORTS , JE SUIS ALLE
AU CENTRE D'INFORMATION ET J' AI PU UTILISER UN ORDI ET UNE IMPRIMANTE
POUR AVOIR DES INFOS EN FRANCAIS SUR FRANCE.INDYMEDIA ET LES
REPERCUTER DANS LE GROUPE DE SYNDICALISTES .J' Y AI RENCONTRE
DEUX JOURNALISTES DE RFI QUI TEMOIGNERONT JE L' ESPERE DE LA
BARBARIE DES CARABINIERS
LES 3000 " JOURNALISTES" ACCREDITES ONT-ILS
FINI DE ROTER, DE PETER, DE VOMIR LEUR PETITS FOURS...
IL EST TEMPS DE CREER UN QUOTIDIEN
ALTRENATIF
CE CONSENSUS,
DROITE GAUCHE QUI RESSEMBLE A UN VIEUX CAMEMBERT COULANT DANS
LA CONSENSUALITE, NOUS FAIT VOMIR.LA TUBERCULOSE N' EST-CE PAS
UNE MALADIE DE LA MISERE...
QUANT
AUX OPPORTUNISTES , GOTEBORG, VOTRE PAPIER EST TELLEMENT POURRI
, QU' ON NE S' EN SERT MEME PAS POUR SE TORCHER... quel chiffre
aujourd' hui ? camarade directeur des ventes
NOUS N' AVONS RIEN CONTRE LES VIEUX, MAIS TOUTTO
CONTRE CE QUI LES A FAIT VIEILLIR,
L'
AVENIR CE SONT CES MOMES POINTDECOUTURES BASTONNES DEFIGURES
PASSESATABAC PAR LA POLICE DEMOCRATIQUE ITALIENNE
AUSSARES TU AS FAIT DES EMULES DANS CETTE EUROPE
DE SCHENGEN.
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Témoignage
sur la journée du 20 juillet 2001
by
Fleutiaux cédric 4:54pm Mon Jul 23 '01 |
phone:
06-18-91-65-97 cfleutiaux@free.fr |
Rendez-vous
à 9 heures au centre de convergence, au bord de la mer
où je retrouve la trentaine de personnes du groupe d'affinité
avec lequel j'évolue durant ce forum social génois.
Nous nous préparons et mettons au point le parcours que
nous allons effectuer aujourd'hui pour la journée de désobéissance
civile. Les différents groupes se coordonnent et se fixent
des rendez-vous. Notre groupe doit constituer une partie d'un
cortège pacifique, le pink block, constitué par
des personnes festives et dansantes menées par le son
d'une batucada (ensemble de percussions bresilien). Le
cortège s'ébranle vers midi dans la joie, la bonne
humeur et la danse. Les militants arborent des habits roses de
tous styles, des fleurs dans les cheveux des banderoles parlant
d'amour, de paix, de fraternité. Nous remontons le corso
Torino, certains groupes qui s'étaient mêlés
au cortège se détachent pour faire face aux policiers
défendant l'accès à la zone rouge. Nous
pouvons observer que durant la nuit, la police a érigé
des murs de containers pour protéger cette zone interdite.
