Le "
magical mystery Tour " des faux Black Block à Gènes
by
Wu Ming (from A-info) 3:24am Fri Jul 27 '01 (Modified
on 4:03pm Fri Dec 21 '01)
Nous ne devons
pas criminaliser les BB ou accuser les anars pour les évènements
de Gènes qui correspondent peu à
leurs tactiques ; il est encore plus évident que
les pillards les plus archarnés étaient des flics
déguisés.
Le " magical mystery Tour " des faux
Black Block à Gènes
Par Wu Ming
Nous ne devons pas criminaliser les BB ou accuser les anars
pour les évènements
de Gènes qui correspondent peu à leurs tactiques
; il est encore plus évident
que les pillards les plus archarnés étaient des
flics déguisés.
J'étais à Gènes et j'en reviens crevé,
énervé, déçu, fiévreux avec
les
ligaments de mes genoux détruits et complètement
aphone, et je dis : ne tapez
pas sur les anars, ne criminalisez pas le Black Block.
C'est notre devoir de faire la distinction entre le BB et ce
qui est arrivé à
Gènes. C'est notre devoir de ne pas accuser ceux qui ont
fait de l'action
directe à Gènes d'être des flics déguisés.
Les pogroms et les théories du
complot ne font pas partie de notre culture.
Vendredi dernier, il y avait des anars allemands du Schwartze
Block. Ils ont
frappé des cibles précises comme des banques ou
des bureaux officiels. Ils
n'avaient pas l'intention d'attaquer d'autres manifestants. Samedi,
un
journaliste hollandais du Vrij Neederland magazine les a rencontrés
alors
qu'ils étaient en train de plier bagage et peut-être
de rentrer en Allemagne.
Ils ont dit qu'ils étaient dégoutés de ce
que les " hommes en noir " avaient
fait. En fait, ce qui s'est passé samedi a peu à
voir avec les méthodes du BB :
les BB ont une méthode. On peut la désapprouver
mais ils en ont une, et ils
savent mener des actions de leur côté sans géner
d'autres types
d'interventions.
Au contraire, à Gènes, les carabiniers ont escorté
les pillards tout le long de
la journée, sans les charger, non parce qu'ils étaient
rapides ou mobiles,
comme quelqu'un l'a dit. Non, ils ont eu tout le temps d'attaquer
les banques,
les saccager et les brûler, une opération qui nécessite
plus d'un quart
d'heure. Pendant ce temps, les flics glandaient dans la rue,_en
les attendant_.
Quand les pillards sortirent, le "magical mystery Tour"
commença. Les flics
accompagnèrent tranquillement les pillards aux endroits
où les autres
manifestants (appartenants au GSF) se trouvaient, comme s'ils
promenaient leurs
chiens. Il y a des centaines de témoignages. Tout le long
du chemin, les hommes
en noir ont attaqué des petits magasins, ont brûlé
des voitures qui
n'appartenaient certainement pas à des millionnaires,
et détruits des petites
stations service. Puis ils furent " détachés
" dans un squareoùdes centaines
de membres du réseau Lilliput (réseau de base comprenant
e.a. Pax Christi, le
WWF,...) faisaient un sit-in. Les flics les suivirent et frappèrent
femmes et
enfants, boys scouts, manifestants pacifiques.
Les flics et les pillards partirent et rejoignirent le centre
de convergence
Place Kennedy. Les flics donnèrent l'assaut à la
place, après la " joyeuse
bande " se dirigea vers Brignole et rentra dans le cortège
des " désobéissants
", qui étaient encore loin de la zone rouge. Les
flics chargèrent la manif.
Pendant ce temps, les faux BB pénétrèrent
dans le cortège des Tute Bianche et
assaillirent quelques camarades. Un très gros camarade
du squatt de Venise "
Rivolta " a été frappé par un mec très
calé en arts martiaux. Après ça, les
flics ont attaqué la manif durant sept heures, alors que
les gens tentaient de
rentrer au stade Carlini. La dernière attaque se produisit
600 mètres avant le
camping. Les hommes en noir avaient complètement disparu.
Cela n'a rien à voir avec la praxis des BB. En fait, beaucoup
de gens ont vu
ces faux hommes en noir descendre des cars de flics, les pillards
discuter avec
des officiers, les flics donner des plans aux faux hommes en
noir etc. La
presse rapporte ces théories et la télé
nationale en montre des images
choquantes.
