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Communiqué
sur les actions directes menées à Nice, le 7 déc.
2000
by
Union Emeutière 4:58pm Tue Dec 12 '00 (Modified
on 5:55pm Fri Dec 14 '01) |
unionemeutiere@anarchist.com |
Communiqué
de l'Union Emeutière sur les actions directes menées
à Nice, le 7 décembre 2000
Le jeudi 7 décembre
2000 à Nice, de nombreuses actions furent menées
contre des structures capitalistes. Les médias ont procédé
avec talent à l'habituelle exploitation des événements,
résumant les multiples actes de révolte dont ils
furent témoins à une "casse" sans motif
et désorganisée.
Membres
d'un groupe affinitaire actif lors des manifestations du 7 décembre
à Nice contre le Sommet de l'Union Européenne,
nous avons participé à plusieurs actions
directes contre des bâtiments d'entreprises capitalistes
connues. Nous tenons ici même à le revendiquer.
Nice étant quasiment en état
de siège, nous savions que le sommet en lui-même
serait très difficilement accessible (placé sous
haute surveillance, il s'est tenu à l'Acropolis, gigantesque
bunker protégé par plus de 4000 membres des forces
de l'ordre, incluant services secrets, hélicoptères,
etc.). Nous avons donc pris le parti de nous attaquer au pouvoir
hors des murs de l'Acropolis, pendant la tenue du sommet.
Nous avons participé à
la destruction de plusieurs banques, assurances, agences immobilières
et concessionnaires automobiles. Autrement dit, nous n'avons
attaqué que des lieux qui font partie intégrante
de l'oppression capitaliste et de l'antagonisme de classe. Nos
actions avaient notamment pour buts de causer des dommages économiques
aux entreprises ciblées et de perturber le bon déroulement d'un Sommet Européen censé
rencontrer la pleine adhésion de tou-te-s. Cette attitude
offensive contre le capital permet une prise directe sur des
éléments du système et une expression concrète
de notre colère.
Le
rôle de toute conférence intergouvernementale est
avant tout de permettre la bonne continuation du capitalisme
au niveau international, de perfectionner le pouvoir en place
et le contrôle social. Nous n'étions pas à
Nice pour nous contenter de défiler
symboliquement contre la politique de l'Union Européenne,
mais dans une démarche révolutionnaire, pour viser
à la destruction complète de telles institutions
et du capitalisme. Nous voulons un monde sans argent, basé
sur l'entraide et l'égalité plutôt
que sur le travail et la hiérarchie. Nous ne voulons plus
de frontières ni d'Etats. Nous voulons une liberté
totale de circulation et d'installation pour toutes et tous.
Nous détestons ce monde de politiciens, de bureaucrates,
de policiers, de militaires, de banquiers, de marchands, de gardiens
de prison, etc. Nous refusons le réformisme qui nous conduirait
inévitablement à participer du système que
nous rejetons. Nous ne voulons pas partager la gestion de la
misère avec les puissants, mais bien l'éradiquer.
Nous ne voulons pas prendre le pouvoir, mais le renverser et
créer une société organisée horizontalement,
sans dominations ni oppressions.
Si l'Organisation Mondiale du Commerce ne sait
plus où se rassembler par peur du désordre potentiel
que cela causerait dans la ville d'accueil (souvenirs de Seattle
et de Prague...), l'idée qu'il en soit de même pour
l'Union Européenne ne nous déplaît pas mais
reste très loin de nous satisfaire. Cette forme d'activisme
est limitée, ponctuelle et dépendante des "grands"
de ce monde. Le capitalisme et le patriarcat restent solidement
en place et ce ne sont pas quelques entraves
à des sommets politico-mondains qui suffiront à
le renverser. Nous ne nous faisons aucune illusion
à ce sujet. La lutte est quotidienne. Les oppressions
de classe, le sexisme, le racisme, etc., n'attendent pas que
l'Organisation Mondiale du Commerce ou l'Union Européenne
se rassemblent pour s'exprimer. Notre
lutte se veut dialectique car elle contient à la fois
la révolte contre toutes les formes d'autorité
et la création de zones libres et d'expériences
autogestionnaires.
Union
Emeutière, 12 décembre 2000.
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J'étais
à Nice,bien que très engagé, je n'avais
jamais fait de manif:je pense que répéter bêtement
des slogans sans réfléchir c'est déjà
du fachisme.Depuis l'âge de cinq ans je défends
sans relache l'esprit d'ouverture sans idéologie quelle
qu'elle soit.Je me suis fait péter la geule assez souvent
pour savoir ce que c'est l'intolérance. Quand j'ai lu
des article de la chartre sociale j'ai dit let's go!Donc le Jeudi
matin j'étais avec les maifestants, moi sans "étiquette"
mais avec les gens de la L.C.R.A un moment j'ai vu des mecs armés
s'en prendre avec violence à divers magasins et pas seulement
des banques mais aussi des petites boulangeries, en essayant
de calmer un individu j'ai failli me faire exploser sur place.Au
vu de la casse pensez vous que celà était nécessaire.
Les magasins étaient calfeutrés (à cause
de la propagande de la mairie j'en convients)les nicois nous
regardait avec méfiance.Ne pensez vous pas que le mouvement
aurait gagné si vous aviez joué la carte de la
médiation.Les médias d'Etat n'attendaient que celà
et vous leur offrez ce qu'ils demandaient.Si les nicois avaient
été avec nous(tout le monde n'est pas un petit
bourgeois sanguinaire)et aussi les C.R.S(qui sont aussides prolétaire
exploités)quel changement celà aurait fait.Je vous
vois me traiter de reformiste centriste, mais le radicalisme
c'est plus que de balancer un pavé.Pendant les manifs,tout
le monde avait de l'argent,avait tiré des sous aux banques,
consommé des produit autres que ceux du commerce équitable
ou biologique. Le radicalisme aurait été de pousser
l'autogestion jusqu'au bout, pacifique et plus constructive.
Oui à l'action directe mais quand celle ci ne met la vie
de personne en cause et quand elle est plus suivi d'actes concrets
et positifs. Le capitalisme tue, tu- ons le mais avec intellignence.
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Si je peux
me permettre
by
MAD 5:55pm Fri Dec 14 '01 |
phone:
0681712231 |
J'ai lu avec
attention ce que je prends pour un récit d'événements
organisés et "perpétrés" par les
auteurs du texte. Je pense que mettre sa vie en jeu, ou risquer
de la prison nuit à la "crédibilité
générale" du mouvement, et à votre
situation particulière en particulier. Ce n'est peut-être
qu'un point de vue téléguidé par la peur
et la social-trahison, mais je pense aussi sincèrement
que possible que provoquer la police physiquement ou détruire
des locaux, (même si ça doit bien défouler)
reste dans le domaine de l'artifice quand, reconnaissons-le ensemble,
les opposants aux ultra libéraux et à la globalisation
(dans lesquels je m'inclus) sont infoutus de proposer des solutions
pratiques et intelligentes. Ou alors la propagande et la désinformation
atteignent un point que je ne soupçonnais pas, ce qui
est possible. Mais je m'attriste tous les jours sur les pauvretés
de nos résistances dans une optique "long terme"
(entre 20 et 50 ans), sur notre manque de cohésion et
les fondamentales divergences doctrinales : d'où l'intérêt
de scinder nettement théorie et pratique : l'argent, comme
un Etat et au même titre (en tant qu'outils) sont des progrès
théoriques qui permettent l'émancipation, de tous
et de chacun-e. Téléphonez-moi!
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