Nous continuons au son des percussions notre avancée vers
le nord de la ville tout en évitant de faire face et d'affronter
les policiers qui déterminent, plus ou moins, le chemin
que nous pouvons emprunter. Après un
sit-in d'une demi-heure, notre cortège rejoint celui des
lilliput et des mains blanches, cortège pacifiste par
excellence. Nous avançons en dansant vers la piazza corvetto,
nous repoussons, sans heurts, ni agressivité les policiers
bloquant l'accès à cette place. Nous prenons possession
de la place en formant une chaîne humaine, les fourgons
de la Polizia reculent tranquillement, l'ambiance est bon enfant,
une policier reste même au beau milieu de notre groupe
sur la piazza corvetto et discute avec des manifestants. Nous
arrivons jusqu'aux grilles de la zone rouge et tentons de les
faire tomber à l'aide de cordes et de mousquetons. Après
plusieurs essais infructueux, les policiers se trouvant derrière
les grilles déclenchent les lances à eau, nous
en sommes quittes pour une bonne douche mais les jets ne sont
pas très violents. Au bout d'un moment, les policiers
que nous avions repoussés commencent à lancer des
lacrymos, les manifestants se dispersent, nous abandonnons la
grille et remontons vers la piazza Manin sans aucun affrontement
avec les policiers. Nous nous réunissons
(pink, liliput, mains blanches) pour décider de la suite
des événements. Sur la piazza Manin a lieu un forum
social pour la pauvreté dans le monde, les inégalités,
la faim... etc., un groupe de catholiques chantent leur foi,
il y a des jeunes gens, même des enfants. Nous faisons
un sit-in pacifique sur la place en envisageant une solution
de repli dans le cas où le climat se détériorerait
dans le quartier. Cinq minutes plus tard, un black block composé
d'une trentaine de personnes (on m'a dit après coup qu'ils
étaient plus nombreux) traversent la piazza Manin où
nous nous trouvons, un des coordinateurs des groupes pacifistes
présents sur la place demande au black block de rebrousser
chemin pour éviter de nous attirer des ennuis. Le groupe
anarchiste continue son chemin en traversant notre groupe et
s'engage dans une rue direction piazza corvetto. En
un éclair, apparaissent à l'opposé 6 ou
7 fourgons blindés de la polizia, des fusées lacrymogènes
pleuvent de partout, en quelques instants, la place est plongée
dans un épais brouillard irritant et rendant la respiration
impossible. Des dizaines de policiers armées de casques,
masques à gaz, protections sur tout le corps et de matraques
chargent. Ils frappent sur tout ce qui bouge, les gens hurlent
et courent dans tous les sens en tombant par terre sous le coup
des matraques. Il faut préciser que très peu de
gens disposent de protection (masques et lunettes) contre les
gaz lacrymogènes. Mon groupe d'affinité explose,
je me retrouve avec une seule personne et nous descendons dans
la direction prise par le black block, les policiers venant de
toutes les autres issues. Je fais demi tour, pensant que je risque
de me retrouver bloqué entre anarchistes et policiers.
Une grenade lacrymogène me tombe sur les pieds, je n'y
vois plus rien et commence à ne plus pouvoir respirer,
je la repousse du pied et remonte vers la place en longeant le
mur. Partout des gens courent, crient, hurlent, pleurent, toussent,
s'étouffent et se font passer à tabac dans une
flambée de violence incroyable. Il y a des adolescents,
des personnes relativement âgées, des jeunes filles
qui ont pour seule défense leurs mains, souvent peintes
en blanc, levées vers le ciel et aussitôt balayées
par des coups de matraques. De nouveau piazza Manin, ayant évité
les coups de matraque, je me retrouve bloqué contre les
grilles d'un jardin avec un groupe d'une dizaine de personnes
que je ne connaît pas mais qui faisaient eux aussi partie
de la marche pacifique. Des policiers nous empêchent de
partir et nous retiennent prisonnier contre les grilles, nous
menaçant de leurs matraques, nous humiliant et nous forçant
à garder les mains en l'air. Le groupe de dix personnes
dans lequel je me trouve à ce moment là, est exclusivement
composé de filles complètement traumatisées,
terrorisées, hurlantes, tremblantes et toussantes. Une
personne sort de ce groupe pour essayer de gagner un endroit
plus tranquille, deux policiers l'attrapent et le projettent
violemment la tête le première sur le sol avant
de la matraquer, visant principalement la tête. Une personne
arborant une "écharpe" de maire aux couleurs
de l'Italie coordonne les opérations policières.
Un habitant de Gênes passe sur la place en scooter, les
policiers essaient de le désarçonner avec leurs
matraques. A mes pieds, gît sur le sol une jeune garçon,
le crâne ouvert et baignant dans une flaque de sang. Notre
groupe de 10 est rejoint par un vingtaine de personnes forcés
par la police de rester contre les grilles du jardin. Sous nos
yeux, la violence aveugle continue, les coups de matraque pleuvent.
Un photographe prend plusieurs fois en photo notre groupe horrifié,
un cameraman filme le jeune homme en sang sur le trottoir. Une
ambulance arrive pour charger le jeune homme blessé, deux
policiers aident les ambulanciers à charger le corps sous
l'úil du cameraman. Je profite alors de ce moment de flottement
pour contourner l'ambulance ainsi que les policiers se trouvant
sur la place pour m'enfuir et regagner un endroit plus calme,
je monte un escalier et retrouve 4 personnes de mon groupe d'affinité,
je n'arrive pas à réaliser comment j'ai pu m'en
sortir sans aucun coup de matraque ou de bottes coquées.