Le 19 juin, après Gothenburg, les Tute Bianche de Bologne
et le Collectif Wu
Ming ont mis en circulation un document intitulé "
Arrétons l'encerclement du
Black block ".
Le voici :
" Le Black Block n'est pas de la merde. Il ne doit pas être
trivialement
associé avec le vandalisme ni la destruction gratuite.
C'est un réseau informel
de groupes affinitaires, majoritairement mais pas exclusivement
anar et qui
s'étend de l'Amérique du nord à l'Europe
continentale. Ils sont actifs depuis
des années, élaborant des stratégies et
des tactiques, et prennent en compte
les contextes, les alliances et les objectifs. Il devrait être
clair que le BB
n'a jamais manifesté en Italie. Ainsi que le prouve l'histoire
récente du
mouvement, les BB ne sont pas statiques, peuvent adopter plusieurs
tactiques et
cherchent la " fertilisation croisée " comme
ils l'ont fait à Québec durant la
manif contre le Sommet des Amériques. A ce moment, ils
ont agit en respect
total avec la ville et les habitants, et concentré leurs
efforts à faire tomber
le " Mur de la honte ". Ils ont même choisi de
reprendre les symboles et les
pratiques des Tute (protections, boucliers, positions) et ont
coopéré avec les
autres groupes affinitaires dans les rues. A Gothenberg, le BB
a parlé avec les
Tute Bianche et ils décidèrent de faire des actions
dans un cadre commun avec
des manifestants pacifiques.
Les problèmes ont commencé quand les porte-paroles
et les coordinateurs ont été
" préventivement " arrêtés durant
le raid de jeudi soir. Le matin suivant, les
flics ont coupé la manif en deux et isolé un groupe
qui a été étiquetté BB. Ces
manifestants ne pouvaient que se défendre en jetant des
pierres et quelques
magasins furent cassés. La répression policière
fut la plus forte à un moment
apparemment tranquille : vendredi soir, quand les flics encerclèrent
un parc o
des centaines de jeunes avaient organisé une rave. Ils
ont attaqué la rave, qui
a essayé de résister de façon peu esthétique
(on ne peut pas toujours avoir du
style), et la police a tiré. La rave n'était certainement
pas organisée par le
BB. Les BB sont des activistes politiques, on peut être
en désaccord avec leur
praxis et idées, mais nous ne les considérons pas
comme des chiens pavloviens
sans cervelle bavant à la vue des matraques. En plus,
ils sont plus imaginatifs
que les gens se l'imaginent : il y a quelques mois les BB quittèrent
une manif
à Buffalo, entrèrent dans un quartier pauvre et
ramassèrent les ordures. Quand
les journalistes leur demandèrent ce qu'ils faisaient,
ils répondirent : " vous
écrivez que nous allons salir la ville, nous avons décidé
de ramasser les
ordures "
Nous témoignons de l'existence d'une tentative sérieuse
de criminaliser ce
mouvement. Nous refusons de sauver notre peau sur le dos du BB,
nous les
considérons comme une composante légitime du mouvement
et refusons la
distinction entre bons et mauvais manifestants. "
- Tute Bianche de Bologne/Wu Ming
Mon opinion n'est même pas une opinion, parce qu'elle est
étayée par les
témoignages et les images : vendredi dernier, six ou sept
infiltrés ont
manipulé la rage de centaines de jeunes anars. La même
chose a dû se produire
samedi. Nous avons décidé à contre-coeur
de garder loin de notre cortège les
gens avec des pierres et des barres. Nous avons sûrement
évité l'infiltration
de ceux qui nous traitent de flics et qui sont des flics eux-mêmes.
Peut-être
qu'on s'en est pris à des mecs qui n'y étaient
pour rien, qui sait ? Si c'est
le cas, nous en sommes désolés mais nous devions
défendre nos choix et éviter
les infiltrations et provocations. Un BB a dit à un copain
de Wu-Ming : " Tu
aimes donner des ordres. T'es un communiste ! " Oui, ça
fait mal. Mais je peux
vous assurer que nous n'aimons pas donner des ordres.
Avant de commencer la chasse aux sorcières, nous devons
garder en tête que tous
les anars ne sont pas des BB, que tous les BB ne sont pas des
flics déguisés.
