ROME (AP) --
L'opposition italienne a demandé formellement mardi l'ouverture
d'une enquête parlementaire après
les violences du week-end lors du sommet du G8
à Gênes, au cours duquel un manifestant de 23 ans
a été tué d'une balle dans la
tête par un carabinier.
ROME (AP) --
L'opposition italienne a demandé formellement mardi l'ouverture
d'une enquête parlementaire après
les violences du week-end lors du sommet du G8
à Gênes, au cours duquel un manifestant de 23 ans
a été tué d'une balle dans la
tête par un carabinier. Quelque 500 autres personnes ont
été blessées. L'opposition,
emmenée par le leader de la coalition de l'Olivier (centre-
gauche) Francesco Rutelli, a précisé
qu'elle déposerait par ailleurs devant le Sénat
une motion de censure contre le ministre de l'Intérieur
Claudio Scajola, dont elle a réclamé
lundi la démission.
Les
forces de l'ordre, policiers et carabiniers, ont été
vivement critiqués pour leur attitude
à Gênes. On leur reproche d'avoir réprimé
avec violence les manifestants pacifiques,
les plus nombreux, tout en tardant à intervenir contre
les extrémistes du Black Block qui ont
saccagé des parties entières de la ville ligure.
Les dégâts
sont estimés à 100 milliards de lires (339,3 millions
de ff/51,7 millions d'euros) et le gouvernement
a débloqué une aide spéciale de 13 milliards de lires (50,5 millions de ff/7,7 millions
d'euros) pour nettoyer les rues et réparer
les dégâts.
Le
gouvernement de Silvio Berlusconi a apporté son plein
soutien à Claudio Scajola, un des plus
proches collaborateurs du président du Conseil. La coalition conservatrice de Silvio Berlusconi est
majoritaire au Sénat et à la Chambre
des Députés, et la motion de censure de l'opposition
devrait être rejetée.
Le ministre de l'Intérieur est intervenu
lundi soir devant les députés pour défendre
l'action des force de l'ordre, qui ont fait leur devoir, selon
lui. Les violences, a-t-il fait valoir, sont
le résultat de ''groupes subversifs''.
Les interpellations, environ 280 depuis le week-end,
se sont poursuivies mardi à Gênes,
tandis que de nouvelles manifestations étaient attendues,
notamment à Rome. Lundi, plusieurs milliers
de personnes ont défilé dans les rues de Milan
à la mémoire du manifestant tué
par un carabinier.
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