Nous partons de cette zone, la peur au ventre, pour nous mettre
à l'abri au média center en faisant une grande
boucle par le Nord-est afin d'éviter tout affrontement.
Je dois avouer que cette scène d'ultra violence sera dure
à effacer de ma mémoire comme de celle de tous
ceux qui l'ont vécue. On ne peux pas s'empêcher
de penser que le facisme existe toujours dans ce pays et que
ces chefs d'états qui ne cessent de nous parler de démocratie
et de droits de l'homme sont les premiers à les bafouer.
Cédric
fleutiaux.brice.free.fr
|
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dictature?
by
Lucie Hoff 7:15pm Mon Jul 23 '01 |
address:
21, rue d'Ottrott 67200 Strasbourg phone: 06/99/99/53/11 lucie_hoff81@hotmail.com |
J'ai peur du
monde qui m'entoure. Je suis hallucinée par ce qui s'est
passé, j'ai l'impression que c'est un cauchemar. Plus
rien ne sera pareil après ça.
|
|
J'ai honte de
la race humaine, les mots m'échappent et les larmes coulent.............
.
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Que plus personne
ne tente de me dire que "Berlusconi n'est pas un fasciste"...
honte, honte à eux!
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Qu'est-ce
que le futur nous reserve ?
by
Un être humain 10:15pm Mon Jul 23 '01 |
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Qu'est-ce que
le futur nous reserve ?
J'aimerais
croire que ce que nous avons vu ne se reproduira plus jamais,
mais je sais que non. Ce que j'ai ressenti
sur place est que ce ne sont que les premices d'un mouvement
de repression comme jamais l'histoire de la démocracie,
a-t'elle vraiment existée ?, n'en a encore connu. Mais
je sais que ce sera alors que les monstres montreront leur vrai
nature ce qui permettra au monde entier de prendre conscience
de l'horreur. Je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé.
Je pense que nous sommes des centaines de millier dans ce cas,
cependant les implications sont en train de mûrir doucement
et le feux intérieur qui s'est allumé en chacun
de nous n'est pas prêt de s'éteindre. L'espoir est
quelque chose de puissant, et l'amour que nous portons à
l'humanité et à notre bonne vieille planète
est notre force. Nous sommes en train de gagner. Courage et patience,
l'avenir nous tend les bras, à nous d'avancer.
Salutations fraternelles au reste
du monde d'un être humain parmis d'autre.
|
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De l'intérieur
du prétendu "Black Block"..
by
Benito Aguitton 2:47am Tue Jul 24 '01 |
|
Réponse
à Stéphane d'AC forum De l'intérieur
du prétendu "Black Block"...
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité
de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi
à Gènes, mais force est de constater que l'explication
que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.
Le cortège qui comprenait ce que les
médias appellent le Black Block mais qui était
beaucoup plus large puisqu'il était constitué de
3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter
avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée
de la zone rouge, des banques ont été détruites
et des barricades dressées pour freiner l'avancée
des flics, des journalistes de la presse officielle chassés
du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la
fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était
évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les
flics à l'intérieur de leur dispositif, être
toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis,
loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité
de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui
se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé
les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates
des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller
foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu
du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de
plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son
"opposition" du moment, son but n'était pas
de faire les guignols devant les caméras. Après
avoir monté des barricades Corso Torino et Via Tolemaide
pour bloquer les flics qui le poursuivaient, le cortège
s'est scindé en trois : un tiers est resté pour
défendre les barricades (c'est dans ce groupe que se trouvait
Carlo Giuliani), tandis que le reste traversait le pont pour
arriver sur la Piazza Giusti où un millier de personnes
a obliqué à droite pour marcher sur la prison (qui
a été attaquée), le reste tournant à
gauche afin de donner l'assaut à la zone rouge (mais en
étant protégé sur l'arrière puisque
l'ensemble du mouvement avait produit la création d'une
"zone libérée" tout autour de la Piazza
Giusti (le cortège des tute bianche, complètement
statique, bloquant le passage au Nord-Est). Précisons,
même si cela t'effarouche, que sur le parcours des commerces