D'un autre côté, nous devons repenser une tactique
qui a pu être infiltrée et
manipulée si facilement. Cela concerne les gens qui ont
choisi cette ligne
d'action mais aussi ceux qui ont souffert de cette perméabilité.
[ Traduction samizdat.net à partir de l'anglais ]
fausse route...
by
digger 1:33am Sun Jul 29 '01
a
cette vision semi policiere de decredibilisation de la volonté
emeutiere de larges parties du mouvement nous preferons ces temoignages
publiés ailleus sur Indy...
a
quoi sert il de rabacher des hypotheses farfelues ou une petite
minorité manipulerait si bien anar et autonomes si nombreux
a genes...? comme le disait qques 'leaders'
de retour de genes... "si cela marchait
si bien on arreterait de militer de maniere aussi fatiguante
et on s'installerait "manipulateurs"!!
texte trop long a gfractionner...
la suite msg suivant... --------------------
De l'intérieur du prétendu "Black
Block"... by Benito Aguitton 6:45pm Tue
Jul 24 '01
fausse route...
by
digger 1:34am Sun Jul 29 '01
--------------------
De l'intérieur du prétendu "Black
Block"... by Benito Aguitton 6:45pm Tue
Jul 24 '01
Réponse
à Stéphane d'AC forum De l'intérieur
du prétendu "Black Block"...
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité
de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi
à Gènes, mais force est de constater que l'explication
que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.
Le cortège qui comprenait
ce que les médias appellent le Black Block mais qui était
beaucoup plus large puisqu'il était constitué de
3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter
avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée
de la zone rouge, des banques ont été détruites
et des barricades dressées pour freiner l'avancée
des flics, des journalistes de la presse officielle chassés
du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la
fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était
évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les
flics à l'intérieur de leur dispositif, être
toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis,
loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité
de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui
se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé
les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates
des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller
foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu
du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de
plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son
"opposition" du moment, son but n'était pas
de faire les guignols devant les caméras.
Après avoir monté des barricades
Corso Torino et Via Tolemaide pour bloquer les flics qui le poursuivaient,
le cortège s'est scindé en trois : un tiers est
resté pour défendre les barricades (c'est dans
ce groupe que se trouvait Carlo Giuliani), tandis que le reste
traversait le pont pour arriver sur la Piazza Giusti où
un millier de personnes a obliqué à droite pour
marcher sur la prison (qui a été attaquée),
le reste tournant à gauche afin de donner l'assaut à
la zone rouge (mais en étant protégé sur
l'arrière puisque l'ensemble du mouvement avait produit
la création d'une "zone libérée"
tout autour de la Piazza Giusti (le cortège des tute bianche,
complètement statique, bloquant le passage au Nord-Est).
Précisons, même si cela t'effarouche, que sur le
parcours des commerces ont été pillés et
notamment une épicerie, un tabac et un magasin de casques
de moto, que des banques ont été incendiées
ainsi que des voitures de luxe ñ pour ne rien t'épargner,
je me dois de te dire qu'une agence de location de voitures a
été prise d'assaut et qu'un superbe rodéo
a été improvisé.
Et c'est ce triste spectacle que tu as pu voir,
une "zone libérée", l'oeil du cyclone
de l'offensive anarcho-autonome à laquelle s'étaient
joints de nombreux prolétaires inorganisés ou en
bande, des groupes M-L turcs et d'autres horreurs cosmopolites.
Si tu n'étais pas
aveuglé par ta petite conscience tourmentée par
des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais vu
sur cette place ce que les journaux italiens eux-même rapportent
: une base arrière où les combattants des trois
fronts susmentionnés font des pique-niques, se partagent
les fruits de la cueillette, jouent au foot avec les ballons
trouvés dans une station service aux vitrines miraculeusement
en miettes.
Il n'y a pas
grand chose à dire sur ta description des Tshirt et autres
détails qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour
des cons, comme ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de
flics en civil et ses rumeurs les plus stupides dont il nous
dévoilera les preuves irréfutables (qu'il a été
obligé de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou
peut être à la Saint Bové).
