Témoignge
de militants d'AC! sur le traitement qu'ils ont subi lors de
leur arrestation le dimanche 22 juillet.
Témoignage
de Zaher et de Daniel de Marseille
Dimanche
22 juillet, fin du sommet du G8, lors de notre départ
de Gènes vers 09h45 du matin, nous nous sommes égarés
dans Gènes à bord de notre voiture où nous
étions 4 personnes ( Zaher et Daniel d'AC! Marseille,
Patrick, Pabice d'AC! Nice).
A
10h nous nous Sommes trouvés devant des sens intërdits,
sans pouvoir faire demi-tour - avec devant nous un cordon de
police qui bloquait la rue. Etant coincés, nous avons
été obligés de leur demander notre chemin.
Pour toute réponse la police nous a demandé nos
papiers et a fouillé nos bagages, notre véhicule
et nous mêmes. L'un d'eux a été mis à
poil, dans la rue même. Toutes nos affaires ont été
éparpillées et ont été filmées.
Ensuite nous avons été
conduits au commissariat central (questure) où nous avons
été roués de coups sans aucune explication,
dés que nous avons franchi la porte.
Après une nouvelle fouille nous avons été
jeté'en cellule et matraqués. L'un de nous a eu
le cuir chevelu ouvert avec une blessure qui saignait abondamment;
après avoir demandé les soins d'un docteur, il
a eu pour toute réponse autres coups de matraque sur le
crâne qui lui ont fait pisser le sang encore plus; nous
avons été battus au sol à coup de pied et
de poing. Puis ils nous ont mis à genoux lès bras
en l'air contre le mur, pendant plus de 4 heures, chacun à
un des quatre coins de la cellule. Régulièrement
au cours de ces quatre heures, ils nous ont donné des
coups de pied, de poing, de ceinture. Ces coups étaient
alternés avec des simples visites de surveillance, ce
qui provoquait chez nous à chaque fois une peur ne sachant
pas ce qui allait nous arriver. Nous sommes
restés sans eau, sans traducteur, sans pouvoir contacter
qui que se soit de l'extérieur.
Un peu plus tard nous avons été conduits
à la préfecture où on nous a fiché
- photos et empreintes digitales - et frappé là
aussi. Dans le sous-sol de la préfecture un policier a
fait le salut mussolinien - bras tendu - en sifflant un hymne
fasciste pendant qu'un autre sortait son arme et la pointait
sur Patrice en faisant boum-boum.
C'est
enfin Vers 17 heures que nous avons été libérés,
sans avoir été interrogés. Ils nous ont
sommé de prendre l'autoroute et de quitter l'Italie le
plus rapidement possible, c'est là que nous nous sommes
aperçus qu'ils flous avaient pris des pellicules photos,
et que nous portables avaient été plongé
dans l'eau.
Pendant 7 heures,
nous avons subi des brutalités, confrontés à
bestialité et humiliés par « Polizzia »
italienne. .
Marseille,
le 23 juillet 2001.
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