ont été pillés et notamment une épicerie,
un tabac et un magasin de casques de moto, que des banques ont
été incendiées ainsi que des voitures de
luxe ñ pour ne rien t'épargner, je me dois de te
dire qu'une agence de location de voitures a été
prise d'assaut et qu'un superbe rodéo a été
improvisé. Et c'est ce triste spectacle
que tu as pu voir, une "zone libérée",
l'úil du cyclone de l'offensive anarcho-autonome à
laquelle s'étaient joints de nombreux prolétaires
inorganisés ou en bande, des groupes M-L turcs et d'autres
horreurs cosmopolites. Si tu n'étais
pas aveuglé par ta petite conscience tourmentée
par des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais
vu sur cette place ce que les journaux italiens eux-même
rapportent : une base arrière où les combattants
des trois fronts susmentionnés font des pique-niques,
se partagent les fruits de la cueillette, jouent au foot avec
les ballons trouvés dans une station service aux vitrines
miraculeusement en miettes. Il n'y a pas grand
chose à dire sur ta description des Tshirt et autres détails
qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour des cons, comme
ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de flics en civil
et ses rumeurs les plus stupides dont il nous dévoilera
les preuves irréfutables (qu'il a été obligé
de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou peut être
à la Saint Bové). Ah! Grâce
à lui nous découvrons qu'il existe des policiers
qui ne sont pas en uniforme (cela s'appelle communément
des flics en civil), que tous ne sont pas adeptes des couleurs
chatoyantes de Benetton et qu'il peut donc arriver que certains
d'entre eux possèdent un Tshirt noir ; ainsi nous apprenons
qu'ils sont parfois armés de bâtons. Ainsi nous
apprenons que ce spécialiste de la guérilla de
salon ne comprend vraiment pas comment certains peuvent s'organiser
pour pénétrer discrètement dans une ville,
comment des petits groupes peuvent apparaître et disparaître
dans une métropole envahie par des centaines de milliers
de manifestants. Lui ne connaît que les manifestations
statiques sur des objectifs définis à l'avance
avec le gouvernement de gaucheÖ et oui mon petit Luca le
gouvernement a changé, il va falloir trouver autre chose
pour continuer ton cirque médiatique. Il
n'y a rien de surprenant à ce qu'un apprenti politicard
héritier d'une longue histoire de Repentir et de Dissociation
renoue avec les pires mensonges staliniens. Ce qui me surprendra
toujours c'est qu'il y ait de si nombreux frustrés pour
s'inventer de tels prétextes à leur impuissance.
Mon cher Stéphane, il est dommage que tu aies choisi d'être
toute ta vie un esclave (même si c'est un esclave qui a
choisi la posture de la contestation raisonnable), aujourd'hui
je veux bien te plaindre car je ne sais toujours pas si tu es
un abruti ou un fieffé menteur Tu dis
avoir vu des "cagoulés" parler avec des flics
alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en uniforme)
dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été
lynché, et même par toi et tes amis d'après
ce que j'ai compris de la position dont tu te vantes. Tu opposes le pillage d'une épicerie avec
l'attaque de la prison alors que ce sont les mêmes personnes
qui ont mené ces deux actions. Tu veux
faire croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes
lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment
des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant
joints au cortège (à moins que cela ne soit des
flics chypriotes déguisés). Les
manifestants attaquaient la presse et cela t'étonnes,
mais peut-être fais-tu parti des anarchistes qui manifestaient
devant M6 pour réclamer une télé de qualité
digne du service public ? Pour ta gouverne, saches que la chasse
aux journalistes (c'est à dire à un des rouages
de l'appareil de l'Etat-Capital) a été ouverte
depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du prolétariat
dans toutes les métropoles. Tu considères
tous ces activistes comme des fascistes et/ou des membres des
services secrets, ça fait quand même beaucoup de
monde, surtout que si tu veux être logique avec toi-même,
tu dois y rajouter tous les pilleurs de Los Angeles, la racaille
des banlieues du monde occidental, l'entièreté
du mouvement de l'autonomie prolétarienne des années
70-80 en France et en Italie. Tu oublies que,
ce faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et
les barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux
et comme il est facile de le constater sur toutes les photos
de presse les affrontements ont été menés
au coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks",
autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la
police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement
ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner
à l'instant).