Ah! Grâce à lui nous découvrons
qu'il existe des policiers qui ne sont pas en uniforme (cela
s'appelle communément des flics en civil), que tous ne
sont pas adeptes des couleurs chatoyantes de Benetton et qu'il
peut donc arriver que certains d'entre eux possèdent un
Tshirt noir ; ainsi nous apprenons qu'ils sont parfois armés
de bâtons. Ainsi nous apprenons que ce spécialiste
de la guérilla de salon ne comprend vraiment pas comment
certains peuvent s'organiser pour pénétrer discrètement
dans une ville, comment des petits groupes peuvent apparaître
et disparaître dans une métropole envahie par des
centaines de milliers de manifestants. Lui ne connaît que
les manifestations statiques sur des objectifs définis
à l'avance avec le gouvernement de gaucheÖ et oui
mon petit Luca le gouvernement a changé, il va falloir
trouver autre chose pour continuer ton cirque médiatique.
Il n'y a rien de surprenant
à ce qu'un apprenti politicard héritier d'une longue
histoire de Repentir et de Dissociation renoue avec les pires
mensonges staliniens. Ce qui me surprendra toujours c'est qu'il
y ait de si nombreux frustrés pour s'inventer de tels
prétextes à leur impuissance. Mon cher Stéphane,
il est dommage que tu aies choisi d'être toute ta vie un
esclave (même si c'est un esclave qui a choisi la posture
de la contestation raisonnable), aujourd'hui je veux bien te
plaindre car je ne sais toujours pas si tu es un abruti ou un
fieffé menteur
Tu
dis avoir vu des "cagoulés" parler avec des
flics alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en
uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement
été lynché, et même par toi et tes
amis d'après ce que j'ai compris de la position dont tu
te vantes.
Tu opposes le
pillage d'une épicerie avec l'attaque de la prison alors
que ce sont les mêmes personnes qui ont mené ces
deux actions.
Tu veux faire
croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes
lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment
des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant
joints au cortège (à moins que cela ne soit des
flics chypriotes déguisés).
Les manifestants attaquaient la presse et cela
t'étonnes, mais peut-être fais-tu parti des anarchistes
qui manifestaient devant M6 pour réclamer une télé
de qualité digne du service public ? Pour ta gouverne,
saches que la chasse aux journalistes (c'est à dire à
un des rouages de l'appareil de l'Etat-Capital) a été
ouverte depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du
prolétariat dans toutes les métropoles.
Tu considères tous ces activistes
comme des fascistes et/ou des membres des services secrets, ça
fait quand même beaucoup de monde, surtout que si tu veux
être logique avec toi-même, tu dois y rajouter tous
les pilleurs de Los Angeles, la racaille des banlieues du monde
occidental, l'entièreté du mouvement de l'autonomie
prolétarienne des années 70-80 en France et en
Italie.
Tu oublies que, ce
faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et les
barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux et
comme il est facile de le constater sur toutes les photos de
presse les affrontements ont été menés au
coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks",
autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la
police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement
ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner
à l'instant).
Evidement
je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que
je suis un élément provocateur payé par
la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.
provenance
Courant alternatif, OCL by
anonyme 3:11pm Thu Aug 2 '01
Avec le texte qui suit nous
voulons contribuer à remettre les pendules à l'heure
concernant le mouvement des Tute Bianche ñ Les Invisibles
ñ en Italie. Alors que beaucoup les citent en exemple
dans les luttes : sans-papiers, antiglobalisationÖ (à
Gènes ils/elles sont présenté-e-s comme
« La tendance la plus intransigeante de la protestation
antiglobalisation »), il nous a semblé intéressant
de traduire ce texte paru dans l'hebdomadaire de la Fédération
anarchiste italienne, Umanita Nova. Un texte porteur d'un tout
autre point de vue.
La naissance du mouvement
dénommé Tute Bianche remonte à 1988, quand
les centres sociaux se réferant à la « Charte
de Milan » décidèrent de s'éloigner,
au moins par leur image, du reste du mouvement antagoniste qui
n'adoptait pas leurs positions politiques. Cette
Charte est apparue dans une assemblée qui s'est tenue
le 19 septembre 88 à Milan, au centre social Leoncavallo.