Evidement
je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que
je suis un élément provocateur payé par
la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.
|
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Interpellation
d'un jeune homme
by
Colère 1:21pm Tue Jul 24 '01 |
|
Un jeune, allemand
m'a-t-il semblé, a été interpellé
sous mes yeux. J'espère qu'il n'est pas sur la liste des
personnes disparues. C'était samedi après-midi,
après que les flics aient coupé le cortège
en deux, suite aux affrontements qui ont durée pendant
plus d'une heure vers le centre de convergence. Les quelques
manifestants qui étaient étaient dispersé.
Il y avait une très grande foule de flics. Ceux ci paradaient.
Grand (1m90), blond, entièrement habillé en vert
jaune rouge. Il ne portait aucun signe qui le distinguait comme
ayant participé aux affrontements (casque, bandana, keffier,
hématomes ...)
|
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temoignage
d'un chanceux horrifié
by
combe antoine 4:26pm Wed Jul 25 '01 |
tambora@wanadoo.fr |
Quand je lis
tous ces temoignages d'horreur, je realise la chance que j'ai
eu que ce soit vendredi ou samedi... Je suis
venu avec les cars VAMOS de paris et le 20 je suis parti du stade
carlini avec les tute bianche. deja, dans le stade avant de partir,
des annonces insistaient sur l'importance de ne pas amener d'armes,
(le message a meme ete traduit en français) et je me rapelle
qu'avant d'arriver a brignole , c'etait la fete dans le cortege,
tout le monde dansait sur des musiques ritals et a un moment
sur "killing in the name" des R.A.T.M. Plus
tard, en descendant vers Brignole, moi et mon petit groupe d'affinite
(8 personnes), nous sommes mis le long du mur sentant la tension
montante, voyant les aller et retour de mecs casques et proteges.
A ce moment la, nous etions a plus de 100 metres du "front"
pres de la station Q8 et tout a coup sans rien voir venir, on
s'est retrouve avec une dizaine de lacrymos a nos pieds qui nous
ont ete lachees par des flics qui se trouvaient sur les voies
ferrees. La ou on etait, pas mal de gens n'avaient pas de protections,
et heureusement, les tute bianche avaient prevus des caddies
remplies de bouteilles avec eau, vinaigre, citron, serum phisio,
etc et la panique a ete bien controle.Malgre cela, on avait mal
aux yeux, on toussait et on flippait de s'etre fait canardes
sans raison apparente alors qu'on etait derriere.Il y avait aussi
des lacrymos qui etaient laches des toits des immeubles! N'ayant
retouvé qu'une personne de mon groupe d'affinité,
je suis remonte et 30 a 45 minutes plus tard, alors que nous
observions de loin ce qui se passait, on voyait de la fumée
tres foncée qui venait des petites rues en bas, on a entendu
des tirs de balles en caoutchous, des cris et des centaines de
personnes qui ont paniqué. 5 minutes plus tard, une ambulance
s'arretait tout pres. Les flics avaient tire plusieurs balles
en caoutchouc des voies ferres encore une fois et alors qu'a
cette endroit la il n'y avait que des manifestants pacifiques
dont de nombreux sans la moindre protection.Pas longtemps plus
tard, alors qu'on etait redescendu un peu, vers 17h30, on a entendu
deux bruits bcp plus forts que ceux d'avant et on a rapidement
pense a des balles reelles. La ça nous a refroidit et
on est remonte un peu plus tard quand la police a repousse le
cortege a la lance a eau. On a rejoint le cortege de la LCR car
on connaissait quelques personnes dedans et que le service d'ordre
etait super organise. Malgre tout, la retraite etait flipante
et heureusement, apres Carlini, on a continue par le bord de
mer. quelques heures plus tard en effet, carlini etait encercle
et ils arretaient tous ceux qui sortaient. Le
lendemain, on a encore eu enormement de chance. On a reussi a
s'eloigner assez rapidement du GSF ou ça chauffait et
on est reste en tete de manif ou c'etait plus calme. Sur la fin
d'ailleurs, des habitants nous envoyaient de l'eau par seaux,
bouteille et meme un type nous arrosait au tuyau. Le
soir, on est parti vers 22 heures pres de scorbia et ce n'est
que le lendemain qu'on a appris pour la perqui au GSF.
Autre chose: on met tout sur le
dos des anars mais il faut savoir que le matin du 20 alors que
nous partions de scorbia, le centre pineli ou dormaient un bon
nombre d'anarchistes etait entoure par la police et que personne
ne pouvait en sortir...
L'italie
vient de montrer au monde entier qu'elle etait bel et bien redevenue
un pays fasciste. Je pense a toutes les personnes qui ont ete
torturees et j'ai surtout peur pour les italiens qui ont ete
arretes car c'est eux qui vont en prendre le plus dans la gueule.
On parles deja de disparitions... J'ai peur pour l'avenir. Qu'est
ce que ce sera la prochaine fois?? On va voir des manifestants
venir avec des gilets pare-balles ou des flingues?...
Genes m'a foutu les jetons mais
ça m'a aussi fait comprendre que le mouvement devait continuer
et se radicaliser. Aujourd'hui, les pacifistes se font gazer
et tabasser et j'ai parle avec pas mal de pacifistes (meme pas
mal de gens d'attac) qui ont hallucines par cette repression
aveugle et abjecte et qui pronent desormais une radicalisation
du mouvement. L'important, c'est de e pas tomber
dans le jeu des politiques et de la police qui disent d'isoler
les anarchistes. Ils veulent diviser le mouvement et nous devons
RESISTER.
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CP
by
CNT / UR Rhônes Alpes 7:41am Thu Jul 26 '01 |
address:
Bourse du Travail - 42028 St-Etienne |
Communiqué
de presse : Saint-Etienne, le 25 juillet 2001
APRES LES VIOLENCES POLICIERES
ITALIENNES RASSEMBLEMENT JEUDI A LYON
Après la police américaine
à Seattle, la police tchèque à Prague, la
police française à Nice, la police canadienne à
Québec, la police suédoise à Göteborg,
la police espagnole à Barcelone, la police italienne s'est
à son tour illustrée dans des violences inexprimables
: toutes ces polices défendent les privilèges de
quelques uns.
Tous nos militant-e-s
sont revenu-e-s de Gênes dans un état de choc.
Ces violences policières
subies par les militant-e-s et les manifestant-e-s (on parle
de 500 à 600 blessé-e-s) le week end dernier pendant
le sommet du G8 ont coûté la vie à l'un des
nôtres, tué par 2 balles policières.
Enfin, la perquisition musclée
(une cinquantaine de blessé-e-s) dans le centre de presse
dans la nuit du samedi n'était absolument pas justifiée.
Nous en avons assez d'être
systématiquement criminalisé-e-s dès que
nous ne sommes pas d'accord avec les "dirigeants démocratiquement
élu-e-s".
Après
un premier rassemblement (150 à 200 personnes) lundi soir
(voir nos communiqués du 22 et 24 juillet),
les syndicats de la CNT de la Loire appellent au rassemblement, puis à la manifestation
qui aura lieu jeudi 26 juillet à 18
h 30 à l'entrée du Parc de la
Tête d'Or à proximité du
Consulat d'Italie de Lyon dans le 6ème
arrondissement.
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Communiqué
de presse
by
CNT / UR Rhônes Alpes 7:43am Thu Jul 26 '01 |
address:
Bourse du Travail - 42028 St-Etienne |
Communiqué
de presse : Saint-Etienne, le 25 juillet 2001
APRES LES VIOLENCES POLICIERES
ITALIENNES RASSEMBLEMENT JEUDI A LYON
Après la police américaine
à Seattle, la police tchèque à Prague, la
police française à Nice, la police canadienne à
Québec, la police suédoise à Göteborg,
la police espagnole à Barcelone, la police italienne s'est
à son tour illustrée dans des violences inexprimables
: toutes ces polices défendent les privilèges de
quelques uns.
Tous nos militant-e-s
sont revenu-e-s de Gênes dans un état de choc.
Ces violences policières
subies par les militant-e-s et les manifestant-e-s (on parle
de 500 à 600 blessé-e-s) le week Communiqué
de presse : Saint-Etienne, le 24 juillet 2001.
G8 à Gênes :
pouvoir assassin !
" Le
masque est encore tombé : dictature, tel est le vrai visage
des ìdémocratiesì. "
ìZône rougeì barricadée,
contingents de policiers et carabiniers à tous les coins
de rues, gares fermées, trafic maritime détourné,
filtrages intensifs aux frontières, arrestations arbitraires,
manifestant-e-s ou journalistes passés à tabac,
propagande et désinformation médiatique, état
de siège décrété, blindés
dans les rues, chefs d'état retranchés ... Nous sommes à Gênes, en juillet 2001.