Elle constitua le point de convergence de différentes
démarches, venant de l'aire des centres sociaux, comme
Leoncavallo, le « milieu » des centres sociaux du
nord-est italien (Padoue, Venise, Mestre, etc.) ainsi que certains
de Rome (Corto Circuito, Forte Prenestino). Les centres de Ligurie
et des Marches s'y rallièrent ensuite.
Ces différentes démarches n'étaient
pas totalement homogènes, mais s'étaient construites
au cours de la période précédente autour
de la tendance de certain-e-s militant-e-s en recherche d'une
(re)définition et d'un nouveau rôle politique ;
la pratique se constitua à partir de connections avec
la « gauche » institutionnelle comme avec certains
secteurs associatifs et des militant-e-s bénévoles,
dont des catholiques. Dans le même temps des contacts avaient
été pris avec des maires, même de droite,
pour obtenir une reconnaissance politique et une légalisation
des centres squattés avec l'argumentation qu'ils offraient
des services publics et des spectacles, organisés par
des coopératives sociales liées au secteur non-marchand.
À Mestre (Venise)
en particulier, des négociations menées au conseil
municipal autour du centre squatté « Rivolta »,
une ancienne usine, pour un coût approximatif d'un million
de dollars US venant de fonds publics et soutenu par le groupe
économique Benetton, déboucha sur une légalisation
de ce centre. Un tel « tournant » politique, applaudi
à la fois par la presse de gauche et la TV, fut alors
présenté comme la conséquence d'une révision
théorique assumant la fin de la période de la lutte
des classes et de la subversion communiste, la reconnaissance
d'une « société civile ». Mal définie,
celle-ci n'en est pas moins considérée comme une
nouvelle interlocutrice visant une « réforme conflictuelle
de l'État-providence » par la revendication de droits
universels, avec en premier lieu le « revenu citoyen ».
Pour soutenir ces thèses,
les centres sociaux de la Charte de Milan dénichèrent
un fédéralisme ambivalent : le municipalisme et
l'autogestion n'apparaissaient plus comme des alternatives radicales
pour une auto-organisation sociale mais plutôt comme un
« nouveau » modèle de participation démocratique
et de représentation politique dans les institutions comme
dans les administrations locales. Ainsi le Centre Leoncavallo
a fini par soutenir un démocrate-chrétien comme
Martinazolli, dans la course à la mairie de Milan. Tout
en regardant à la dérobée de derrière
le drapeau du néo-zapatisme, l'étape suivante a
été la participation de membres de cette mouvance
aux élections locales dans les rangs du Parti Vert ou
de Refondation Communiste avec une position exprimant tout sauf
l'opposition aux gouvernements de centre-gauche. Lucas Casarini,
un porte-parole (mais un vrai : le leader !) des Tute Bianche
fut désigné comme conseiller de Livia Turco, ministre
des Affaires sociales dont le nom est associé à
la loi créant les camps de rétention pour sans-papiers
et clandestins en attente d'expulsion.
Depuis 1998, suite à cette « nouvelle
» évolution politique, une profonde rupture s'est
installée dans le mouvement antagoniste, avec d'un côté
les Tute Bianche de plus en plus impliqués dans un cadre
institutionnel et social-démocrate; et de l'autre les
centres sociaux, les squatts et les expériences d'auto-organisation
sociales et syndicales qui prennent leurs points de référence
dans « l'Autonomie de Classe » ou les expressions
bigarrées de l'anarchisme depuis les squatteurs jusqu'à
la Fédération anarchiste italienne (FAI).
Durant les manifestations de
rue, une question contribuait à aggraver les fractures,
la prétendue « désobéissance civile
». À plus d'une occasion, il apparut clairement
que certains affrontements entre les Tute Bianche et la police
avaient été arrangés préalablement,
comme un article de L. Quagliata le dénonça dans
le journal Il Manifesto du 1er février 2000 sous le titre
: « Guérilla urbaine ? Mais je vous en prie... ».
D'autant qu'à plusieurs reprises et en différents
endroits (Bologne, Aviano, Trévise, Trieste, Venise, Rovigo...)
les Tute Bianche ont commi agressions physiques, menaces ou délation
contre des autonomes, des anarchistes, des communistes révolutionnaires
et d'autres composantes du mouvement pour l'auto-organisation
qui rejettent l'hégémonie politique que les Tute
Bianche prétendent imposer, avec la complicité
des médias, à la totalité du mouvement d'opposition.