Non, il ne s'agit pas ici de l'introduction
d'un nouveau roman de guerre, ni d'une publicité pour
une nouvelle superproduction hollywoodienne ! Il s'agit aujourd'hui
de la réalité. Pourquoi ? Deux à trois cent milles personnes étaient
venues proclamer " Vous G8 et nous 6,5 milliards -
Un autre monde est possible " (Les représentant-e-s
de notre organisation s'étaient évidemment joints
à cette démonstration unitaire). L'état
italien avait carte blanche pour réprimer les cris de
protestation. C'est ce qu'il a su faire avec zèle. Mais,
face à la violence quotidienne du capitalisme ìmondialiséì,
il ne restait comme attitude possible que la violence d'une légitime
défense ponctuelle. Un jeune gênois
assassiné d'une balle dans la tête. Plusieurs centaines
d'arrestations, des centaines de blessé-e-s (chiffres
incertains malgré les bilans officiels). L'exécutif
italien en porte toute la responsabilité. A sa tête,
Berlusconi, son président multimilliardaire, et son gouvernement
réactionnaire dont trois de ses ministres sont ouvertement
ìnéoìfascistes. Ils ne doivent pas rester
impunis, et dans un premier temps, ils doivent immédiatement
être démis de leurs fonctions. Nous
appelons chacune et chacun à protester auprès du
ministère des affaires étrangères et auprès
de l'ambassade italienne par tous les moyens à leurs dispositions
(fax, courrier, téléphone, e-mail ...): Ambassade d'Italie, 47 rue de Varenne 75007 Paris
téléphone : 0149540300 télécopie
: 0145488240 Nous lançons un appel à
soutien pour la défense des manifestant-e-s inculpé-e-s.
Après Paris, samedi
après midi, un rassemblement de 200 personnes a eu lieu
lundi à 18h30 devant le Consulat d'Italie à Lyon.
La présence policière en tenue était énorme
(environ 50) et un manifestant a été interpellé,
alors tout le monde partait, et a été placé
en garde à vue pour outrage à agent.
Le prochain rendez-vous sera à Bruxelles
les 14 et 15 décembre prochain pendant le sommet européen,
la Belgique quittant la présidence de l'Union Européenne.
Nous y serons.
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Juste un petit
témoignage de la charge de police sur la place Manin.
J'étais assi sur la place avec le groupe
Pink et les Lilipute. En un instant la place fut couverte de
lacrymos tombées dont ne sait ou. Puis la police a chargé,
mon 1er reflexe a été de m'assoire avec les Lilipute
et de lever les mains pour montrer notre non violence.Kan j'ai
vu ke les flics tappaient dans le tas je me suis levé
et j'ai couru. Kelkes metres plus loin j'ai glissé et
je me suis mis en boule pour me protéger.Alors ke je ne
representais aucune menace puis ke déjà à
terre, un 1er flics m'a donné 4 coups de mattraque en
visant la tete ke j'ai protégée avec mes bras.
Un 2 éme m'a foutu un coup de pied dans le dos. UN 3 éme
m'a sauté a pieds joints sur le torax ( une belle trace
de 45 sur le t-shirt). Un 4 éme et peut etre aussi un
5 éme m'a encore tabassé. Dés ke j'ai pu
je me suis levé et j'ai courru dans une ruelle pour me
protéger. Une 20n de pacifistes étaient terrorisé.
20 mn plus tard je suis sortie de l'impasse et j'ai perdu connaissance.
Des ambulanciers mon emmené dans une clinique privé
ou les medecins mon proposé de sortir par derriere pour
ne pas etre arrété à ma sortie. Heuresement
la voiture de police ki été devant la clinique
est partie et je n'ai pas été arrété.
Je certifie sur l'honneur ke cette déclaration
est en tout points vrai. Je voudrais remercier
chaleuresement Starthwak et Lisa pour leur training ki m'a servi
kan les coups pleuvaient... Hasta Siempre!!!
Emmanuel Berg POur plus d'info
contactez moi
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Grand Détournement
by
Phil 2:36am Fri Aug 3 '01 |
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" Vendredi dernier, il y avait des anars allemands
du Schwartze Block. Ils ont frappé des
cibles précises comme des banques ou des bureaux officiels.
Ils n'avaient pas l'intention d'attaquer d'autres
manifestants. Samedi, un journaliste hollandais
du Vrij Neederland magazine les a rencontrés alors qu'ils étaient en train de plier bagage
et peut-être de rentrer en Allemagne. Ils
ont dit qu'ils étaient dégoutés de ce que
les " hommes en noir " avaient fait.
En fait, ce qui s'est passé samedi a peu à voir
avec les méthodes du BB : les BB ont
une méthode. On peut la désapprouver mais ils en
ont une, et ils savent mener des actions de
leur côté sans géner d'autres types d'interventions.
Au
contraire, à Gènes, les carabiniers ont escorté
les pillards tout le long de la journée,
sans les charger, non parce qu'ils étaient rapides ou
mobiles, comme quelqu'un l'a dit. Non, ils
ont eu tout le temps d'attaquer les banques, les
saccager et les brûler, une opération qui nécessite
plus d'un quart d'heure. Pendant ce temps,
les flics glandaient dans la rue,_en les attendant_.
Quand les pillards sortirent, le "magical
mystery Tour" commença. Les flics accompagnèrent
tranquillement les pillards aux endroits où les autres
manifestants (appartenants au GSF) se trouvaient,
comme s'ils promenaient leurs chiens. Il y
a des centaines de témoignages. Tout le long du chemin,
les hommes en noir ont attaqué des petits
magasins, ont brûlé des voitures qui n'appartenaient
certainement pas à des millionnaires, et détruits
des petites stations service. Puis ils furent
" détachés " dans un square où
des centaines de membres du réseau Lilliput
(réseau de base comprenant e.a. Pax Christi, le WWF,...) faisaient un sit-in. Les flics les suivirent
et frappèrent femmes et enfants, boys
scouts, manifestants pacifiques.
Les
flics et les pillards partirent et rejoignirent le centre de
convergence Place Kennedy. Les flics donnèrent
l'assaut à la place, après la " joyeuse bande " se dirigea vers Brignole et rentra
dans le cortège des " désobéissants
", qui étaient encore loin de la
zone rouge. Les flics chargèrent la manif. Pendant
ce temps, les faux BB pénétrèrent dans le
cortège des Tute Bianche et assaillirent
quelques camarades. Un très gros camarade du squatt de
Venise " Rivolta " a été
frappé par un mec très calé en arts martiaux.
Après ça, les flics ont attaqué
la manif durant sept heures, alors que les gens tentaient de
rentrer au stade Carlini. La dernière
attaque se produisit 600 mètres avant le camping.
Les hommes en noir avaient complètement disparu.
Cela n'a rien à voir avec
la praxis des BB. En fait, beaucoup de gens ont vu ces
faux hommes en noir descendre des cars de flics, les pillards
discuter avec des officiers, les flics donner
des plans aux faux hommes en noir etc. La presse
rapporte ces théories et la télé nationale
en montre des images choquantes. "
En parcourant les divers
témoignages à travers les forums on peut se demander
si certain récits ne sont pas, tout comme les faux BB,
posés là pour manipuler l'opinion. Prenez le temps
de les lire car pour les confronter et savoir le faux du vrai.
Ne vous laissez pas non plus impressionner par certain débalage
de haine, il a fallu du temps aux babouins pour devenir des Hommes
et écrire leurs droits, il en faudra encore pour attendre
les derniers babouins.
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Gênes
- Réponse à B.A.
by
Frag 10:57am Wed Aug 8 '01 |
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Réponse
à "Benito Aguitton" lors de sa réponse
à Stéphane. Pour avoir participé à
maints contre sommets, je ne t'y ai jamais vu, contrairement
à Stéphane, ou tu te cachais... je n'aime pas tes
propos haineux envers des militants, mais merci pour les précisions
que tu apportes sur les actions menées corso Torino. J'
étais à proximité des soi-disant Blak Bloc
Place Novi et rue Buenos Aires à midi. Leurs actions n'avaient
il me semble rien des Blak Bloc qui prennent en compte les mouvements
des autres manifestations. Une grande partie
de vos actions n'avait rien des BB, et les preuves et témoignages,lourds
à porter je le conçois (ce qui expliquerait cette
hargne qui t'est propre envers les autres composantes du mouvement)
se sont multipliés sur l'infiltration active de vos rangs
par des policiers. Désolée. Plus de communication,
mais pas trop, ferait du bien à tous.
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