Viva la
Revolucion??? by
Stanton 11:09pm Fri Aug 17 '01
Le 20 ou le
21 juillet, le brave Romano Prodi commençait à
répondre à une question télévisée
en disant c.q: "Il faut tout d'abord condamner toute forme
de violence." Aussi celle de Charlier,
dit Jambe-de-bois, qui dans le Parc de Bruxelles, au cours de
journées de septembre 1830, vint de Liège pour
tirer au canon sur les hollandais et les bouter hors du pays
qui y trouva son indépendance, célébrée
le... 21 juillet??? Oui, il faut condamner
toute forme de violence. Le dogmatisme en est une.
Rights of
the Child in Canada by
Daniel Chiasson 2:20am Sun Sep 9 '01
FOR IMMEDIATE
RELEASE: CONTACT:
Daniel Chiasson New Brunswick Injustice
Tel: 506 548 3971 Fax: 506
545 7964 E-mail: gentle@nbnet.nb.ca Home Page: http://www.nbinjustice.com
Rights of the Child and Fathers
Parental Rights In Canada
BATHURST,
New Brunswick. - August 22, 2001 -
On
May 5, 1999, New Brunswick Social Services entered a home and
apprehended a child from the care of it's father because he had
apparently refused to follow an anger management program. The
views of the father were that he should not have been obligated
to follow any such programs without any reasonable and probable
grounds that he had abused anyone mentally, physically or psychologically.
The Court of the Queen's
Bench - The child's father then represented himself in Court
for the purpose of regaining custody of his child but the Courts
placed the child in a foster home for a period of four month
with conditions that he follow anger management. Notwithstanding
that there are no laws that give jurisdiction to the Courts on
imposing conditions to a custody order of a child, the Courts
imposed the conditions on the custody order regardless that there
was no laws that allowed it.
The
Court of Appeal - January 18, 2000. The father continued to represent
himself in Court because the lawyers he would seek advise from
would only inform him that he was "obligated" to follow
an anger management program. On January 18, 2000, the Court of
Appeal set aside the custody order and a new hearing was ordered.
Still no
Custody of Child - Even though the custody order was set aside
and a new hearing was ordered by the Court of Appeal, the father
of the child was not granted custody of his child pending the
new trial.
The New Trial
at the Court of Queen's Bench - October 2, 2000. At the hearing
of the new trial ordered by the Court of Appeal on October 2,
2000, a decision was made by the Court of Queen's Bench that
the father have no more contact whatsoever with his child because
he did not want to follow an anger management program.
Case Update - The father is currently
at the Supreme Court level with his case and has made a Communication
to the United Nations High Commissioner for Human Rights for
the purposes of regaining custody of his child and being awarded
compensation for the emotional suffering and psychological damages
to his child as well as himself which resulted from the apprehension
and detention of his child.
The
father has made a detailed website in his own words explaining
the events which unfolded and led to the apprehension and detention
of his child, emotional suffering, psychological damages and
cruel inhuman degrading treatment and punishment. For more details,
see the website.
The website
is open to the public @ http://www.nbinjustice.com.
Daniel Chiasson New
Brunswick Injustice Tel: 506 548 3971 Fax: 506 545 7964 E-mail: gentle@nbnet.nb.ca
Home Page: http://www.nbinjustice.com
For additional information or
a sample copy, contact:
Daniel
Chiasson 841 Helen Street Bathurst,
New Brunswick Canada E2A
2E6
Tel: 506 548 3971 Fax: 506 545 7964
E-mail:
gentle@nbnet.nb.ca Home Page: http://www.nbinjustice.com
This article
has been published for the public support needed for the reinstatement
of the Rights of the Child as well as the reinstatement of Fathers
Parental Rights in Canada.
Je pense que
je n`ai jamais ete aussi parano que je ne l`ai ete a Genes. On
se sentait persecuter avec les controles a chaque coin de rue,
mais les flics en uniformes etaient loin d`etre aussi nombreux
que ceux en civils. Ca allait du faux journaliste au faux membre
du Black Block, mais aussi tout simplement de jeunes mec en scooters
(avec portable evidemment). Je n`avais jamais vu autant de flics
reunis et heureusement qu`on etait autant de manifestants pour
reduire le pourcentage ce cons au metre carre.